La tenue du scrutin du 31 octobre dépendra de la capacité de la Commission électorale indépendante à élaborer un chronogramme clair des opérations restantes et surtout à le respecter.
Si les Forces nouvelles s'attellent à boucler l'opération d'encasernement le 31 août, il convient de s'intéresser de très près dorénavant aux opérations électorales proprement dites. Dans notre édition du 12 août, nous nous inquiétions du manque de transparence sur ce volet du processus de sortie de crise. Notamment sur l'absence d'informations sur le chronogramme des opérations, la cartographie des lieux de vote, la sélection et la formation du personnel électoral, la sélection des imprimeurs, etc. Aujourd'hui, ces inquiétudes demeurent.
La cartographie devra ainsi situer avec précision les 23.000 bureaux de vote répartis sur les 11.000 lieux retenus. Elle permettra d'en apprécier l'accessibilité. La Commission électorale indépendante (Cei) devra aussi recruter et former 66.000 agents, à raison d'au moins trois agents par bureau. Aucune indication n'est fournie, à ce jour, sur le début de ces opérations importantes. Il ne faut pas occulter l'enlisement qui guette le contentieux en cours sur la liste électorale. Quand prendra-t-il fin pour que la liste définitive soit affichée ? Et que les Ivoiriens aient enfin leur carte d'identité et d'électeur ?
Ces questions sont d'autant plus importantes que les attentes sont fortes. La Cei a donc l'obligation de publier un chronogramme qui informe clairement les Ivoiriens sur ces étapes cruciales de la fin du processus.
Chaque jour de silence sur le sujet augmentera les inquiétudes sur son aptitude technique à tenir l'engagement du 31 octobre. Surtout que la presse s'est fait l'écho de conflits de compétences entre la direction des opérations, tenue par son secrétariat général, le conseiller à la planification de son président et la sous-commission chargée du suivi des opérations électorales, contrôlée par certains vice-présidents. Tous ces problèmes ont alerté la communauté internationale. Les pressions internationales risquent de se faire plus fortes les jours à venir. Ainsi, le Comité d'évaluation de l'Accord politique de Ouagadougou (Cea), s'est réuni récemment chez le Représentant spécial du facilitateur du dialogue direct ivoirien, Bouréima Badini. Au centre des échanges, l'absence de chronogramme électoral et les risques de dérapage par rapport à la date du scrutin. Le Cea, où siègent les représentants des partenaires extérieurs, a décidé de saisir la Cei, officiellement pour s'informer sur le processus. Ce qui, au plan diplomatique, traduit des inquiétudes sur la transparence et la visibilité. Selon certaines sources, l'idée de s'appuyer sur un collège d'experts (statisticiens, démographes, etc.) commence à prospérer dans les milieux diplomatiques, soucieux du respect du 31 octobre. Cette solution ultime permettrait ainsi de sauver la situation.
L'on remarque surtout le silence étonnant de ceux qui avaient fait monter le mercure pour obtenir la date de la présidentielle. Tous les leaders de partis politiques sont représentés à un haut niveau à la Cei. Ils sont donc informés de la situation. Peut-être attendent-ils que le vin soit tiré avant de réagir. Même silence troublant au niveau de la société civile qui fait montre d'indolence, alors que c'est maintenant que la date du 31 octobre doit être consolidée.
Au moment où nous mettions sous presse, nous avons appris que la Cei s'apprêtait à annoncer enfin un chronogramme. Il était temps !
Kesy B. Jacob
Si les Forces nouvelles s'attellent à boucler l'opération d'encasernement le 31 août, il convient de s'intéresser de très près dorénavant aux opérations électorales proprement dites. Dans notre édition du 12 août, nous nous inquiétions du manque de transparence sur ce volet du processus de sortie de crise. Notamment sur l'absence d'informations sur le chronogramme des opérations, la cartographie des lieux de vote, la sélection et la formation du personnel électoral, la sélection des imprimeurs, etc. Aujourd'hui, ces inquiétudes demeurent.
La cartographie devra ainsi situer avec précision les 23.000 bureaux de vote répartis sur les 11.000 lieux retenus. Elle permettra d'en apprécier l'accessibilité. La Commission électorale indépendante (Cei) devra aussi recruter et former 66.000 agents, à raison d'au moins trois agents par bureau. Aucune indication n'est fournie, à ce jour, sur le début de ces opérations importantes. Il ne faut pas occulter l'enlisement qui guette le contentieux en cours sur la liste électorale. Quand prendra-t-il fin pour que la liste définitive soit affichée ? Et que les Ivoiriens aient enfin leur carte d'identité et d'électeur ?
Ces questions sont d'autant plus importantes que les attentes sont fortes. La Cei a donc l'obligation de publier un chronogramme qui informe clairement les Ivoiriens sur ces étapes cruciales de la fin du processus.
Chaque jour de silence sur le sujet augmentera les inquiétudes sur son aptitude technique à tenir l'engagement du 31 octobre. Surtout que la presse s'est fait l'écho de conflits de compétences entre la direction des opérations, tenue par son secrétariat général, le conseiller à la planification de son président et la sous-commission chargée du suivi des opérations électorales, contrôlée par certains vice-présidents. Tous ces problèmes ont alerté la communauté internationale. Les pressions internationales risquent de se faire plus fortes les jours à venir. Ainsi, le Comité d'évaluation de l'Accord politique de Ouagadougou (Cea), s'est réuni récemment chez le Représentant spécial du facilitateur du dialogue direct ivoirien, Bouréima Badini. Au centre des échanges, l'absence de chronogramme électoral et les risques de dérapage par rapport à la date du scrutin. Le Cea, où siègent les représentants des partenaires extérieurs, a décidé de saisir la Cei, officiellement pour s'informer sur le processus. Ce qui, au plan diplomatique, traduit des inquiétudes sur la transparence et la visibilité. Selon certaines sources, l'idée de s'appuyer sur un collège d'experts (statisticiens, démographes, etc.) commence à prospérer dans les milieux diplomatiques, soucieux du respect du 31 octobre. Cette solution ultime permettrait ainsi de sauver la situation.
L'on remarque surtout le silence étonnant de ceux qui avaient fait monter le mercure pour obtenir la date de la présidentielle. Tous les leaders de partis politiques sont représentés à un haut niveau à la Cei. Ils sont donc informés de la situation. Peut-être attendent-ils que le vin soit tiré avant de réagir. Même silence troublant au niveau de la société civile qui fait montre d'indolence, alors que c'est maintenant que la date du 31 octobre doit être consolidée.
Au moment où nous mettions sous presse, nous avons appris que la Cei s'apprêtait à annoncer enfin un chronogramme. Il était temps !
Kesy B. Jacob