Travailler pour le bien-être des paysans. Tel demeure le credo du Conseil national des sages de la filière café-cacao (CNS), avec à sa tête Georges Bléhoué Aka. Ainsi, au cours d'une réunion tenue le mardi 31 août 2010 à Cocody, le CNS a formulé, à travers l'ensemble de ses membres, plusieurs propositions adressées au Comité de gestion de la filière (CGFCC) en vue d'assurer le bon déroulement de la nouvelle campagne de commercialisation du cacao, qui s'ouvre dans le mois d'octobre. C'est en quatre (04) points que se déclinent les propositions du CNS, lues par le secrétaire général, M. Kanga Jacques. Conscient du fait que les principales préoccupations des producteurs dans les différentes zones productrices, se résument pour l'essentiel, au financement des coopératives, à la sacherie brousse et à l’amélioration du mécanisme de commercialisation intérieure, le Conseil national des sages, garant de la stabilité dans la filière café cacao, a fait des propositions dans ce sens au CGFCC. Concernant l’organisation des coopératives, le CNS a recommandé la mise en œuvre urgente du projet d’assainissement et de renforcement des capacités des coopératives. Tout le monde est unanime que l’assainissement des coopératives s’impose. Malheureusement, depuis le lancement du programme 2QC en février 2009, aucune action n’a été entreprise dans ce sens. Au titre de la sacherie, le CNS a exigé que soit renforcé le suivi de l’opération de distribution de la sacherie. Il a également été demandé d'ajuster la tare au poids réel des sacs. En effet, le poids retenu au pesage par sac est d’ 1 kilo contre un poids de 800 g la campagne dernière. On note aussi la livraison des sacs dans les centres d’approvisionnement avant l’ouverture de la campagne et la prise en compte de l’ensachage du café dans l’approvisionnement des magasins Au titre du financement des coopératives, le CNS recommande d’apporter un appui financier aux coopératives. Depuis les deux dernières campagnes, les coopératives ne bénéficient plus de soutien financier de la filière. Ce qui les rend moins compétitives face aux multinationales qui disposent de liquidité conséquente. Concernant la commercialisation, il a été recommandé de sensibiliser les producteurs et leurs coopératives à livrer leurs produits dans les magasins SIFCA COOP. Ainsi, le financement des coopératives pourra se faire avec un minimum de risque. Aussi, le CNS a-t-il recommandé de prendre des dispositions pour minimiser la présence des multinationales au bord champ et de renforcer les mécanismes de suivi de la commercialisation. Il faut ajouter à cela, la suppression de la table de réfaction ou proposer un mécanisme d’analyse des produits, qui garantisse la transparence et rassure les coopératives sur la qualité des produits livrés. Avec toutes ces propositions, Bléhoué Aka veut s'assurer que les producteurs pourront réellement profiter du fruit de leur travail.
D.Yala
D.Yala
