Laurent Gbagbo refuse de sortir de la logique de la belligérance. Discours guerriers et provocateurs, tentative de manipulation et de séduction de l`armée. Tout le monde est persuadé que le chemin qui mène à la présidentielle du 31 octobre sera tout sauf un cours d`eau tranquille. Pis, que le régime Fpi prépare quelque chose. Mais quoi ?
Même si la dernière réunion du Cpc, tenue ce lundi, a semblé dégager les ultimes nuages qui empêchaient de scruter avec clarté l`horizon de la présidentielle du 31 octobre prochain, du point de vue des préparatifs techniques, nombreux sont encore les Ivoiriens qui continuent de regarder l`évolution de la situation politique avec beaucoup de prudence et surtout de réserve. Le Fpi n`a pas encore dit son dernier mot. Jusqu-là, ses multiples tentatives pour bloquer, retarder ou détourner à son profit le processus électoral n`ont pu prospérer de manière satisfaisante. Mais, s`il est une chose qu`on a apprise avec le Fpi tout au long de cette crise, c`est qu`un scénario se cache toujours derrière un autre. De sorte que l`orsqu`un plan échoue, il enclenche automatiquement un autre. C`est dans cette logique que nous sommes après l`échec de l`opération inondation, des tentatives de Tagro pour détourner le processus électoral au profit du corps préfectoral, de la double dissolution de la Cei et du gouvernement, des radiations massives des noms sur la liste électorale au mépris des procédures arrêtées, etc.
Normalement, quand on a échoué autant de fois, la sagesse recommande que l`on marque un temps d`arrêt, pour tirer les leçons de ces échecs. Mais, le Fpi ne raisonne pas ainsi. On préfère passer à autre chose.
C`est dans cette dynamique collective "de refus d`aller aux élections comme des moutons", pour parler comme Gbagbo, que ce dernier a remodelé sa stratégie et remanié son discours. Le chef de l`Etat s`agrippe à l`armée. "Si je tombe, vous aussi vous tombez !" Les Ivoiriens sont ébahis devant ce nouveau discours adressé, non pas à des militants du Fpi, mais à des généraux fraîchement arrosés de galons.
Une semaine plus tard, profitant d`une cérémonie d`installation d`une compagnie de Crs à Divo, il récidive. "Matez-les". En tournée, la semaine dernière à Agboville, il poursuit sur sa lancée. "Quand on frappera, on frappera juste". De toute évidence, Gbagbo parle, comme les autres, d`élection, mais en pensant à autre chose. Au Fpi, on se prépare, on suit les instructions du chef. Des conseillers spirituels du chef de l`Etat ont même organisé des conférences de presse pour expliquer à des journalistes des songes qu`ils ont faits où Dieu leur aurait dit que les élections ne se tiendraient pas sans bouleversements et que la liste électorale en cours de confection ne sera pas celle qui servira à ces élections. Bizarre tout ça. Et si c`était un vrai message, le vrai plan B du Fpi que ce conseiller essaye de dévoiler en brouillant les pistes avec cette histoire de songe.
Pour nombre d`observateurs avertis, il ne faut point se laisser abuser. Le régime Fpi veut se servir du moindre accroc ou couac pour renverser totalement tout. Et remettre les compteurs à zéro.
Saisir une aubaine, créer une situation de trouble et s`en servir pour régler des comptes politiques à ses opposants.
Il se murmure dans ce sens des rencontres au plus haut niveau des sphères politico-militaires pour arrondir les angles d`un coup imminent qui va tout basculer. Des rumeurs de plus en plus persistantes font état de la résurgence des fameux escadrons de la mort qui ont fait parler d`eux au plus fort de la crise. Des miliciens réarmés et reconditionnés qui n`attendent que le signal pour investir le terrain. Minoritaire, le régime Gbagbo ne voit son salut que dans un passage en force avec l`appui de l`armée. Un ultime coup que les Refondateurs ne peuvent pas se payer le luxe de rater et qu`ils préparent avec munitie.
Akwaba Saint Clair
Même si la dernière réunion du Cpc, tenue ce lundi, a semblé dégager les ultimes nuages qui empêchaient de scruter avec clarté l`horizon de la présidentielle du 31 octobre prochain, du point de vue des préparatifs techniques, nombreux sont encore les Ivoiriens qui continuent de regarder l`évolution de la situation politique avec beaucoup de prudence et surtout de réserve. Le Fpi n`a pas encore dit son dernier mot. Jusqu-là, ses multiples tentatives pour bloquer, retarder ou détourner à son profit le processus électoral n`ont pu prospérer de manière satisfaisante. Mais, s`il est une chose qu`on a apprise avec le Fpi tout au long de cette crise, c`est qu`un scénario se cache toujours derrière un autre. De sorte que l`orsqu`un plan échoue, il enclenche automatiquement un autre. C`est dans cette logique que nous sommes après l`échec de l`opération inondation, des tentatives de Tagro pour détourner le processus électoral au profit du corps préfectoral, de la double dissolution de la Cei et du gouvernement, des radiations massives des noms sur la liste électorale au mépris des procédures arrêtées, etc.
Normalement, quand on a échoué autant de fois, la sagesse recommande que l`on marque un temps d`arrêt, pour tirer les leçons de ces échecs. Mais, le Fpi ne raisonne pas ainsi. On préfère passer à autre chose.
C`est dans cette dynamique collective "de refus d`aller aux élections comme des moutons", pour parler comme Gbagbo, que ce dernier a remodelé sa stratégie et remanié son discours. Le chef de l`Etat s`agrippe à l`armée. "Si je tombe, vous aussi vous tombez !" Les Ivoiriens sont ébahis devant ce nouveau discours adressé, non pas à des militants du Fpi, mais à des généraux fraîchement arrosés de galons.
Une semaine plus tard, profitant d`une cérémonie d`installation d`une compagnie de Crs à Divo, il récidive. "Matez-les". En tournée, la semaine dernière à Agboville, il poursuit sur sa lancée. "Quand on frappera, on frappera juste". De toute évidence, Gbagbo parle, comme les autres, d`élection, mais en pensant à autre chose. Au Fpi, on se prépare, on suit les instructions du chef. Des conseillers spirituels du chef de l`Etat ont même organisé des conférences de presse pour expliquer à des journalistes des songes qu`ils ont faits où Dieu leur aurait dit que les élections ne se tiendraient pas sans bouleversements et que la liste électorale en cours de confection ne sera pas celle qui servira à ces élections. Bizarre tout ça. Et si c`était un vrai message, le vrai plan B du Fpi que ce conseiller essaye de dévoiler en brouillant les pistes avec cette histoire de songe.
Pour nombre d`observateurs avertis, il ne faut point se laisser abuser. Le régime Fpi veut se servir du moindre accroc ou couac pour renverser totalement tout. Et remettre les compteurs à zéro.
Saisir une aubaine, créer une situation de trouble et s`en servir pour régler des comptes politiques à ses opposants.
Il se murmure dans ce sens des rencontres au plus haut niveau des sphères politico-militaires pour arrondir les angles d`un coup imminent qui va tout basculer. Des rumeurs de plus en plus persistantes font état de la résurgence des fameux escadrons de la mort qui ont fait parler d`eux au plus fort de la crise. Des miliciens réarmés et reconditionnés qui n`attendent que le signal pour investir le terrain. Minoritaire, le régime Gbagbo ne voit son salut que dans un passage en force avec l`appui de l`armée. Un ultime coup que les Refondateurs ne peuvent pas se payer le luxe de rater et qu`ils préparent avec munitie.
Akwaba Saint Clair
