Très peu connu du grand public ivoirien, Enoh Aka N’Douba ambitionne de créer la surprise au soir de la présidentielle d’octobre 2010. Quoique n’étant pas classé parmi les favoris de cette compétition, cet homme d’affaires prospère au parcours sinueux, a pour lui sa foi inébranlable : « je gagnerai ces élections », est-il convaincu.
Un modèle ? C’est sûr qu’il peut en être un pour la jeunesse. Que tout Ivoirien jouissant de ses droits civiques, quelque soit le métier qu'il exerce, peut servir son pays au poste suprême… la Présidence de la République. Enoh Aka N’Douba, qui brigue la magistrature suprême en Côte d’Ivoire a commencé au bas de l’échelle sociale. Il a en effet, exercé comme vigile dans une grosse entreprise de la place. La candidature de N’Douba vient surtout briser des tabous et autres clichés liés à la place des uns et des autres dans la société. Un vigile devenir président de la République, pourquoi pas ? Aujourd’hui, homme d’affaires prospère, il entend communiquer à ses concitoyens le goût du travail. Né le 20 septembre 1968 (41 ans), à Ketesso, dans la sous-préfecture de Bianouan (Aboisso), ce candidat indépendant est planteur et fils de planteur. « J'ai déposé mes valises à Abidjan plus précisément à derrière wharf (un quartier précaire de la commune de Port-Bouët) dans les années 80. Aussi, me suis-je lancé dans différents métiers : D’abord au Port d'Abidjan où j'ai débuté comme magasinier dans une entreprise. Puis j'ai fait le contractuel au Grand moulin », nous a-t-il confié, à son quartier général situé à Marcory, dans le périmètre de l'hôtel Ibis. Ce sera ensuite une succession de petits boulots dans le secteur informel qui débouchera sur celui de vigile dans une société de la place. C'est là que naît dans le cœur de N'Douba, l’idée de créer sa propre entreprise pour aider les jeunes. Aujourd’hui, c’est chose faite car, il a su s’insérer dans le tissu social et emploie des centaines de jeunes de toutes tendances et d’origines diverses. Il est agent d’affaire depuis 2003, dans le secteur du gardiennage. Mais qu'est-ce qui motive la candidature d'Enoh N'Douba à ces élections? Il évoque plusieurs raisons. Il a d'abord fait remarquer que depuis près d’une dizaine d’années, la Côte d’Ivoire, un beau pays tant aimé et convoité dans la sous-région et en Afrique, a connu une guerre militaro- civile. Une crise en a découlé dont les effets ont profondément bouleversé l’ordre préétabli et la paix si chère aux citoyens et habitants de ce pays. « Cette paix voulue, initiée et entretenue des années durant par le premier président de la Côte d’Ivoire moderne ; le Président Félix Houphouet Boigny dont tout le monde proclame être le disciple aujourd’hui », a-t-il noté. Durant cette période de crise, toujours selon lui, des Ivoiriens ont cultivé entre eux la haine, la méfiance, la méchanceté, l’égoïsme, la violence. Et il s’est développé au sein de la société, la culture de la paresse, de la tricherie, de l’incompétence, du racket, de la corruption et la mauvaise gouvernance. Toutes choses qui, a-t-il dit, en ont rajouté aux souffrances des populations et a fait naître un type nouveau d’Ivoiriens qui ont tourné le dos au développement. « Je crois que l’essentiel qui devrait permettre aux Ivoiriens de s’épanouir a été oublié. Pour nous, l’essentiel c’est le travail qui résout les quatre besoins fondamentaux des Ivoiriens que sont : la nourriture, la santé, le logement et le transport. Or la politique actuelle s’acharne sur l’identité ou la nationalité comme si nous étions en conflit avec les pays frontaliers. Vous constatez avec moi la misère des Ivoiriens. Les jeunes sont livrés à eux-mêmes avec leurs diplômes en main. Ils ne sont plus éduqués aujourd’hui mais élevés. S’ils ont la chance ils deviennent des rebelles, sinon s’ils ne sont pas oubliés par Dieu, ils deviennent gérants de cabine téléphonique », a-t-il dit. C'est pourquoi, Enoh N’Douba pense que les Ivoiriens doivent compter sur eux-mêmes par le travail. Pour lui, les jeunes gagneraient à ne plus courir après les billets de banque et les tee-shirts que leur distribuent les politiciens au cours des manifestations. « Nous sommes le candidat de la solution, de la réconciliation totale, la clé d’une nouvelle façon de gouverner pour apporter au peuple ivoirien une paix durable, un bonheur vrai, un progrès véritable, une évolution harmonieuse. Pour ce faire, nous ambitionnons de mettre le travail et l’Amour au centre de nos actions politiques. D’où le slogan : « Travailler ensemble pour changer, changer pour développer », a laissé entendre Enoh N'Douba. Parlant de sa stratégie pour séduire l'électorat, il a souligné que c’est avec son programme qu'il compte ratisser large. « Je ne viens pas avec mes beaux yeux ou avec des promesses fallacieuses pour induire le peuple en erreur », a-t-il soutenu.
