Les questions de trésorerie ne constitueront pas un frein au processus de sortie de crise, encore moins à la tenue des élections présidentielles prochaines. C'est la conviction des responsables du ministère de l'Economie et des Finances, qui ont décidé de déployer des efforts pour garantir le financement à la bonne date des élections pour la normalisation de la situation socio-politique. Le directeur de cabinet du ministre de l'Economie et des Finances, Ahoutou Koffi Emmanuel, entouré du directeur général du budget et des finances, Tahi Michel Martial et du directeur général adjoint du Trésor et de la comptabilité publique, Adama Koné, a rassuré hier, vendredi 27 août 2010, que les financements seront disponibles afin de tenir le délai des élections présidentielles du 31 octobre 2010. Au cours de la conférence de presse qu'il a animée au 20ème étage de l'immeuble Sciam, au Plateau, le directeur de cabinet du ministre Diby Koffi a présenté la situation de l'exécution budgétaire au 23 août 2010. Sur les 145,5 milliards de FCFA nécessaires au financement de la sortie de crise, M. Ahoutou Koffi a indiqué que le Trésor public a à charge de mobiliser 120,3 milliards de FCFA et les bailleurs de fonds, singulièrement la Banque mondiale, 25,2 milliards de FCFA. « Au 23 août 2010, le niveau des décaissements base cash faits par le Trésor public s'établit à 61,7 milliards de FCFA, soit 51,3% du montant total budgétisé pour le compte de l'Etat. La Banque mondiale ayant décaissé 15 milliards de FCFA sur les 25,2 milliards promis », a affirmé le directeur de cabinet du ministre, qui a totalisé ainsi à 76,7 milliards de FCFA le financement exécuté à la date du 23 août dernier. Au titre du Trésor, sur le montant global de 58,6 milliards de FCFA qu’ils reste à décaisser, le directeur de cabinet Ahoutou Koffi a rassuré que toutes les dispositions ont été prises pour que 40 milliards de FCFA soient affectés au financement des élections et des opérateurs connexes. « Le reliquat de 18,6 milliards de FCFA sera mis en place courant octobre 2010 », a promis le directeur de cabinet du ministre, qui reste convaincu que les élections et les opérations de sortie de crise ''ne souffriront pas de manque de trésorerie''. Au total, selon M. Ahoutou Koffi, il ne se pose pas de problème budgétaire, ni de manque de trésorerie. Faut-il le noter, à l'issue du Conseil des ministres du 5 août 2010, à Yamoussoukro, le gouvernement a décidé sur proposition de la Commission électorale indépendante (CEI), de fixer la date du premier tour de l'élection présidentielle au 31 octobre 2010. La question des élections a également été abordée au cours du Conseil des ministres du jeudi 26 août 2010 où le gouvernement a réitéré la nécessité du respect de la date du 31 août 2010. D'où l'urgence pour les responsables du ministère de l'Economie et des Finances, d'aplanir toutes les difficultés liées au financement du processus de sortie de crise.
Irène BATH
Irène BATH