31 octobre 2010, premier tour de l`élection présidentielle en Côte d`Ivoire. Presque tout le monde a applaudi cette date, on a poussé un ouf de soulagement et on a remis en marche le compte à rebours de l`espoir. Mais les Ivoiriens ont peut-être jubilé un peu trop vite car, au vu du chronogramme détaillé, retraçant les opérations à exécuter pour tenir cette échéance du 31 octobre, l`on est en droit de s`interroger et, peut-être, de mettre un peu d`eau dans le vin.
C`est un chronogramme ultra-serré dont la mise en œuvre ne toléra point une quelconque secousse. Un seul choc, un seul couac suffira pour dérégler, apparemment, toute la machine. Certes la Cei, maitresse du processus électoral, a déclaré que le 31 octobre était une date "techniquement tenable", mais force est cependant de relever qu`entre les prévisions ou les projections techniques et leur mise en œuvre, il y a souvent de fossés gigantesques.
En effet, le "chronogramme du scrutin présidentiel etabli par la Cei en accord avec le structures techniques et validé pr la primature" décrit un certain nombre de tâches à réaliser dans des délais bien précis. En premier lieu, la fin du traitement du contentieux de l`inscription sur la liste électorale provisoire. Cette opération doit s`achever au plus tard le 25 août prochain, c`est-à-dire dans exactement deux semaines. La liste électorale définitive qui en sortira sera validée par les acteurs du processus électoral de manière à permettre au chef de l`Etat de signer un décret de validation de ladite liste le 5 septembre. Suivra ensuite le processus de livraison de la liste électorale définitive, des cartes d`électeurs et des cartes nationales d`identité au début du mois d`octobre. L`opération d`affichage de la liste électorale définitive devrait intervenir dans l`intervalle début octobre-mi-octobre. Tandis que la distribution des cartes d`électeurs se fera sur une période d`à-peu-près 3 semaines, début octobre au 20 octobre. La campagne proprement dite débutera le 16 octobre et les élections auront lieu deux semaines après. Au-delà du fait que ces délais seront très difficiles à respecter, compte tenu de l`ampleur des tâches à exécuter, il se pose une autre équation à la Commission chargée des élections. A savoir, le financement du processus électoral. Selon en effet des informations dignes de foi, l`Etat ivoirien devrait dégager 11 à 15 milliards de Fcfa pour permettre d`accomplir, dans les délais, les tâches qui nous séparent des élections du 31 octobre. Le gouvernement, qui a souventes fois fait déjouer la Cei et ses chronogrammes à cause de ses sempiternels problèmes de trésorerie parviendra-t-il cette fois-ci à relever le défi ? Gbagbo est-il disposé à lever toutes les contraintes financières, lui qui vient de décaisser plusieurs milliards pour les festivités du cinquantenaire ? Ces ressources attendues de l`Etat sont indispensables pour la confection des documents électoraux des 14 candidats inscrits, la formation des agents électoraux, la sensibilisation des électeurs à travers des actions de communication de masse, etc.
Les bailleurs de fonds que Gbagbo nargue à longueur de journée dans ses discours en disant qu`ils sont plus pressés que nous d`aller aux élections, estiment qu`ils ont déjà fait leur part. Comment les convaincre dès lors de faire encore un geste ? En tout état de cause, Gbagbo a déclaré avoir reçu toutes les assurances possibles sur la date du 31 octobre, estimant même avoir été trompé par le passé. Aujourd`hui qu`il a toutes les cartes en mains, on attend de voir s`il est capable de relever le défi.
Akwaba Saint-Clair
C`est un chronogramme ultra-serré dont la mise en œuvre ne toléra point une quelconque secousse. Un seul choc, un seul couac suffira pour dérégler, apparemment, toute la machine. Certes la Cei, maitresse du processus électoral, a déclaré que le 31 octobre était une date "techniquement tenable", mais force est cependant de relever qu`entre les prévisions ou les projections techniques et leur mise en œuvre, il y a souvent de fossés gigantesques.
En effet, le "chronogramme du scrutin présidentiel etabli par la Cei en accord avec le structures techniques et validé pr la primature" décrit un certain nombre de tâches à réaliser dans des délais bien précis. En premier lieu, la fin du traitement du contentieux de l`inscription sur la liste électorale provisoire. Cette opération doit s`achever au plus tard le 25 août prochain, c`est-à-dire dans exactement deux semaines. La liste électorale définitive qui en sortira sera validée par les acteurs du processus électoral de manière à permettre au chef de l`Etat de signer un décret de validation de ladite liste le 5 septembre. Suivra ensuite le processus de livraison de la liste électorale définitive, des cartes d`électeurs et des cartes nationales d`identité au début du mois d`octobre. L`opération d`affichage de la liste électorale définitive devrait intervenir dans l`intervalle début octobre-mi-octobre. Tandis que la distribution des cartes d`électeurs se fera sur une période d`à-peu-près 3 semaines, début octobre au 20 octobre. La campagne proprement dite débutera le 16 octobre et les élections auront lieu deux semaines après. Au-delà du fait que ces délais seront très difficiles à respecter, compte tenu de l`ampleur des tâches à exécuter, il se pose une autre équation à la Commission chargée des élections. A savoir, le financement du processus électoral. Selon en effet des informations dignes de foi, l`Etat ivoirien devrait dégager 11 à 15 milliards de Fcfa pour permettre d`accomplir, dans les délais, les tâches qui nous séparent des élections du 31 octobre. Le gouvernement, qui a souventes fois fait déjouer la Cei et ses chronogrammes à cause de ses sempiternels problèmes de trésorerie parviendra-t-il cette fois-ci à relever le défi ? Gbagbo est-il disposé à lever toutes les contraintes financières, lui qui vient de décaisser plusieurs milliards pour les festivités du cinquantenaire ? Ces ressources attendues de l`Etat sont indispensables pour la confection des documents électoraux des 14 candidats inscrits, la formation des agents électoraux, la sensibilisation des électeurs à travers des actions de communication de masse, etc.
Les bailleurs de fonds que Gbagbo nargue à longueur de journée dans ses discours en disant qu`ils sont plus pressés que nous d`aller aux élections, estiment qu`ils ont déjà fait leur part. Comment les convaincre dès lors de faire encore un geste ? En tout état de cause, Gbagbo a déclaré avoir reçu toutes les assurances possibles sur la date du 31 octobre, estimant même avoir été trompé par le passé. Aujourd`hui qu`il a toutes les cartes en mains, on attend de voir s`il est capable de relever le défi.
Akwaba Saint-Clair