Un programme de société ambitieux
Dans le domaine de l’éducation, Enoh N’Douba entend inculquer aux jeunes, en plus du savoir livresque, l’esprit civique, le sens du devoir, de responsabilité envers la patrie, de solidarité entre les citoyens, de tolérance, de respect d’autrui, et l’esprit de sacrifice pour le triomphe de l’intérêt général. Ainsi, il compte mettre l’accent sur l’éducation politique des jeunes et la formation de la conscience nationale en instaurant l’instruction civique obligatoire et gratuite pour tous les jeunes. « Chanter l’hymne national dans les établissements avant le début des cours le matin et à la fin des cours le soir afin que les élèves soient imprégnés des paroles fortes qu’il contient », a-t-il expliqué. De même, il veut mettre l’accent sur l’alphabétisation des adultes dans le cadre de l’apprentissage peut ouvrir des horizons nouveaux aux populations urbaines et rurales et améliorer leur savoir à travers l’acquisition de connaissances. Dans ce cadre, outre la langue commune qui est le français, l’alphabétisation, dans les langues nationales sera encouragée et valorisée. De plus, selon lui, il entend créer des Infrastructures et vulgarisation de l’éducation et de l’Enseignement Technique et Professionnel. Il ajoute à cela la promotion de l’excellence (primer les meilleurs élèves), la revalorisation de la profession d’enseignant en améliorant leurs conditions de travail par la mise à disposition de matériel didactique adéquat. Au plan de la santé, ce candidat estime que tous les Ivoiriens étant égaux selon la constitution, ils ont le droit de bénéficier de manière équitable aux soins de santé dans les établissements sanitaires publics. C’est la raison pour laquelle N’Douba envisage de réduire les frais de consultation afin de permettre à toute personne vivant sur le territoire ivoirien de se faire consulter mais surtout de se faire soigner à un prix raisonnable. La formation accrue du personnel médical ; la construction de Structures spécialisées pour personnes âgées, et personnes handicapées et la réhabilitation des hôpitaux et des équipements existants ; l’institution d’heures de travail obligatoire des médecins dans les hôpitaux assortie de contrôle réguliers et de sanctions allant jusqu’à la radiation ; la réglementation de la pratique de la médecine privée sont autant d’actions à mener dans ce domaine. Pour ce qui est du travail, Enoh N’Douba mise sur la lutte pour la valorisation du travail en mettant chaque personne à sa place. Surtout dans la Fonction publique à travers l’instauration de l’égalité des chances aux différents concours. « Ne tolérer aucun favoritisme. Chaque employé aura la place qu’il mérite. D’ou le slogan : « le poste à celui qui le mérite », a-t-il fait savoir. De même, le candidat à la présidentielle entend favoriser la création d’emplois, notamment à travers la promotion des petites et moyennes entreprises et l’accroissement des investissements publics, surtout dans les régions. Par ailleurs, il envisage de proposer à l’Union Africaine et l’UEMOA d’édicter des règles pour que ceux qui veulent investir en Afrique soient les bienvenus en Côte d’Ivoire, « mais qu’ils se comportent humainement, en respectant les hommes et les femmes, en respectant le travail, conformément à notre culture qui place l’être humain au sommet de toute chose ». En vue de renforcer la compétitivité de l’Etat, le candidat pense à un en ensemble de réformes. Notamment, la suppression du cumul des postes professionnels avec les postes électifs et révision des conditions d’éligibilité à ces postes ; la reprise du travail les samedis matin jusqu’à midi ; la suppression des fériés le lendemain des fêtes des mois de novembre, janvier et la nuit du destin. Attribuer une prime de grossesse