Me Hamza Bamba Atéa Patricia est avocate de profession. Celle qui s’est révélée entre 2002 et 2003 à la Côte d’Ivoire dans sa farouche détermination à défendre les victimes de la guerre, est membre de l’équipe de campagne du candidat Gbagbo, en qualité de conseillère juridique du directeur de campagne adjoint chargé des ivoiriens de l’étranger, l’ambassadeur Gnamien Yao.
Le 15 août 2010, 14 Chefs d’Etats se sont retrouvés à Brazzaville pour le cinquantenaire du Congo, parmi eux, onze de ceux qui étaient le 14 juillet en France. On y a pas vu le Président Laurent Gbagbo. Quel commentaire ?
Ce sont des civilités qu’ils se rendent. J’ai entendu un journaliste demander pourquoi les Chefs d’Etats africains ne sont pas venus appuyer le Président de la République le 7 août. Je voudrais répondre que le Chef de l’Etat n’a pas invité ses pairs africains le 7 août. Il a dit qu’il faisait une petite commémoration et après les élections la Côte d’Ivoire organiserait une grande fête. Nous sommes dans l’année du jubilé et le jubilé c’est entre autres la réflexion pour savoir où on va et qu’est ce qu’on devient. Mais c’est aussi la joie. Donc le fait que les mêmes se retrouvent autour de Sassou N’guesso nous conforte dans notre idée que ces personnes sont dans des réseaux et qui, naturellement se comprennent. Heureusement pour nous, on a beau accuser le Chef de l’Etat de tout, il n’appartient à aucun de ces réseaux. Or pour être sous la bannière de ces gens, il faut être de leurs réseaux. C’est le cas de quelques grandes entreprises. Si vous n’appartenez pas à leurs réseaux, elles ne vous embauchent pas. C’est ce que la bible appelle le gouvernement du monde.
Le RDR accuse le camp présidentiel de procéder à des radiations sur la liste électorale. La cohésion sociale n’est elle pas menacée au regard de toutes les dérives constatées çà et là ?
Le Président de la République a accepté contre la constitution que Ouattara soit candidat en Côte d’Ivoire. Est-ce que ce n’était pas un danger pour la cohésion nationale ? Le peuple aurait pu ne pas l’accepter. Parce qu’il s’est battu pour que les institutions qui ont été attaquées demeurent. Et contre toute attente, le Président de la République autorise que Ouattara soit candidat. Donc que le RDR se souvienne que s’il peut parler de radiations massives c’est parce qu’il a un candidat. Et si ce candidat existe c’est parce que Gbagbo Laurent, envers et contre tout a accepté qu’il soit candidat après les accords de Pretoria. A partir de ce moment là, nous sommes dans le dialogue politique et ce n’est pas toujours qu’on gagne. Est-ce qu’on a la preuve que celui qu’on radie est un militant du RDR ? À mon sens les radiés n’ont ni étiquette ni coloration politiques. Il y a des fraudes sur la liste électorale et la radiation n’est que la conséquence de ces fraudes.
Le dialogue de sourd qui s’est instauré au sujet du désarmement n’est-il pas une entrave à la tenue de l’élection le 31 octobre2010 ?
Je proclame et je déclare que les élections auront lieu le 31 octobre. Ce n’est pas une révélation mais c’est vous dire que ce que ma langue dit, va se réaliser. Le 31 octobre, il y aura les élections. Vous évoquez un dialogue de sourds. Mais en réalité, est sourd celui qui ne veut pas entendre.
Le problème se pose avec la question de la prime de 500 mille francs promise aux démobilisés à qui le ministre de la défense demande d’accepter des cartes de démobilisés au lieu et place de l’argent !
Si les ex-rebelles ont accepté de rentrer dans la République après les accords de Ouaga, ils devraient accepter le sacrifice qu’on leur demande. Surtout que nous savons tous qu’ils ont des caisses à Bouaké, qu’ils perçoivent d’autres fonds et qu’ils sont dans l’administration nationale. Ils devraient donc, s’ils aspirent à la paix accéder aux propositions du ministre de la défense. Ils mettent en avant la question d’argent mais quelle est la garantie qu’ils vont déposer les armes, une fois cet argent perçu. Les accords de Ouaga sont une œuvre humaine. Ils peuvent contenir des imperfections. Et si on devrait respecter ces accords stricto sensu, on n’en serait pas là aujourd’hui. Ils auraient peut-être déjà désarmé. Qu’ils déposent donc les armes pour voir si les ivoiriens, dans leur ensemble, ne leur exprimeront pas leur solidarité.
Où en est-on aujourd’hui avec l’affaire des victimes de la licorne ?
Une plainte a été déposée et le dossier suit son cours. Mais vous savez que dans le processus de sortie de crise il y a un point relatif à l’indemnisation des victimes. Nous sommes encore dans l’application des accords de Ouaga et le Chef de l’Etat est très préoccupé par cette question. Quoiqu’on dise, dans un pays, la question politique est celle qui résout toutes les autres questions subsidiaires ou subséquentes. Donc tant qu’on sera là, à tergiverser sur la sortie de crise, il sera difficile d’avancer sur ce dossier. Néanmoins le Président de la République pense régulièrement à ces victimes. Ce sont des gens organisés qui ont un siège et qui bénéficient de l’aide du Président de la République. Ils sont pris en charge par l’hôpital militaire, il y en a qui se sont remis de leurs blessures. Le Président de la République a pris en charge les rapports balistiques et les certificats médicaux. Donc allons aux élections pour qu’on sorte de cette crise et je suis convaincue que le Chef de l’Etat en ce moment là, tel que je le connais, leur consacrera beaucoup plus de temps
S. Débailly
Le 15 août 2010, 14 Chefs d’Etats se sont retrouvés à Brazzaville pour le cinquantenaire du Congo, parmi eux, onze de ceux qui étaient le 14 juillet en France. On y a pas vu le Président Laurent Gbagbo. Quel commentaire ?
