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Économie Publié le lundi 30 août 2010 | Le Journal De L’Economie

Sortie de crise : La vérité sur l’argent des élections

© Le Journal De L’Economie Par Nathan Koné
Cinquantenaire / colloque international pluridisciplinaire : la cérémonie de clôture
Jeudi 5 août 2010. Yamoussoukro, Fondation Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix. Photo: le ministre Charles Diby Koffi (au premier plan)
Le gouvernement ivoirien semble déterminé, cette fois, à respecter la date du 31 octobre 2010 pour les élections. D’importantes dispositions financières ont été arrêtées à cet effet.

Certains l’avaient qualifié d’élection la plus chère au monde, l’estimant à près de 200 milliards Fcfa. Pourtant, sur les 145,5 milliards budgétisés de façon globale pour la sortie de crise en 2010, 55,1 milliards seront affectés à l’identification et aux élections. Le directeur de cabinet du ministre de l’Economie et des Finances, Emmanuel Koffi Ahoutou a tenu à ramener les choses dans leurs justes proportions. C’est lui, en effet, qui, au cours d’un point de presse qu’il a animé le vendredi 27 août dernier au Plateau, a fait la lumière sur les dépenses affectées, de façon générale, au processus de sortie de crise. Comme le budget de l’Etat lui- même, le financement de la sortie de crise a connu un réajustement le 5 août dernier. 112 milliards avaient été budgétisés pour les différents axes du programme de sortie de crise. Suite à divers impondérables liés, notamment aux crises de l’énergie en début d’année et les problèmes de trésorerie à la Sir, le budget de sortie de crise a été relevé à 145,5 milliards FCFA. L’Etat ivoirien, par l’entremise du Trésor Public en financera 120,3 milliards (82,7%) quand 25,2 milliards (17,3%) sont attendus des partenaires au développement. Avec une enveloppe de 55,1 milliards, le volet identification et élections occupe la tête des dépenses affectées à la sortie de crise. Principal opérateur du scrutin électoral, la SAGEM seul percevra 38 milliards dans cette enveloppe. Loin devant les consultations électorales elles-mêmes pour lesquelles on prévoit 11 milliards. L’Office nationale d’identification (ONI), l’Institut nationale de la statistique (INS) et la Commission nationale de supervision de l’identification (CNSI) devront recevoir respectivement 3, 1,2 et 0,235 milliards FCFA. Quant à la reconstitution de l’Etat civil, il devra être dégagé 300 millions FCFA. En dehors du volet élections et identification, 50,8 milliards sont affectés à l’effort de paix et au service civique. Dont 26,4 pour la très délicate question des arriérés de primes de front. 10 milliards pour les accords de Ouagadougou, 10,2 pour le service civique et 3,6 milliards pour les volontaires de l’armée nouvelle (VAN). Le Programme national de réinsertion et de réhabilitation communautaire (PNRCC) et le centre de commandement intégré (CCI) se repartissent 10,1 milliards ; le redéploiement de l’administration, 4 milliards ; le programme d’assistance post crise 15,1 milliards et les autres dépenses de sortie de crise 10,4 milliards dont 2,1 milliards pour le financement des partis politiques.

‘’Pas de problème de budget pour le 1er tour’’

A deux mois du premier tour de l’élection présidentielle, et au moment où la question de la capacité du gouvernement ivoirien à faire face à son financement se pose avec plus d’acuité, Ahoutou Emmanuel se félicite qu’à la date du 23 août 2010, 76,7 milliards ont pu être exécutés sur les 145,5 milliards budgétisés. Le Trésor Public a apporté 61,7 milliards (51,3% du montant total réservé à l’Etat) quand les bailleurs de fonds s’engageaient à hauteur de 15 milliards. ‘’Pour le 1er tour, il n’y a pas de problème de budget’’, a tenu à rassurer le directeur de cabinet de Charles Diby Koffi. Objet de cet optimisme, le Chef de l’Etat Laurent Gbagbo a instruit le ministre de l’Economie et des Finances afin que, pour le mois de septembre, 40 milliards soient affectés au financement des élections et des opérations connexes. 18,6 autres milliards seront mis à disposition courant octobre 2010. « Les élections et les opérations de sortie de crise ne souffriront pas de manque de trésorerie », conclut- il. En d’autres termes, si les élections ne devraient pas avoir à la date indiquée, cela ne serait pas la faute aux finances.

Lire la suite de cet article dans JDE n°79

Par Jean-Louis GBANGBO
Jean-louis.gbangbo@jde-ci.com
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