Le Directoire du RHDP était hier, face à la presse pour se prononcer sur le déroulement du contentieux judiciaire électoral. C’était à la salle de conférence de la maison du PDCI de Cocody. Par la voix de son président, le Pr Alphonse Djédjé Mady, le RHDP s’est insurgé contre des radiations systématiques sur les listes électorales. Un fait qu’il considère comme une spoliation de nationalité à des citoyens qui en ont droit. Selon le président du Directoire du RHDP, les réclamations en radiation sont soumises à des règles selon lesquelles, ces demandes devaient au préalable, être examinées par les commissions locales, avant de se retrouver devant les juridictions. Une simple démarche que le camp présidentiel ne juge pas nécessaire de respecter. Mady a revélé également que le camp présidentiel prépare la contestation du processus électoral, et partant, la contestation des résultats des élections. Pour étayer ces propos, il a fait savoir que parmi une multitude de candidats à l’élection présidentielle, seul le camp présidentiel sait reconnaître les étrangers et procéder à leur radiation sur les listes électorales. Pour le conférencier, c’est un droit qu’a tout individu d’appartenir à un Etat, donc de posseder une nationalité. C’est pourquoi, il estime qu’enlever ce lien juridique qui lie cet individu à sa patrie, qu’est la nationalité, est un crime contre l’humanité. En dépit de tous ces faits, le RHDP garde espoir que le processus ira à son terme et les Ivoiriens iront aux urnes ce 31 octobre. C’est dans cet ordre d’idée que le RHDP apporte tout son soutien à la CEI et estime que les radiations abusives qui ont été effectuées ne seront pas prises en compte dans l’établissement de la liste définitive. Pour clore son propos, le président du Directoire du RHDP a demandé aux uns et aux autres de faire le net distingo entre la quête d’une nationalité, en tant que lien unissant un individu à sa patrie, et une simple opération de constitution d’un électorat. « Tous ceux qui sollicitent une carte d’identité comme preuve de leur lien avec la Côte d’Ivoire, ne sont pas obligés de voter car le vote n’est pas obligatoire en Côte d’Ivoire », a-t-il rappelé.
Rodolphe Flaha
Rodolphe Flaha