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Politique Publié le mercredi 8 septembre 2010 | Le Patriote

Réunion du CPC lundi à Abidjan - La vérité sur ce que les acteurs se sont dit

© Le Patriote Par Prisca
Election présidentielle - Le Cadre Permanent de Concertation (CPC) inter ivoirien valide la liste électorale et confirme la date du 31 octobre 2010
Lundi 6 septembre 2010. Abidjan, palais présidentiel. Réunion des membres du Cadre Permanent de Concertation (CPC)
Environs cinq millions sept cent vingt mille électeurs. C’est, selon toute vraisemblance, ce à quoi ressemblera le fichier électoral ivoirien qui sera publié et mis en ligne par la Commission Electorale Indépendante avant la fin de cette semaine, selon les recommandations de la dernière réunion du Cadre Permanent de Concertation, regroupant les acteurs majeurs du processus de sortie de crise en Côte d’Ivoire. En effet, lundi dernier, le chef de l’Etat, Laurent Gbagbo, les opposants Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié, se sont retrouvés pour échanger autour du processus électoral qui connait un coup d’accélérateur depuis la publication, mi-août, du chronogramme de la CEI. Avec eux, le Premier ministre Guillaume Soro et le patron de la Commission électorale, Youssouf Bakayoko. Les leaders politiques, selon des sources proches de la réunion, ont échangé autour de deux points principaux. D’abord, la vérification de la liste électorale, ensuite le contentieux.
Au total, le maître d’œuvre de la sortie de crise a informé le CPC sur l’avancement du processus. Son exposé invite à l’optimisme. En ce qui concerne la liste électorale, c’était au total 5.776.000 pétitionnaires qui s’étaient inscrits. Et, après la vérification, 55.990 cas problématiques se sont posés. On les appelle désormais, les « ajournés ». Il faut les diviser en deux catégories. Dans 25.473 des cas, il a été déploré des incohérences entre les données de l’Etat civil et celles résultant de l’enrôlement. Les 30.517 autres cas problématiques résulteraient des registres inexistants ou de numéros de registre introuvables. Ce qui a fait dire à un observateur averti que l’opération « inondation » de la Refondation serait la cause réelle de ces anomalies. Toutefois, le CPC inter ivoirien a pris des décisions dont le principe général est que cette situation, dans les deux cas précités, ne saurait conduire à une perte de la nationalité des pétitionnaires. Car, à y voir de près, l’Etat ou ses agents ont été défaillants dans bien des situations. Ensuite, le CPC a décidé que ces 55.990 cas problématiques ne perdent pas leur qualité d’électeur. Autrement dit, passé la présidentielle, ces personnes qui ont été abusivement mises à l’écart, pourraient prendre en cours, le train des élections en passant par les législatives, les municipales et les départementales. La mise à l’écart de ces cas problématiques n’est donc que « temporaire ».
Quant au contentieux sur la liste électorale qui a fait autant de vague, le CPC a découvert des statistiques qui n’ont pu que le rassurer sur l’inanité des récriminations du clan présidentiel. Au total, ce sont 49.000 demandes de radiation qui ont été introduites auprès des démembrements de la Commission électorale. Mais, à l’arrivée quelques 1961 cas ont été prononcés. Soit, moins de 0,03% de cas. Encore que là, un spécialiste du processus indique que toutes les personnes radiées dont les noms figurent sur la liste de 20OO, seront réintégrées. Il en est de même pour ceux des pétitionnaires dont les noms sont sur les fichiers historiques croisés lors des opérations d’enrôlement. Au finish, l’on devrait se retrouver avec moins de cas radiés, tant il est que des magistrats ont obéi à une logique politique plutôt que de dire le droit. Des cas qui, à y voir de près, devraient se retrouver dans la même situation que les 55.990 personnes dont le statut demeure équivoque.
Toutefois, le CPC a demandé de mettre les bouchées doubles étant donné que ces personnes bénéficieront d’un traitement complémentaire. D’abord, Laurent Gbagbo devrait signer, certainement demain jeudi, un décret officialisant la liste électorale qui sera traitée et mise en ligne avant lundi. L’objectif est qu’au plus tard, début octobre, commence la distribution des cartes d’identité et cartes d’électeur. Qu’en est-il alors de l’épineux dossier de l’impression des bulletins de vote que le chef de l’Etat voudrait confier à l’Imprimerie nationale qui, pourtant, a officiellement avoué son inaptitude à faire ce travail ? Le président de la CEI, Youssouf Bakayoko, s’est montré indécis sur la question. Allant même jusqu’à ne pas écarter la volonté du chef de l’Etat. Pour couper court, il a été demandé au Premier ministre de trancher la question. L’objectif étant que le scrutin ne souffre d’aucune souillure. Le 31 octobre s’annonce donc à grands pas. Rendez-vous est donc pris le 25 septembre. Ensemble, avec le facilitateur, les leaders politiques ivoiriens s’engageront, comme leurs homologues guinéens, autour d’une déclaration de bonne intention, afin que les élections se déroulent dans un bel esprit et que des urnes, sorte un Président légitime qui aura été le choix de la majorité de ses compatriotes.

Charles Sanga
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