Plusieurs syndicats de transporteurs, regroupés au sein du Comité de gestion de crise (Cgc), ont fait rebrousser chemin de gros camions de marchandises qui quittaient la ville d’Abidjan, hier. Ils protestent contre le monopole de l’Office ivoirien des chargeurs (Oic) sur l’escorte routière et le convoyage de fret.
La fine pluie qui arrose la chaussée de Yopougon Gesco, à une centaine de mètres du corridor de l’autoroute du Nord, ne freine pas, ce lundi, l’ardeur des jeunes syndicalistes. Ils sont décidés à faire respecter le mot d’ordre du Comité de gestion de crise (Cgc) entré en grève. Ils obligent tous les camions poids lourds, transportant ou non de la marchandise, qui quittent la ville d’Abidjan, à rebrousser chemin. « Il y a un poids lourd qui arrive », alerte Mory, syndicaliste. Une horde de jeunes gens occupent immédiatement le tronçon.
Pour la libéralisation du secteur
Le chauffeur qui arrive à vive allure feint de ne pas comprendre les grands signes qu’ils lui font de la main, en lui intimant l’ordre de faire demi-tour. Le refus “d’obtempérer” du chauffeur pousse d’autres personnes à occuper la chaussée. Sentant le danger persistant, le chauffeur s’arrête. Une vive discussion s’engage. Après l’intervention d’Eric Diabaté, le conducteur reprend la route. Il informe que les gros camions transportant des vivriers sont épargnés par le mouvement de protestation. Ce dernier semble très écouté. Il est le président du Cgc. En effet, les syndicats de transporteurs se sont regroupés au sein de ce comité, pour dénoncer la mauvaise gestion du secteur, disent-ils, dont fait preuve l’Office ivoirien des chargeurs (Oic). C’est pourquoi, quelques jours après le dépôt d’un préavis de grève sur la table du ministre des Transports, Albert Flindé, ils mènent cette action qualifiée d’‘’entrée en matière’’. Leur but, amener les premiers responsables du transport en Côte d’Ivoire à libéraliser le secteur du convoyage des camions. Selon eux, le monopole dont jouit l’Oic, dans ce secteur, est défavorable aux transporteurs.
L’action menée hier, était la continuité d’une précédente qui s’est tenue, vendredi dernier, à la Gestoci à Vridi. Sur la liste du responsable syndical, il y a plusieurs griefs : le tarif élevé appliqué par l’Oic, l’obligation à tout camion de payer les frais de convoyage, la non-assistance aux véhicules en panne durant le convoi et le non-suivi des camions tout le long du trajet. « Nous n’accepterons pas que des personnes qui payent de grosses sommes d’argent, ne soient pas convoyés convenablement », peste-t-il. Comme solution, il demande la libéralisation du secteur. A ce sujet, il pense que l’existence du Groupement des affréteurs de Côte d’Ivoire (Gaci), avait permis l’application de tarifs plus bas.
Le ministre reste ferme
90.000 Fcfa pour tout camion en partance pour les pays de l’hinterland (Mali, Burkina, Niger) et 30.000 Fcfa pour le suivi jusqu’à Tiébissou. Alors que pour ces mêmes trajets, l’Oic prend respectivement 120.000 Fcfa et 90.000 Fcfa. Aussi, pour tous ceux qui seraient tentés de croire qu’ils militent pour le retour de la Gaci, Eric Diabaté est catégorique : « nous ne faisons pas le combat de la Gaci. Notre objectif est qu’il existe des structures qui appliquent des tarifs inférieurs à ceux que pratiquait la Gaci. ».
Au même moment, invité de la rédaction du confrère Fraternité Matin, le ministre Flindé, auteur de l’arrêté qui donne le monopole de l’escorte à l’Oic, est resté ferme sur la question de la libéralisation du secteur et a déclaré ce débat clos. Car, a-t-il indiqué, il s’agit d’une mesure administrative qui court jusqu’en 2011. Dans l’après-midi, les responsables syndicaux ont été reçus par M. Traoré, conseiller du ministre de tutelle chargé des syndicats. « Nous n’avons pas trouvé un accord. Mais, les discussions sont en cours. Notre mot d’ordre est toujours maintenu », a affirmé Eric Diabaté. Jusqu’à 17h, les camions étaient obligés de prendre le virage forcé pour revenir à Abidjan, sous l’œil amusé des forces de l’ordre, tranquillement assises dans leur camion. Selon des informations reçues, le mouvement a eu écho à Yamoussoukro, où plusieurs gros camions ont été stationnés et au corridor d’Elubo, frontière du Ghana.
