La communauté musulmane de Côte d’Ivoire a célébré dans la nuit du dimanche 05 au lundi 06 septembre 2010 dans la ferveur spirituelle la vingt septième (27ème) nuit du mois de Ramadan. Les mosquées et autres espaces publics érigés en lieux de culte, ont été pris d’assaut par les fidèles désireux de bénéficier des mérites de cette nuit symbolisant celle de la destinée. Dans le district d’Abidjan, les guides musulmans ont saisi la forte mobilisation spirituelle pour lancer divers messages. Ambiance à Treichville (palais de la culture), Abobo, Adjamé, Yopougon et Abobo…
Site coopté par le Conseil Supérieur des Imams (Cosim), des milliers de fidèles ont pris d’assaut dans la nuit du dimanche 05 au lundi 06 septembre 2010 le Palais de la culture de Treichville Bernard Dadié. Même Ils y ont célébré dans la ferveur le méga Qadr 2010 aux côtés d’éminents guides de la communauté musulmane de Côte d’Ivoire dont le Cheikh Haima Aboubacar Fofana, président du Cosim et l’Imam Kobéissi, de la communauté Libanaise. Avec pour hôte l’éminent Islamologue Suisse Tarik Ramadan qui a animé, dans une salle Anoumaba archi comble, une conférence, véritable point d’ancrage de cette festivité. Bien avant, dans son adresse à ses coreligionnaires, le Cheikh Fofana leur a demandé d’unir leurs prières pour une sortie de crise apaisée le 31 octobre 2010. « Prions pour un climat électoral apaisé et une sortie de crise sans violence le 31 octobre 2010 », a-t-il sollicité. Puis, il a appelé à l’unité, l’entente et à la cohésion. Et ce, pour se conformer à une prescription du saint coran qui enjoint aux fidèles musulmans de se cramponner tous au câble de Dieu et de ne point se diviser. « Rien ne doit nous diviser parce que l’Islam est un. Il est un code de conduite. Nos compétences sont nombreuses et variées. Mettons-les en synergie pour le bien général afin de renforcer notre cohésion et pour assurer notre succès», a-t-il recommandé. Avant la conférence de son hôte.
La pérennisation de la crainte d’Allah réclamée
Dans la commune d’Adjamé précisément à la mosquée d’Adjamé-Bracodi, ce même message a été livré aux musulmans par le président du Conseil des Imams Sunnites (Codis) le Cheikh Ul Islam Adam Koné. « Appliquons tous l’Islam authentique, marchons tous dans la souna du prophète et il n’y aura pas de mésentente en notre sein », a-t-il lancé. Concernant la nuit du Qadr, le guide sunnite a confié que tout musulman doit accueillir cette nuit comme le fut le messager de l’Islam. A savoir dans la prière et l’adoration pendant les dix dernières nuits. Et non exclusivement dans la seule nuit du 26 au 27ème jour du mois de Ramadan. « Le prophète Mohamad (SAW) dont tout musulman doit suivre la sounna a vécu la nuit de Qadr dans la mosquée. Il y restait dans l’adoration jusqu’au petit matin de la fête pour avoir la nuit du destin qui est à rechercher dans la dernière décade. C’est le sens des prières surrogatoires que nous avons entamé depuis la 20ème nuit, que nous faisons aujourd’hui et que nous poursuivons jusqu’à la fête », a-t-il justifié. Avant d’exhorter les fidèles à fuir le relâchement dans la spiritualité islamique « authentique » une fois le Ramadan achevée. « Le message que j’ai à faire passer est de demander aux musulmans d’avoir la crainte d’Allah. Quand on applique le Coran pendant le Ramadan et qu’on ne met plus en pratique ses prescriptions après le Ramadan, il est normal qu’il y ait un relâchement de la foi. Si le jeûne a été fait avec la crainte d’Allah, si l’adoration pendant ce saint mois a été faite avec la criante d’Allah, il n’y aura pas de relâchement », rassure-t-il. A l’endroit des acteurs politiques Ivoiriens, le président du Codis les a invité à s’approprier les enseignements du jeûne que sont le pardon, le rapprochement, la fraternité, la solidarité et l’humilité pour des élections « fraternelles sans heurts ».
