Le président de la Commission Electorale Indépendante (CEI), Youssouf Bakayoko ne veut plus attendre. Après ce que certaines personnes qualifiaient de moments de silence de la part de la CEI, mais qui n’étaient en réalité que des moments de travail souterrain, la structure responsable de l’organisation des élections est maintenant prête à envoyer les Ivoiriens aux urnes. Après avoir fixé la date du premier tour de l’élection présidentielle au 31 octobre, Youssouf Bakayoko et ses collaborateurs sont fin prêts pour la publication de la liste électorale définitive. Le dossier au niveau d’Abidjan est prêt, et ils n’attendent que quelques dossiers en provenance de l’intérieur du pays. Tout juste après la publication de cette liste définitive, suivra la distribution simultanée des cartes nationales d’identité et les cartes d’électeurs. Cette résolution de la CEI à faire respecter scrupuleusement son calendrier électoral, trouble sérieusement le sommeil du camp présidentiel. Celui-ci, par ses tergiversations répétées, voulait faire porter à la structure de Youssouf Bakayoko, le chapeau de la non-tenue des élections en Côte d’Ivoire. Mais le fils du worodougou a un défi à relever, celui d’organiser les élections cette année, afin de sortir le pays de l’impasse. Son engagement rassure les Ivoiriens qui lui font de plus en plus confiance. Et il ne veut pas trahir son serment. Dans le camp présidentiel, la danse des sorciers a commencé. Des menaces de dissolution de la structure en charge des élections se profilent à l’horizon, comme ils l’ont fait hier avec Beugré mambé Robert. C’est que le camp présidentiel n’a pu trouver le moyen de freiner la CEI dans ses avancées vers les élections. Chose que le FPI et ses ramifications n’entendent pas de cette oreille. D’où le sens de toute la panique qui se saisit du camp de Laurent Gbagbo. Ils sont vraiment sous pression intense.
Rodolphe Flaha
Rodolphe Flaha