Sanou Amadou (Stagiaire)
Nord Sud Quotidien
La fine pluie qui arrose la chaussée de Yopougon Gesco, à une centaine de mètres du corridor de l’autoroute du Nord, ne freine pas, ce lundi, l’ardeur des jeunes syndicalistes. Ils sont décidés à faire respecter le mot d’ordre du Comité de gestion de crise (Cgc) entré en grève. Ils obligent tous les camions poids lourds, transportant ou non de la marchandise, qui quittent la ville d’Abidjan, à rebrousser chemin. « Il y a un poids lourd qui arrive », alerte Mory, syndicaliste. Une horde de jeunes gens occupent immédiatement le tronçon.
Pour la libéralisation du secteur
Le chauffeur qui arrive à vive allure feint de ne pas comprendre les grands signes qu’ils lui font de la main, en lui intimant l’ordre de faire demi-tour. Le refus “d’obtempérer” du chauffeur pousse d’autres personnes à occuper la chaussée. Sentant le danger persistant, le chauffeur s’arrête. Une vive discussion s’engage. Après l’intervention d’Eric Diabaté, le conducteur reprend la route. Il informe que les gros camions transportant des vivriers sont épargnés par le mouvement de protestation. Ce dernier semble très écouté. Il est le président du Cgc. En effet, les syndicats de transporteurs se sont regroupés au sein de ce comité, pour dénoncer la mauvaise gestion du secteur, disent-ils, dont fait preuve l’Office ivoirien des chargeurs (Oic). C’est pourquoi, quelques jours après le dépôt d’un préavis de grève sur la table du ministre des Transports, Albert Flindé, ils mènent cette action qualifiée d’‘’entrée en matière’’. Leur but, amener les premiers responsables du transport en Côte d’Ivoire à libéraliser le secteur du convoyage des camions. Selon eux, le monopole dont jouit l’Oic, dans ce secteur, est défavorable aux transporteurs.
L’action menée hier, était la continuité d’une précédente qui s’est tenue, vendredi dernier, à la Gestoci à Vridi. Sur la liste du responsable syndical, il y a plusieurs griefs : le tarif élevé appliqué par l’Oic, l’obligation à tout camion de payer les frais de convoyage, la non-assistance aux véhicules en panne durant le convoi et le non-suivi des camions tout le long du trajet. « Nous n’accepterons pas que des personnes qui payent de grosses sommes d’argent, ne soient pas convoyés convenablement », peste-t-il. Comme solution, il demande la libéralisation du secteur. A ce sujet, il pense que l’existence du Groupement des affréteurs de Côte d’Ivoire (Gaci), avait permis l’application de tarifs plus bas.
Le ministre reste ferme
90.000 Fcfa pour tout camion en partance pour les pays de l’hinterland (Mali, Burkina, Niger) et 30.000 Fcfa pour le suivi jusqu’à Tiébissou. Alors que pour ces mêmes trajets, l’Oic prend respectivement 120.000 Fcfa et 90.000 Fcfa. Aussi, pour tous ceux qui seraient tentés de croire qu’ils militent pour le retour de la Gaci, Eric Diabaté est catégorique : « nous ne faisons pas le combat de la Gaci. Notre objectif est qu’il existe des structures qui appliquent des tarifs inférieurs à ceux que pratiquait la Gaci. ».
Au même moment, invité de la rédaction du confrère Fraternité Matin, le ministre Flindé, auteur de l’arrêté qui donne le monopole de l’escorte à l’Oic, est resté ferme sur la question de la libéralisation du secteur et a déclaré ce débat clos. Car, a-t-il indiqué, il s’agit d’une mesure administrative qui court jusqu’en 2011. Dans l’après-midi, les responsables syndicaux ont été reçus par M. Traoré, conseiller du ministre de tutelle chargé des syndicats. « Nous n’avons pas trouvé un accord. Mais, les discussions sont en cours. Notre mot d’ordre est toujours maintenu », a affirmé Eric Diabaté. Jusqu’à 17h, les camions étaient obligés de prendre le virage forcé pour revenir à Abidjan, sous l’œil amusé des forces de l’ordre, tranquillement assises dans leur camion. Selon des informations reçues, le mouvement a eu écho à Yamoussoukro, où plusieurs gros camions ont été stationnés et au corridor d’Elubo, frontière du Ghana.
Sanou Amadou (Stagiaire)
Nord Sud Quotidien