aux femmes fonctionnaires enceintes. Dans le transport, N’Douba veut exonérer les véhicules de transport en commun de taxes douanières en plus d’améliorer le réseau routier et réorganiser l’office des routes et les structures d’accueil des aéroports. En matière de défense, il s’agira de consolider les liens entre les forces de défense (Fds) et tous les autres corps (Fafn) pour une armée nouvelle et républicaine, restructurer l’armée et rétablir la confiance avec la population N’Douba veut, en sus, procéder au désarmement total des ex-combattants à travers la mise en place de mesures incitatives (primes au dépôt des armes) et construire des infrastructures d’accueil pour notre armée, sont un pan de son programme d’action. Pour ce qui est des hommes avec lesquels il va diriger la Côte d'Ivoire, N'Douba ne veut pas dévoiler ses batteries. « L’enfant qui veut tendre un piège sur le rocher, sait où mettre sa fourche », nous a-t-il fait en guise de réponse. En termes de priorité, une fois aux affaires, le candidat promet de « libérer les Ivoiriens de la servitude de ceux que vous appelez « les 3 grands » pour restaurer la paix. Ensuite sécuriser les Ivoiriens et tous ceux qui y vivre. Unir les Ivoiriens autour d’un idéal : le travail. Mettre l’accent sur l’éducation de nos jeunes qui sont aujourd’hui sans repère parce qu’ils n’ont plus de modèle ». Par ailleurs, le fait de n'être pas connu du grand public est, dans son entendement, un atout. « Ce n'est pas un handicap. Non, c’est au contraire ma plus grande force et mon plus gros avantage. Car vous le savez les Ivoiriens ont besoin d’une nouvelle personne (au sens propre du terme) sans tache politique c’est-à-dire quelqu’un qui n’a jamais mangé à la table des diables », est il convaincu. Pour accéder au palais de la Présidence, il a sa petite idée. Le porte à porte. « Je mène une politique de proximité. Il ne suffit pas de courir pour courir et faire du tapage pour rien », a-t-il justifié. Quoique conscient qu'il n'est pas bien connu de l'opinion ivoirienne, N'Douba est confiant qu'il gagnera cette présidentielle d'octobre prochain. Ce qui n’est pas impossible si l'on se réfère à la chute du colosse Goliath devant le petit David.
Jonas BAIKEH
jpbaikeh@yahoo.fr
Un modèle ? C’est sûr qu’il peut en être un pour la jeunesse. Que tout Ivoirien jouissant de ses droits civiques, quelque soit le métier qu'il exerce, peut servir son pays au poste suprême… la Présidence de la République. Enoh Aka N’Douba, qui brigue la magistrature suprême en Côte d’Ivoire a commencé au bas de l’échelle sociale. Il a en effet, exercé comme vigile dans une grosse entreprise de la place. La candidature de N’Douba vient surtout briser des tabous et autres clichés liés à la place des uns et des autres dans la société. Un vigile devenir président de la République, pourquoi pas ? Aujourd’hui, homme d’affaires prospère, il entend communiquer à ses concitoyens le goût du travail. Né le 20 septembre 1968 (41 ans), à Ketesso, dans la sous-préfecture de Bianouan (Aboisso), ce candidat indépendant est planteur et fils de planteur. « J'ai déposé mes valises à Abidjan plus précisément à derrière wharf (un quartier précaire de la commune de Port-Bouët) dans les années 80. Aussi, me suis-je lancé dans différents métiers : D’abord au Port d'Abidjan où j'ai débuté comme magasinier dans une entreprise. Puis j'ai fait le contractuel au Grand moulin », nous a-t-il confié, à son quartier général situé à Marcory, dans le périmètre de l'hôtel Ibis. Ce sera ensuite une succession de petits boulots dans le secteur informel qui débouchera sur celui de vigile dans une société de la place. C'est là que naît dans le cœur de N'Douba, l’idée de créer sa propre entreprise pour aider les jeunes. Aujourd’hui, c’est chose faite