Sermon sur la déperdition des valeurs islamiques
A la mosquée Nour Moussa du Banco 1 dans la commune d’Abobo, où nous arrivons 2h 27 min, la particularité de la célébration de la nuit de la « valeur » a été la réflexion sur « l’Islam et les défis actuels » par le Cheikh Mahoumoud Sanogo. Dans une ambiance alimentée de prêches d’un collège d’Imams piloté par le Cheikh Bissiri Sanogo et de langoureux chants liturgiques des talibés, le guide de la communauté musulmane du Banco (Comuda) a indiqué que les solutions aux défis de la guerre des égos des dignitaires musulmans, de la pauvreté, de la dépravation des mœurs résident exclusivement dans le saint Coran. « Il y a des défis qui se posent à notre communauté. Ce sont entre autres la guerre de leadership, la prostitution, l’alcoolisme, la déperdition des valeurs islamiques etc. Nous devons avoir le courage de crever l’abcès pour relever les solutions appropriées. Au titre de la pauvreté qui bat son plein dans notre communauté, Dieu a prescrit la Zakat pour que les uns supportent les autres et les aident à améliorer leur quotidien. Ce seul point montre si besoin l’était que les solutions pour dompter les défis qui s’imposent à notre communauté, sont à rechercher exclusivement dans le coran. C’est à l’aune du suivi des prescriptions coraniques à partir de la lecture active et sincère que nous parviendrons à relever ces défis», a-t-il proclamé. D’Adjamé, à Abobo, de Treichville à Yopougon, les cœurs étaient au recueillement, à la prière mais aussi et surtout à la réflexion pour une communauté musulmane forte et « restaurée»
M Tié Traoré et Koné Yacou
Site coopté par le Conseil Supérieur des Imams (Cosim), des milliers de fidèles ont pris d’assaut dans la nuit du dimanche 05 au lundi 06 septembre 2010 le Palais de la culture de Treichville Bernard Dadié. Même Ils y ont célébré dans la ferveur le méga Qadr 2010 aux côtés d’éminents guides de la communauté musulmane de Côte d’Ivoire dont le Cheikh Haima Aboubacar Fofana, président du Cosim et l’Imam Kobéissi, de la communauté Libanaise. Avec pour hôte l’éminent Islamologue Suisse Tarik Ramadan qui a animé, dans une salle Anoumaba archi comble, une conférence, véritable point d’ancrage de cette festivité. Bien avant, dans son adresse à ses coreligionnaires, le Cheikh Fofana leur a demandé d’unir leurs prières pour une sortie de crise apaisée le 31 octobre 2010. « Prions pour un climat électoral apaisé et une sortie de crise sans violence le 31 octobre 2010 », a-t-il sollicité. Puis, il a appelé à l’unité, l’entente et à la cohésion. Et ce, pour se conformer à une prescription du saint coran qui enjoint aux fidèles musulmans de se cramponner tous au câble de Dieu et de ne point se diviser. « Rien ne doit nous diviser parce que l’Islam est un. Il est un code de conduite. Nos compétences sont nombreuses et variées. Mettons-les en synergie pour le bien général afin de renforcer notre cohésion et pour assurer notre succès», a-t-il recommandé. Avant la conférence de son hôte.
La pérennisation de la crainte d’Allah réclamée
Dans la commune d’Adjamé précisément à la mosquée d’Adjamé-Bracodi, ce même message a été livré aux musulmans par le président du Conseil des Imams Sunnites (Codis) le Cheikh Ul Islam Adam Koné. « Appliquons tous l’Islam authentique, marchons tous dans la souna du prophète et il n’y aura pas de mésentente en notre sein », a-t-il lancé. Concernant la nuit du Qadr, le guide sunnite a confié que tout musulman doit accueillir cette nuit comme le fut le messager de l’Islam. A savoir dans la prière et l’adoration pendant les dix dernières nuits. Et non exclusivement dans la seule nuit du 26 au 27ème jour du mois de Ramadan. « Le prophète Mohamad (SAW) dont tout musulman doit suivre la sounna a vécu la nuit de Qadr dans la mosquée. Il y restait dans l’adoration jusqu’au petit matin de la fête pour avoir la nuit du destin qui est à rechercher dans la dernière décade. C’est le sens des prières surrogatoires que nous avons entamé depuis la 20ème nuit, que nous faisons aujourd’hui et que nous poursuivons jusqu’à la fête », a-t-il justifié. Avant d’exhorter les fidèles à fuir le relâchement dans la spiritualité islamique « authentique » une fois le Ramadan achevée. « Le message que j’ai à faire passer est de demander aux musulmans d’avoir la crainte d’Allah. Quand on applique le Coran pendant le Ramadan et qu’on ne met plus en pratique ses prescriptions après le Ramadan, il est normal qu’il y ait un relâchement de la foi. Si le jeûne a été fait avec la crainte d’Allah, si l’adoration pendant ce saint mois a été faite avec la criante d’Allah, il n’y aura pas de relâchement », rassure-t-il. A l’endroit des acteurs politiques Ivoiriens, le président du Codis les a invité à s’approprier les enseignements du jeûne que sont le pardon, le rapprochement, la fraternité, la solidarité et l’humilité pour des élections « fraternelles sans heurts ».
Sermon sur la déperdition des valeurs islamiques
A la mosquée Nour Moussa du Banco 1 dans la commune d’Abobo, où nous arrivons 2h 27 min, la particularité de la célébration de la nuit de la « valeur » a été la réflexion sur « l’Islam et les défis actuels » par le Cheikh Mahoumoud Sanogo. Dans une ambiance alimentée de prêches d’un collège d’Imams piloté par le Cheikh Bissiri Sanogo et de langoureux chants liturgiques des talibés, le guide de la communauté musulmane du Banco (Comuda) a indiqué que les solutions aux défis de la guerre des égos des dignitaires musulmans, de la pauvreté, de la dépravation des mœurs résident exclusivement dans le saint Coran. « Il y a des défis qui se posent à notre communauté. Ce sont entre autres la guerre de leadership, la prostitution, l’alcoolisme, la déperdition des valeurs islamiques etc. Nous devons avoir le courage de crever l’abcès pour relever les solutions appropriées. Au titre de la pauvreté qui bat son plein dans notre communauté, Dieu a prescrit la Zakat pour que les uns supportent les autres et les aident à améliorer leur quotidien. Ce seul point montre si besoin l’était que les solutions pour dompter les défis qui s’imposent à notre communauté, sont à rechercher exclusivement dans le coran. C’est à l’aune du suivi des prescriptions coraniques à partir de la lecture active et sincère que nous parviendrons à relever ces défis», a-t-il proclamé. D’Adjamé, à Abobo, de Treichville à Yopougon, les cœurs étaient au recueillement, à la prière mais aussi et surtout à la réflexion pour une communauté musulmane forte et « restaurée»
M Tié Traoré et Koné Yacou