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Politique Publié le lundi 16 août 2010 | Le Mandat

Election présidentielle - Tout sur les zones à risques

La bataille pour le fauteuil présidentiel s’annonce âpre. Chacun y va de sa stratégie et selon ses moyens. Depuis la fixation de la date du premier tour de l’élection présidentielle au 31 octobre 2010, même ceux qui avaient pour slogan « y a rien en face » se sont tout de suite mis à investir le terrain en quête de voix. En effet, le camp présidentiel mène depuis quelques jours, des assauts dans les différentes villes de l’intérieur du pays. Même si rien n’est à négliger, il importe de savoir que le vrai combat pour accéder au palais présidentiel aura lieu à Abidjan. Car, selon des informations en notre possession, Abidjan à lui seul, constitue 60% de l’électorat. Et les deux communes d’Abidjan, les plus grandes et les plus peuplées, à savoir Yopougon et Abobo, se taillent la plus grosse part du gâteau. Très convoitée par les partis politiques, la commune de Yopougon est à considérer comme un bastion du parti au pouvoir. La raison, c’est qu’aux dernières élections, le Fpi a raflé tous les postes électifs alors que le pouvoir dans cette commune, était aux mains du Pdci. Pour les élections à venir, les différents quartiers généraux des partis politiques affûtent leurs armes. Car conscient de son importance, nul ne voudrait se voir ravir ce territoire. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’avoir largement la majorité des voix à Yopougon constituera, à n’en point douter, une bouffée d’oxygène pour le candidat dont le parti politique réussira à s’y positionner. Déjà les tensions sont vives et chaque camp promet l’enfer à ses adversaires, si déjà au sein même des partis politiques on ne se fait pas la guerre.

Abobo ‘’la guerre’’
Cette commune est moins grande que celle de Yopougon mais elle reste la plus peuplée de Côte d’Ivoire. Il est évident qu’elle soit si convoitée par les prétendants au fauteuil présidentiel. Et ce n’est pas le Fpi, ni le Rdr qui diront le contraire. Le Fpi, parti au pouvoir, qui se dit convaincu que cette zone peut lui être ravie par le Rdr à cause du nombre important des populations du nord et de la Cedeao, n’hésite pas à y faire convoyer des chars et les forces de l’ordre pour intimider les populations. C’est également dans cette zone que le camp présidentiel conteste sans réserve les listes électorales. Car pour les refondateurs, le Rdr profitant du nombre important de la population que compte cette commune y aurait fait inscrire des ‘’étrangers’’ sur la liste électorale. Anyama commune voisine de celle d’Abobo, n’est pas épargnée par la suspicion des frontistes. Qui prétexte que nombreux sont les étrangers qui y vivent et de ce fait n’auraient pas le droit de se retrouver sur la liste électorale. Toutes choses que refuse le parti d’Alassane Dramane Ouattara qui dénonce un acharnement contre ses militants parce que la majorité porte des noms à consonance nordiste. Abidjan avec 60% de l’électorat dirait-on, il n’y a aucun doute qu’il sera le théâtre d’un très rude bataille. Notamment, dans les communes de Yopougon et d’Abobo qui, indubitablement, concentrent la moitié de l’électorat de tout le District d’Abidjan. « Celui qui prend Abidjan et grignote dans les villes de l’intérieur du pays, il n’y a pas de raison que le palais présidentiel ne s’ouvre pas à lui » a confié une personnalité proche de la Commission Electorale Indépendante (Cei). Ce qui revient à dire que perdre dans ces zones mettra forcement en difficulté un candidat.
Lance Touré
lancetoure2006@yahoo.fr
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