Des ONG ivoiriennes de défense des droits de l`Homme ont "mis en garde" jeudi les acteurs politiques de la Côte d`Ivoire contre le non respect de la nouvelle date du scrutin présidentiel, fixée au 31 octobre, après plusieurs reports. Dans une déclaration commune, cinq organisations dont la Ligue ivoirienne des droits de l`Homme (Lidho) et la Fondation ivoirienne pour les droits de l`Homme et la vie politique (Fidhop), ont évoqué un "chaos" et "mis en garde les protagonistes de la crise si la date n`était pas respectée". "Nous identifierons alors le principal responsable qui devrait répondre de tout le désordre qui surviendrait" en cas de nouveau report, a averti Gervais Boga, président de la Fidhop, lors d`une conférence de presse. Vendredi, le président ivoirien Laurent Gbagbo a promis la tenue de l`élection présidentielle pour 2010, jugeant que pour la première fois la date fixée était tenable. Auparavant, "on nous avait trompés sur la marchandise", a-t-il affirmé. Sans cesse reporté depuis la fin de son mandat en 2005, le scrutin est censé clore la crise née du putsch manqué de 2002, qui a coupé le pays en un sud loyaliste et un nord tenu par l`ex-rébellion des Forces nouvelles (FN). Le respect du 31 octobre exige que soient relevés rapidement de lourds défis liés aux opérations électorales et au désarmement des FN.
AFP
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