Approche innovante que celle choisie par le candidat Gnamien Konan pour aller au contact des futurs électeurs à la prochaine présidentielle. L’ex-directeur général des douanes, qui est en lice pour ce scrutin, était sur la plage de Bassam dimanche 15 août dernier pour un corps à corps avec tous ceux qui sont venus se baigner et prendre du bon temps en bordure de mer. Objectif : leur parler de son projet pour les Ivoiriens. Il est arrivé sur la plage autour de 15h15’, vêtu d’un short, d’un blouson blanc et de sandalettes. Une tenue de circonstance donc. Des jeunes de son parti, l’Union pour la Côte d’Ivoire (Upci), l’attendaient déjà dans l’un des nombreux espaces de loisir qui bordent le littoral. Aussitôt installé que Gnamien Konan se retrouve devant des personnes qui avaient été déjà informées de son arrivée sur la plage. Les échanges peuvent commencer. « Je suis surpris du cadre dans lequel se tient cette rencontre. Je m’attendais à un meeting », lâche Kla Koffi, ingénieur en électromécanique, qui a pris place devant l’ex-Dg des douanes. Gnamien Konan de pendre la parole pour expliquer le sens de cette campagne de proximité plutôt inhabituelle. « J’ai décidé d’aller parler aux Ivoiriens, où qu’ils se trouvent », rétorque-t-il. Pendant qu’il expose ses idées, d’autres curieux se rapprochent de la table. Parmi eux, des hommes et des filles, en tenue de plage. L’un d’eux apostrophe Gnamien Konan : « Je viens vous écouter. Quelle est votre vision si vous êtes élu président ? ». Pendant que les vagues s’écrasent sur la rive, le président de l’Upci échange avec ses vis-à-vis. Au cœur de son message, trois idées essentielles : l’emploi, la nécessité pour les Ivoiriens de s’intéresser à la politique et la prochaine présidentielle. « Pour moi, la question de l’emploi est au-dessus de tous les problèmes de la Côte d’Ivoire. Les conséquences sont dramatiques et elles remettent en cause la survie de la nation. Tant qu’on ne résout pas ce problème, il va être difficile de réconcilier les Ivoiriens. Je veux qu’on arrête tout pour se pencher sur cette question pour ramener le taux de chômage à des proportions humaines, c’est-à-dire en dessous de 10 % », a-t-il soutenu. Pour trouver solution à cette équation, il propose de mobiliser les ressources internes en mettant l’accent sur les impôts. Cela, a-t-il ajouté, suppose une lutte sans merci contre la corruption. « Il faut utiliser nos impôts pour créer des emplois pour nos enfants et réhabiliter ainsi l’école. C’est pourquoi je demande aux Ivoiriens d’élire le spécialiste du recouvrement des impôts que je suis. Et le seul qui peut recouvrer ces impôts sans les détourner, c’est encore moi », a-t-il expliqué. Gnamien Konan a surtout expliqué que la solution au problème de l’emploi et à toutes les préoccupations des Ivoiriens se trouve entre les mains des politiques. Aussi a-t-il exhorté tous les citoyens de ce pays à s’intéresser à la politique. « Le premier objectif que je poursuis en étant candidat, c’est d’intéresser les Ivoiriens à la politique. Car quand ils vont s’intéresser à la politique, ils pourront faire le bon choix », a-t-il répété inlassablement. « Le problème de la Côte d’Ivoire, ce ne sont pas les politiques, mais les populations. S’intéressent-elles à la politique ? Si oui, sur quelle base font-elles le choix de leurs dirigeants ? », a-t-il répondu à ses interlocuteurs, dont beaucoup doutent visiblement des promesses des hommes politiques. Interrogé sur la tenue de la présidentielle le 31octobre, Gnamien Konan s’est montré prudent : « Ceux qui sont dans le fauteuil n’ont pas envie de s’exposer à la sanction des Ivoiriens. Ce serait naïf de croire que ces élections seraient justes ; il va y avoir la fraude et le cafouillage ».
Assane NIADA
Code photo : Gnamien Konan plage 1 ou Gnamien plage 2
Légende : Gnamien Konan en face des potentiels électeurs, sur la plage de Bassam
Assane NIADA
Code photo : Gnamien Konan plage 1 ou Gnamien plage 2
Légende : Gnamien Konan en face des potentiels électeurs, sur la plage de Bassam