Le travail abattu par Me Traoré Drissa à la tête du Mouvement ivoirien des droits humains (Midh) a été reconnu par ses collaborateurs. Il a été reconduit par le congrès de samedi qui s'est tenu au foyer du Lycée technique, sur le thème « Le Midh face au défi des élections de sortie de crise en Côte d'Ivoire », pour présider, pour trois ans encore, aux destinées de l'organisation. Annoncé pour participer à la cérémonie, le président de l'Assemblée nationale, Mamadou Koulibaly, s'est fait représenter par le député de la sous-préfecture d'Adzopé, Assikoi, Abou Abou Etienne. Ce dernier a soutenu que le thème aborde une question qui « nous préoccupe tous » : l'élection. Tout le monde, a relevé le député, souhaite que le scrutin se tienne pour que la Côte d'Ivoire se remette et participe à la construction du monde. Dans ce sens, il a invité tous les acteurs du processus électoral à jouer leur partition quant au respect du 31 octobre, date annoncée pour le premier tour de la présidentielle. « C'est cela le respect de la parole donnée », a-t-il commenté. « Les élections doivent se tenir à la date indiquée. Pour cela, il faut que la liste électorale soit publiée dans les semaines à venir », a-t-il souhaité. Le député d'Adzopé sous-préfecture a conseillé également que le gouvernement crée le financement nécessaire pour une bonne organisation du scrutin. En sus, il a exhorté les signataires de l'Accord politique de Ouagadougou (Apo) à s'entendre autour des conditions du désarmement des forces en présence. « Je crois que toutes ces conditions seront réunies pour le respect du 31 octobre », a conclu le représentant de Mamadou Koulibaly. Selon le président réélu du Midh, avec le choix du thème, il s'agissait pour eux de réfléchir à leur contribution pour la tenue de l'élection dans un pays où le scrutin se fait attendre. « Cette crise n'a que trop duré », a déploré Traoré Drissa. Il a demandé aux partenaires de les aider à acquérir un siège dont ils auront la propriété. Patrick N'Gouan, le coordonnateur de la Convention de la société civile ivoirienne (Csci) a regretté qu'en entrant dans l'ère du multipartisme, la Côte d'Ivoire n'ait pas pu se débarrasser des habitudes du parti unique. Il a relevé que le pays vit un double déficit : un déficit de croissance (49% des Ivoiriens sont pauvres) et un déficit de démocratie. Pour Me Doumbia Yacouba, le président du comité de pilotage, le congrès était placé sous le signe de la maturité, le Midh étant né le 8 octobre 2000.
Bamba K. Inza
Bamba K. Inza
