Les fidèles catholiques sont vénus de différents quartiers de la capitale économique samedi soir pour prier au sanctuaire marial d`Adjamé et écouter le message de l`archevêque d`Abidjan, Mgr Jean Pierre Kutwa.
La corruption qui gangrène la société ivoirienne était au cœur de l`homélie prononcée à l`aube de ce dimanche d`assomption au sanctuaire marial d`Attécoubé par l`archevêque d`Abidjan. Mgr Jean Pierre Kutwa a dénoncé la désintégration des valeurs traditionnelles basées sur le bien communautaire. Selon lui, l`intérêt de la communauté jadis prôné, a laissé la place à l`intérêt particulier avec des slogans et des pratiques qui deviennent un nouveau code de conduite. « L`on s`enrichit sans scrupule. Les slogans comme « l`argent n`a pas d`odeur ni de couleur », « il faut respecter le contexte », « il faut graisser le circuit », « il faut parler français » et toute la litanie que vous connaissez et qui courent dans les bureaux et les instances politiques ont pour corolaire un nouveau code de conduite dans la pratique au quotidien »,a déploré le prélat, avant de poursuivre : «ainsi le personnel de la santé, malgré son salaire de fin de mois peut laisser mourir un patient parce qu`il attend que celui-ci lui donne quelque chose avant de s`occuper de lui. Le fonctionnaire payé pour faire un travail réclamera toujours quelque chose pour faire avancer le dossier. L`élève ou l`étudiant réussira à son concours avant même de le passer parce qu`il aura donné de l`argent à des inspecteurs véreux. Plus grave encore, avec les élections qui approchent, des vendeurs d`illusions viendront à vous pour acheter votre conscience à coups de billets de banque. Certains parmi nous vendront leur conscience pour des miettes. » Le guide religieux a appelé les Ivoiriens à ne pas se laisser entrainer par la pression de ce monde. « Oui, je sais que la pression de notre monde est si forte que de véritables structures de péchés se sont installées. Parmi celles-ci, nous pouvons noter la corruption, le mensonge, les demi-vérités. Si vous dénoncez la corruption dans les bureaux, à la police, sur les routes, à la justice, à la douane, etc… c`est votre droit le plus strict. Mais dans le même temps apprenez à renoncer aux privilèges, aux passe-droits, aux interventions intempestives qui minent nos institutions », a-t-il prôné. Pour lui, l`on ne doit plus ceux qui sont contre ces maux ne doivent demeurer dans le silence.
«Des agents de santé laissent mourir les malades…»
« Si vous dénoncez, si vous renoncez, alors vous serez les témoins et les collaborateurs de la vérité qui annonce un monde nouveau. Vous deviendrez alors témoins et porteurs de la bonne nouvelle », a souhaité Mgr Kutwa. L`archevêque d`Abidjan a enseigné aux nombreux fidèles présents que l`homme n`a pas été créé et jeté dans le monde sans boussole et soumis à toutes les intempéries. L`identité humaine d`image et de ressemblance de Dieu, dit-il, fait de l`homme un fils de Dieu, voire un Dieu qui doit respecter sa dignité. « Respecter sa dignité, c`est témoigner de Dieu au milieu de nos frères et sœurs. C`est être sel et lumière et le rester quelque soient les épreuves », a prôné l`officiant. Et de que malgré l`opposition de toutes les forces du mal, malgré le serpent à sept têtes et dix cornes St Jean dans le texte de l`Apocalypse certifie que la femme a pu mettre au monde son enfant. « Frères et sœurs, rappelez-vous, celui qui met sa confiance dans le Seigneur et marche selon ses voies ne sera jamais déçu. Marie a placé sa confiance dans le Seigneur, elle a été glorifiée », s`est réjouit Mgr Kutwa. En se tournant vers une nouvelle à l`occasion de cette fête de l`assomption vers la bienheureuse, chaque chrétien doit, selon lui, se découvrir pécheur et mesurer la distance, le chemin qui lui reste à parcourir, la conversion qui lui reste à faire pour avoir le visage qui doit être le sien. « En regardant Marie, nous découvrons que cela vaut la peine de se convertir même quand on se déclare croyant. La fête de l`assomption invite donc l`Eglise et chacune de nos vies à rectifier dans la joie, sa visée et sa trajectoire, à se réajuster dans la joie, à la mission qui est la même que celle de Marie» a conclu Jean Pierre Kutwa
