La Commission électorale indépendante a prévu ce qu’elle pouvait pour le vote des personnes handicapées qui ne peuvent pas exprimer toutes seules leur choix dans l’urne.
Comment voteront les aveugles, les manchots sourds-muets, les lépreux et autres personnes très âgées ? Selon Bamba Yacouba, porte-parole de la Commission électorale indépendante(Cei), les personnes privées d d’un bras, d’une main ou des deux, seront assistées dans l’urne par des membres de leurs familles. Le porte-parole de préciser que cette disposition existe depuis longtemps. Il considère que le parent fera la volonté du handicapé. Lorsqu’il aura fait son choix, celui-ci en informera son accompagnateur. Ce dernier mettra un signe ou son empreinte dans la case ou l’espace réservé au choix de l’électeur. Ensuite, l’invalide va glisser le bulletin dans l’urne s’il est capable de le faire lui-même. Dans le cas contraire, c’est le parent qui le fera. Le code électoral est muet sur la question. S’il ne prévoit rien de particulier, pour le vote des handicapés, cette loi ne les exclut pas non plus. Les personnes frappées d’incapacité ou d’indignité et citées par l’article 4 sont les individus condamnés pour crime, ceux condamnés à une peine d`emprisonnement sans sursis pour vol, escroquerie, abus de confiance, détournement de deniers publics, faux et usage de faux, corruption et trafic d`influence, attentat aux mœurs.
La loi exclut également les faillis non réhabilités, les personnes en état de contumace et les individus auxquels les tribunaux ont interdit le droit de vote et, plus généralement, ceux pour lesquels les lois ont édicté cette interdiction. C’est tout.
Concernant l’enrôlement, aucune disposition particulière n’a été prise pour faciliter la tâche aux handicapés. Les écoles des aveugles et des sourds, à Yopougon, ont reçu des centres d’enrôlement, mais c’était au même titre que tous les autres établissements scolaires retenus. Les non-voyants, sourds-muets et autres handicapés physiques ont donc été enregistrés comme tous les autres Ivoiriens. Ceux qui ont été refoulés ou recalés pour les raisons évoquées à la page 2, rejoignent de milliers d’autres requérants, valides ou non, dont le traitement des dossiers pourrait être remis à l’après-élection. Au total, selon la Cei, le sort des handicapés est à mettre au compte des imperfections de l’opération. La commission n’a pas eu l’intention de les omettre. Avant et pendant l’enrôlement, elle a rencontré les différentes associations pour leur présenter le processus électoral et leur annoncer des dispositions prévues pour leur prise en compte. Ces réunions étaient conduites par l’ex-vice présidente de la Cei Fatoumata Diop Traoré. Celle-ci a fait savoir à ses interlocuteurs que des agents recenseurs ont été formés et savent que les personnes handicapées et les personnes âgées sont prioritaires. De leur côté, les handicapés lui ont présenté leurs inquiétudes et proposé des solutions. Visiblement, toutes leurs attentes n’ont pu être prises en compte.
Cissé Sindou
Comment voteront les aveugles, les manchots sourds-muets, les lépreux et autres personnes très âgées ? Selon Bamba Yacouba, porte-parole de la Commission électorale indépendante(Cei), les personnes privées d d’un bras, d’une main ou des deux, seront assistées dans l’urne par des membres de leurs familles. Le porte-parole de préciser que cette disposition existe depuis longtemps. Il considère que le parent fera la volonté du handicapé. Lorsqu’il aura fait son choix, celui-ci en informera son accompagnateur. Ce dernier mettra un signe ou son empreinte dans la case ou l’espace réservé au choix de l’électeur. Ensuite, l’invalide va glisser le bulletin dans l’urne s’il est capable de le faire lui-même. Dans le cas contraire, c’est le parent qui le fera. Le code électoral est muet sur la question. S’il ne prévoit rien de particulier, pour le vote des handicapés, cette loi ne les exclut pas non plus. Les personnes frappées d’incapacité ou d’indignité et citées par l’article 4 sont les individus condamnés pour crime, ceux condamnés à une peine d`emprisonnement sans sursis pour vol, escroquerie, abus de confiance, détournement de deniers publics, faux et usage de faux, corruption et trafic d`influence, attentat aux mœurs.
La loi exclut également les faillis non réhabilités, les personnes en état de contumace et les individus auxquels les tribunaux ont interdit le droit de vote et, plus généralement, ceux pour lesquels les lois ont édicté cette interdiction. C’est tout.
Concernant l’enrôlement, aucune disposition particulière n’a été prise pour faciliter la tâche aux handicapés. Les écoles des aveugles et des sourds, à Yopougon, ont reçu des centres d’enrôlement, mais c’était au même titre que tous les autres établissements scolaires retenus. Les non-voyants, sourds-muets et autres handicapés physiques ont donc été enregistrés comme tous les autres Ivoiriens. Ceux qui ont été refoulés ou recalés pour les raisons évoquées à la page 2, rejoignent de milliers d’autres requérants, valides ou non, dont le traitement des dossiers pourrait être remis à l’après-élection. Au total, selon la Cei, le sort des handicapés est à mettre au compte des imperfections de l’opération. La commission n’a pas eu l’intention de les omettre. Avant et pendant l’enrôlement, elle a rencontré les différentes associations pour leur présenter le processus électoral et leur annoncer des dispositions prévues pour leur prise en compte. Ces réunions étaient conduites par l’ex-vice présidente de la Cei Fatoumata Diop Traoré. Celle-ci a fait savoir à ses interlocuteurs que des agents recenseurs ont été formés et savent que les personnes handicapées et les personnes âgées sont prioritaires. De leur côté, les handicapés lui ont présenté leurs inquiétudes et proposé des solutions. Visiblement, toutes leurs attentes n’ont pu être prises en compte.
Cissé Sindou