Pour exiger la présidentielle le 31 octobre 2010 : Oble, Gnamien en Wodié lance le FER-CI

Un nouveau né dans le paysage politique ivoirien. «Le Front pour les élections rapides en Côte d’Ivoire (FER-CI», a été porté sur les fonts baptismaux, samedi dernier à la CAISTAB au Plateau. C’est une initiative des candidats Gnamien Konan, de l’Union pour la Côte d’Ivoire (UPCI), Jaqueline Oble, du mouvement «Oble, Mon espoir» et du Pr. Francis Wodié, du Parti ivoirien des travailleurs (PIT). Pour les signataires de cette plate-forme, il s’agit de contraindre le camp présidentiel à respecter la date du 31 octobre pour la tenue du premier tour de la présidentielle. «Nous voulons rendre notre voix plus audible, pour faire tourner la page FPI. Il faut que le 31 octobre, soit la dernière date», a indiqué Mme Oble. Il faut, selon Gnamien Konan, offrir une alternative à la Côte d’Ivoire. Il n’est pas acceptable, pense-t-il, qu’un chef d’Etat soit trompé plusieurs fois. «La parole d’Etat doit être respectée. La signature du Chef de l’Etat est sacrée, elle ne doit pas être remise en cause par celui qui la signe à plusieurs reprises», s’est offusqué le candidat de l’UPCI. Pour lui, huit années de vacances du pouvoir, ça suffit. Pour lui, le silence de la classe politique, s’apparente à la complicité. Doyen des trois signataires, le Pr Wodié, a invité les Ivoiriens à ne pas permettre que cette situation de non élection perdure. «Nous sommes écrasés par les problèmes. Aucun Ivoirien sérieux ne peut accepter que cette situation perdure», a-t-il indiqué. C’est pourquoi, conseille-t-il aux Ivoiriens, de ne plus baisser la garde et d’exiger que le 31 octobre soit respecté. Au nom des jeunes, des femmes et des planteurs, Sié Ibrahim, Mme Eliane Gahé et Kouassi Blé ont pris l’engagement de faire respecter sur le terrain, ce mot d’ordre. «S’il n’y a pas d’élection le 31 octobre, nous allons priver les populations de nourriture», a menacé Kouassi Blé. Pour les jeunes et les femmes, il n’est plus question que la misère des Ivoiriens se prolonge. Il faut, selon Sié Ibrahim, que le FPI arrête de faire croire qu’il est indispensable à la Côte d’Ivoire. «Si le 31 octobre, il n’y a pas d’élection, nous allons appeler tous les Ivoiriens à débrayer», a-t-il lancé. Le même engagement a été pris par les femmes, qui appellent leurs sœurs à se mobiliser pour offrir à la Côte d’Ivoire un avenir meilleur. Les signataires se sont donné rendez-vous dans les jours à venir pour des actions plus concrètes sur le terrain.

Thiery Latt