Cissé Sindou
La corruption qui gangrène la société ivoirienne était au cœur de l`homélie prononcée à l`aube de ce dimanche d`assomption au sanctuaire marial d`Attécoubé par l`archevêque d`Abidjan. Mgr Jean Pierre Kutwa a dénoncé la désintégration des valeurs traditionnelles basées sur le bien communautaire. Selon lui, l`intérêt de la communauté jadis prôné, a laissé la place à l`intérêt particulier avec des slogans et des pratiques qui deviennent un nouveau code de conduite. « L`on s`enrichit sans scrupule. Les slogans comme « l`argent n`a pas d`odeur ni de couleur », « il faut respecter le contexte », « il faut graisser le circuit », « il faut parler français » et toute la litanie que vous connaissez et qui courent dans les bureaux et les instances politiques ont pour corolaire un nouveau code de conduite dans la pratique au quotidien »,a déploré le prélat, avant de poursuivre : «ainsi le personnel de la santé, malgré son salaire de fin de mois peut laisser mourir un patient parce qu`il attend que celui-ci lui donne quelque chose avant de s`occuper de lui. Le fonctionnaire payé pour faire un travail réclamera toujours quelque chose pour faire avancer le dossier. L`élève ou l`étudiant réussira à son concours avant même de le passer parce qu`il aura donné de l`argent à des inspecteurs véreux. Plus grave encore, avec les élections qui approchent, des vendeurs d`illusions viendront à vous pour acheter votre conscience à coups de billets de banque. Certains parmi nous vendront leur conscience pour des miettes. » Le guide religieux a appelé les Ivoiriens à ne pas se laisser entrainer par la pression de ce monde. « Oui, je sais que la pression de notre monde est si forte que de véritables structures de péchés se sont installées. Parmi celles-ci, nous pouvons noter la corruption, le mensonge, les demi-vérités. Si vous dénoncez la corruption dans les bureaux, à la police, sur les routes, à la justice, à la douane, etc… c`est votre droit le plus strict. Mais dans le même temps apprenez à renoncer aux privilèges, aux passe-droits, aux interventions intempestives qui minent nos institutions », a-t-il prôné. Pour lui, l`on ne doit plus ceux qui sont contre ces maux ne doivent demeurer dans le silence.
«Des agents de santé laissent mourir les malades…»
« Si vous dénoncez, si vous renoncez, alors vous serez les témoins et les collaborateurs de la vérité qui annonce un monde nouveau. Vous deviendrez alors témoins et porteurs de la bonne nouvelle », a souhaité Mgr Kutwa. L`archevêque d`Abidjan a enseigné aux nombreux fidèles présents que l`homme n`a pas été créé et jeté dans le monde sans boussole et soumis à toutes les intempéries. L`identité humaine d`image et de ressemblance de Dieu, dit-il, fait de l`homme un fils de Dieu, voire un Dieu qui doit respecter sa dignité. « Respecter sa dignité, c`est témoigner de Dieu au milieu de nos frères et sœurs. C`est être sel et lumière et le rester quelque soient les épreuves », a prôné l`officiant. Et de que malgré l`opposition de toutes les forces du mal, malgré le serpent à sept têtes et dix cornes St Jean dans le texte de l`Apocalypse certifie que la femme a pu mettre au monde son enfant. « Frères et sœurs, rappelez-vous, celui qui met sa confiance dans le Seigneur et marche selon ses voies ne sera jamais déçu. Marie a placé sa confiance dans le Seigneur, elle a été glorifiée », s`est réjouit Mgr Kutwa. En se tournant vers une nouvelle à l`occasion de cette fête de l`assomption vers la bienheureuse, chaque chrétien doit, selon lui, se découvrir pécheur et mesurer la distance, le chemin qui lui reste à parcourir, la conversion qui lui reste à faire pour avoir le visage qui doit être le sien. « En regardant Marie, nous découvrons que cela vaut la peine de se convertir même quand on se déclare croyant. La fête de l`assomption invite donc l`Eglise et chacune de nos vies à rectifier dans la joie, sa visée et sa trajectoire, à se réajuster dans la joie, à la mission qui est la même que celle de Marie» a conclu Jean Pierre Kutwa
Cissé Sindou