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Politique Publié le vendredi 13 août 2010 | Nord-Sud

Processus électoral : Plus de 10 milliards pour tenir le 31 octobre

© Nord-Sud Par DR
Commission électorale indépendante - SEM Youssouf Bakayoko, président
Au-delà de la publication du chronogramme par la Commission électorale indépendante (Cei) et de l`encasernement des éléments des Forces armées des Forces nouvelles, volontaires de l`armée nouvelle, la clé de voûte des élections est incontestablement l`argent.

Quand l`argent, le nerf de la guerre, sert de ferment à la paix. La Côte d`Ivoire, pour sortir de huit années de crise, a plus que jamais besoin de ressources financières pour sortir la tête de l`eau, à travers l`organisation d`élections justes et transparentes. Malheureusement, les fonds nécessaires pour faire face aux différentes charges se font souvent désirer (Initialement évalué à 5 milliards, c`est avec moins de deux milliards que la première étape de l`encasernement a été lancée), notamment en ce qui concerne les chapitres du processus électoral, du désarmement et de l`encasernement des troupes. C`est, du reste, ce qui motive la réunion, depuis mercredi dans leur fief, des Forces nouvelles. Les moyens attendus pour achever l`encasernement des volontaires à l`armée nouvelles (lancé le 15 juin dernier à Korhogo) n`ayant pas été jusque-là totalement décaissés, l`ex-rébellion s`engage, depuis mercredi dernier, dans des réflexions qui devraient certainement lui permettre de faire de nouvelles propositions, pour tenir compte des contingences financières de l`heure. « Les contraintes de trésorerie de l`Etat n`ont pas toujours permis la mise à disposition des ressources, dans les délais, pour la conduite des différentes opérations », expliquent les services de la primature, dans le rapport d`exécution de l`Accord politique de Ouagadougou, en date du 3 août dernier. Mais selon certaines indiscrétions, le reste de l`opération d`encasernement aurait été réévalué (à la baisse) à 3,5 milliards. En attendant qu`on en sache davantage sur les chapitres qui ont subi des coupes, on peut s`autoriser à penser que les Forces nouvelles tiennent à démontrer là encore, leur bonne disposition d`esprit à offrir la paix aux Ivoiriens, en respectant leur part d`engagement. Ce faisant, elles se débarrasseraient d`une vraie patate chaude qu`elles tenaient entre les mains, la laissant à la Commission électorale indépendante (Cei) à qui il reste à : achever le contentieux ; élaborer et publier la liste électorale définitive ; produire et distribuer les cartes d`électeurs ; prendre les derniers textes électoraux en examen ; finaliser la mise à jour de la cartographie électorale ; lancer la campagne électorale ; et organiser le premier tour de l`élection présidentielle. Pour l`exécution de ces tâches, la Cei reste aussi confrontée aux difficultés financières. En effet, depuis le 30 avril dernier, la convention de financement qui la lie aux bailleurs de fonds internationaux, à travers le basket fund, est arrivée à échéance. Elle attend donc d`être renouvelée. Et pour ce faire, l`Union européenne, principale contributrice du basket fund, a exigé de la Cei, 3 plans opérationnels (un plan opérationnel logistique, un plan opérationnel communication et sensibilisation, un plan opérationnel formation électorale). Le Programme des Nations Unies pour le développement (Pnud) qui gère le basket fund s`est chargé de recruter des experts pour l`élaboration des trois plans opérationnels. De son côté, la Cei, selon des sources proches d`elle, est en plein dans la finalisation de son budget électoral qui devrait prendre en compte le reste des opérations électorales. Ce budget avoisinerait les 7,5 milliards F Cfa. Un chiffre qui n`est pas loin des estimations de la primature qui chiffre l`organisation des scrutins électoraux à environ 6,693 milliards F Cfa. En gros, ce sont 10 milliards F Cfa que la Côte d`Ivoire a surtout besoin pour mettre en œuvre les principales tâches qui conduisent au respect des échéances électorales. « Avec l`achèvement de la vérification sur la liste électorale provisoire et la relance du contentieux, la priorité devra être accordée à l`établissement de la liste électorale définitive qui permettra d`achever l`identification et d`organiser le premier tour du scrutin présidentiel avant la fin de l`année 2010 selon les vœux des acteurs politiques et des populations. L`autre priorité est le règlement des questions militaires et de sécurité », assurent en effet les services de la primature.

Marc Dossa
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