Chose promise, chose due. Hier, au cours d’une rencontre qui s’est tenue à la primature, le ministère de l’Economie et des Finances a annoncé une bonne nouvelle aux acteurs du processus de sortie de crise. Une enveloppe de 16 milliards de francs Cfa est d’ores et déjà disponible. Déjà, vendredi dernier, le directeur de cabinet du ministre de l’Economie et des Finances, Emmanuel Ahoutou Koffi, avait donné l’assurance qu’il n’y avait plus de souci à se faire concernant l’argent des élections. C’est avec beaucoup d’enthousiasme que Me Affoussy Bamba, porte-parole des Forces nouvelles a accepté de lever un coin de voile sur la réunion, d’hier, à la primature. « Nous avons une très bonne nouvelle. Nous avons eu une réunion ce matin (hier, Ndlr), à la primature ; réunion au cours de laquelle le ministre de l’Economie et des Finances a clairement indiqué que les moyens financiers ne feront pas défaut au processus de sortie de crise dans sa globalité. Il a donc débloqué 16 milliards », a-t-elle fait remarquer. « Dans ce portefeuille de 16 milliards, il y a une partie qui est prévue pour la Cei (Commission électorale indépendante), pour l’Oni (Office national d’identification), pour le Cci (Centre de commandement intégré), etc., en fonction des opérations qu’ils mènent sur le terrain », a précisé Me Affoussy Bamba. Selon toute vraisemblance, une bonne partie de l’épineuse question de l’encasernement devrait trouver réponse à travers les fonds qui viennent d’être décaissés par le ministre Charles Diby Koffi. « Une ponction de ces 16 milliards est réservée à l’encasernement, en fonction des besoins de chacun, pour le mois de septembre. Chaque mois, on va donc faire droit à la demande du général Bakayoko, chef d’état-major des Forces armées des Forces Nouvelles (FaFn) », a poursuivi la porte-parole de l’ex-rébellion. Mais face à l’ampleur des travaux de réhabilitation à réaliser, il est fort probable qu’un réaménagement soit apporté au schéma initial de l’encasernement. « On ne peut pas encaserner tout le monde. Il y a un effectif qui avait été défini pour les différentes casernes mais il me semble que ces effectifs ne seront pas atteints dans l’ensemble des casernes parce qu’il y a des difficultés pour la réhabilitation des casernes. Les éléments seront mis ailleurs », a révélé notre interlocutrice. Un comité de pilotage a donc été mis sur pied, pour analyser les possibilités de réajustement à apporter. « On ne fera ces réajustements qu’après la mission que conduira, sur les sites, le comité de pilotage pour l’encasernement », relève Me Affoussy Bamba.
Marc Dossa
Marc Dossa