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Politique Publié le mardi 24 août 2010 | Le Nouveau Réveil

Les saboteurs du processus électoral à l`ouvrage : Qui veut casser Bakayoko et la Cei ?

© Le Nouveau Réveil Par DR
Commission Electorale Indépendante : SEM Youssouf Bakayoko, président
Le 31 octobre 2010 n`est pas encore compromis, mais force est de reconnaître que le processus électoral est entré depuis quelques jours dans une zone de turbulence avec les vives tensions que suscite partout dans le pays la phase judiciaire du contentieux électoral. Pis encore, si l`on en croit des sources bien renseignées, le président de la commission chargée des élections serait de plus en plus confronté, dans sa tâche quotidienne, à des attitudes fort intrigantes de certains acteurs clefs ou détenant une certaine influence sur le processus global. Autant dire que dans cette affaire, les surprises et les obstacles peuvent surgir de partout, y compris de là où on s`y attend le moins. Et pourtant, il faut avancer parce que la montre ne s`arrête pas de tourner depuis que le compte à rebours a commencé. Ce qui se passe dans ce pays est absolument inexplicable. C`est comme si les Ivoiriens, ou une partie de ce peuple avait décidé de marcher sur la tête. Une opération a été décidée d`un commun accord pour s`assurer de la fiabilité de la liste électorale provisoire. Un mode opératoire consensuel a été arrêté. Mais à son application, que d`incompréhensions, que d`excès ! Plus incompréhensible encore l`attitude de certains magistrats qui refusent de se coller aux textes et d`user d`une claire application de la loi pour ramener le calme entre les parties en conflit. Hier, il y a eu des violences à Abengourou et dans plusieurs autres localités, les audiences n`ont pu se tenir dans le cadre du contentieux judiciaire parce que l`ambiance ne s`y prêtait pas. Des juges ne se sentaient pas en sécurité pour faire leur travail. Au point où le garde des sceaux, ministre de la Justice a été obligé de rappeler à Abidjan certains magistrats afin de prendre certaines dispositions sécuritaires nécessaires à la tenue sereine des audiences.
Voilà où les passions mal contrôlées peuvent nous conduire. Pendant que tout cela se passe, l`on ne regarde presque pas le chronomètre électoral qui continue sa course effrénée vers le 31 octobre 2010. Ça, c`est l`affaire du président de la Cei et de ses collaborateurs de la commission centrale. Si on rate le coche, c`est eux les responsables. Ils sont maîtres du processus électoral, c`est une institution indépendante. A ce niveau, il convient de relever que l`indépendance dont jouit la Cei n`est pas une indépendance absolue, totale. Car la Cei pilote une opération dans laquelle elle est obligée de collaborer avec des acteurs clefs et incontournables du processus de sortie de crise, la Sagem, l`Ins, le gouvernement, la primature, l`Oni, la Cnsi, l`Onuci etc… Pour son financement, la Cei est obligée de recourir au Trésor public.

Attitudes suspectes
Selon des sources proches de la Commission centrale de la Cei, le travail de l`institution chargée des élections consiste à tout mettre en œuvre pour tirer la locomotive vers l`avant. "il faut avoir beaucoup de courage et de force pour y arriver" nous confiait un commissaire central de la Cei sous le couvert de l`anonymat. La Cei, il faut le dire, suit avec une attention soutenue la phase actuelle du processus électoral avec le contentieux judiciaire et espère que la sagesse finira par l`emporter. En tout état de cause, la Cei estime que ces ultimes soubresauts ne peuvent remettre en cause le processus électoral. C`est une étape qui va être franchie comme toutes les autres et que l`adoption de la liste électorale définitive n`est plus qu`une question de jours. De sources bien introduites, le président Bakayoko est convaincu d`une chose, l`élection présidentielle aura lieu le 31 octobre 2010. "C`est la principale date qu`il a en tête et qui fonde tout ce qu`il fait actuellement. Bien entendu, il y a une foule d`obstacles. Mais le président Bakayoko pense qu`on peut y arriver si tout le monde est animé de bonne volonté et travaille à cette fin. Quand on regarde le reste des tâches à accomplir, on peut avoir le sentiment qu`il est impossible de tenir les délais. Mais les responsables de la Cei prennent toutes les dispositions pour aller très vite dès lors qu`on se sera accordé autour de la liste électorale définitive. Les contrats ont déjà été passés avec l`imprimerie nationale pour la confection des documents électoraux. Compte tenu des délais très courts, cette structure de l`Etat sera aidée dans sa tâche par d`autres entreprises. Des gens sont prêts à aider la Côte d`Ivoire pourvu qu`on se mette résolument sur le chemin des élections. Si nos partenaires sont convaincus qu`on veut aller aux élections, ils nous aideront. Les tâches qui restent à accomplir après l`obtention de la liste électorale sont essentiellement techniques. Aucune volonté politique ne pourra dès lors contrarier le processus électoral" explique une source proche de la commission centrale de la Cei.
Dans le lot des obstacles, d`autres sources bien renseignées indexent deux collaborateurs du Premier ministre qui alimentent la polémique dans certains journaux. Pour mettre mal à l`aise et le président de la Cei et le directeur de cabinet adjoint du Premier ministre, M. Koffi Koffi Paul avec qui ils auraient des problèmes de personne. Guillaume Soro serait au fait des agissements de ses deux collaborateurs qu`il aurait déjà interpellés vivement, selon nos sources.
Akwaba Saint Clair



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