Ce sont des civilités qu’ils se rendent. J’ai entendu un journaliste demander pourquoi les Chefs d’Etats africains ne sont pas venus appuyer le Président de la République le 7 août. Je voudrais répondre que le Chef de l’Etat n’a pas invité ses pairs africains le 7 août. Il a dit qu’il faisait une petite commémoration et après les élections la Côte d’Ivoire organiserait une grande fête. Nous sommes dans l’année du jubilé et le jubilé c’est entre autres la réflexion pour savoir où on va et qu’est ce qu’on devient. Mais c’est aussi la joie. Donc le fait que les mêmes se retrouvent autour de Sassou N’guesso nous conforte dans notre idée que ces personnes sont dans des réseaux et qui, naturellement se comprennent. Heureusement pour nous, on a beau accuser le Chef de l’Etat de tout, il n’appartient à aucun de ces réseaux. Or pour être sous la bannière de ces gens, il faut être de leurs réseaux. C’est le cas de quelques grandes entreprises. Si vous n’appartenez pas à leurs réseaux, elles ne vous embauchent pas. C’est ce que la bible appelle le gouvernement du monde.
Le RDR accuse le camp présidentiel de procéder à des radiations sur la liste électorale. La cohésion sociale n’est elle pas menacée au regard de toutes les dérives constatées çà et là ?
Le Président de la République a accepté contre la constitution que Ouattara soit candidat en Côte d’Ivoire. Est-ce que ce n’était pas un danger pour la cohésion nationale ? Le peuple aurait pu ne pas l’accepter. Parce qu’il s’est battu pour que les institutions qui ont été attaquées demeurent. Et contre toute attente, le Président de la République autorise que Ouattara soit candidat. Donc que le RDR se souvienne que s’il peut parler de radiations massives c’est parce qu’il a un candidat. Et si ce candidat existe c’est parce que Gbagbo Laurent, envers et contre tout a accepté qu’il soit candidat après les accords de Pretoria. A partir de ce moment là, nous sommes dans le dialogue politique et ce n’est pas toujours qu’on gagne. Est-ce qu’on a la preuve que celui qu’on radie est un militant du RDR ? À mon sens les radiés n’ont ni étiquette ni coloration politiques. Il y a des fraudes sur la liste électorale et la radiation n’est que la conséquence de ces fraudes.
Le dialogue de sourd qui s’est instauré au sujet du désarmement n’est-il pas une entrave à la tenue de l’élection le 31 octobre2010 ?
Je proclame et je déclare que les élections auront lieu le 31 octobre. Ce n’est pas une révélation mais c’est vous dire que ce que ma langue dit, va se réaliser. Le 31 octobre, il y aura les élections. Vous évoquez un dialogue de sourds. Mais en réalité, est sourd celui qui ne veut pas entendre.
Le problème se pose avec la question de la prime de 500 mille francs promise aux démobilisés à qui le ministre de la défense demande d’accepter des cartes de démobilisés au lieu et place de l’argent !
Si les ex-rebelles ont accepté de rentrer dans la République après les accords de Ouaga, ils devraient accepter le sacrifice qu’on leur demande. Surtout que nous savons tous qu’ils ont des caisses à Bouaké, qu’ils perçoivent d’autres fonds et qu’ils sont dans l’administration nationale. Ils devraient donc, s’ils aspirent à la paix accéder aux propositions du ministre de la défense. Ils mettent en avant la question d’argent mais quelle est la garantie qu’ils vont déposer les armes, une fois cet argent perçu. Les accords de Ouaga sont une œuvre humaine. Ils peuvent contenir des imperfections. Et si on devrait respecter ces accords stricto sensu, on n’en serait pas là aujourd’hui. Ils auraient peut-être déjà désarmé. Qu’ils déposent donc les armes pour voir si les ivoiriens, dans leur ensemble, ne leur exprimeront pas leur solidarité.
Où en est-on aujourd’hui avec l’affaire des victimes de la licorne ?
Une plainte a été déposée et le dossier suit son cours. Mais vous savez que dans le processus de sortie de crise il y a un point relatif à l’indemnisation des victimes. Nous sommes encore dans l’application des accords de Ouaga et le Chef de l’Etat est très préoccupé par cette question. Quoiqu’on dise, dans un pays, la question politique est celle qui résout toutes les autres questions subsidiaires ou subséquentes. Donc tant qu’on sera là, à tergiverser sur la sortie de crise, il sera difficile d’avancer sur ce dossier. Néanmoins le Président de la République pense régulièrement à ces victimes. Ce sont des gens organisés qui ont un siège et qui bénéficient de l’aide du Président de la République. Ils sont pris en charge par l’hôpital militaire, il y en a qui se sont remis de leurs blessures. Le Président de la République a pris en charge les rapports balistiques et les certificats médicaux. Donc allons aux élections pour qu’on sorte de cette crise et je suis convaincue que le Chef de l’Etat en ce moment là, tel que je le connais, leur consacrera beaucoup plus de temps
S. Débailly