car, il a su s’insérer dans le tissu social et emploie des centaines de jeunes de toutes tendances et d’origines diverses. Il est agent d’affaire depuis 2003, dans le secteur du gardiennage. Mais qu'est-ce qui motive la candidature d'Enoh N'Douba à ces élections? Il évoque plusieurs raisons. Il a d'abord fait remarquer que depuis près d’une dizaine d’années, la Côte d’Ivoire, un beau pays tant aimé et convoité dans la sous-région et en Afrique, a connu une guerre militaro- civile. Une crise en a découlé dont les effets ont profondément bouleversé l’ordre préétabli et la paix si chère aux citoyens et habitants de ce pays. « Cette paix voulue, initiée et entretenue des années durant par le premier président de la Côte d’Ivoire moderne ; le Président Félix Houphouet Boigny dont tout le monde proclame être le disciple aujourd’hui », a-t-il noté. Durant cette période de crise, toujours selon lui, des Ivoiriens ont cultivé entre eux la haine, la méfiance, la méchanceté, l’égoïsme, la violence. Et il s’est développé au sein de la société, la culture de la paresse, de la tricherie, de l’incompétence, du racket, de la corruption et la mauvaise gouvernance. Toutes choses qui, a-t-il dit, en ont rajouté aux souffrances des populations et a fait naître un type nouveau d’Ivoiriens qui ont tourné le dos au développement. « Je crois que l’essentiel qui devrait permettre aux Ivoiriens de s’épanouir a été oublié. Pour nous, l’essentiel c’est le travail qui résout les quatre besoins fondamentaux des Ivoiriens que sont : la nourriture, la santé, le logement et le transport. Or la politique actuelle s’acharne sur l’identité ou la nationalité comme si nous étions en conflit avec les pays frontaliers. Vous constatez avec moi la misère des Ivoiriens. Les jeunes sont livrés à eux-mêmes avec leurs diplômes en main. Ils ne sont plus éduqués aujourd’hui mais élevés. S’ils ont la chance ils deviennent des rebelles, sinon s’ils ne sont pas oubliés par Dieu, ils deviennent gérants de cabine téléphonique », a-t-il dit. C'est pourquoi, Enoh N’Douba pense que les Ivoiriens doivent compter sur eux-mêmes par le travail. Pour lui, les jeunes gagneraient à ne plus courir après les billets de banque et les tee-shirts que leur distribuent les politiciens au cours des manifestations. « Nous sommes le candidat de la solution, de la réconciliation totale, la clé d’une nouvelle façon de gouverner pour apporter au peuple ivoirien une paix durable, un bonheur vrai, un progrès véritable, une évolution harmonieuse. Pour ce faire, nous ambitionnons de mettre le travail et l’Amour au centre de nos actions politiques. D’où le slogan : « Travailler ensemble pour changer, changer pour développer », a laissé entendre Enoh N'Douba. Parlant de sa stratégie pour séduire l'électorat, il a souligné que c’est avec son programme qu'il compte ratisser large. « Je ne viens pas avec mes beaux yeux ou avec des promesses fallacieuses pour induire le peuple en erreur », a-t-il soutenu.
Un programme de société ambitieux
Dans le domaine de l’éducation, Enoh N’Douba entend inculquer aux jeunes, en plus du savoir livresque, l’esprit civique, le sens du devoir, de responsabilité envers la patrie, de solidarité entre les citoyens, de tolérance, de respect d’autrui, et l’esprit de sacrifice pour le triomphe de l’intérêt général. Ainsi, il compte mettre l’accent sur l’éducation politique des jeunes et la formation de la conscience nationale en instaurant l’instruction civique obligatoire et gratuite pour tous les jeunes. « Chanter l’hymne national dans les établissements avant le début des cours le matin et à la fin des cours le soir afin que les élèves soient imprégnés des paroles fortes qu’il contient », a-t-il expliqué. De même, il veut mettre l’accent sur l’alphabétisation des adultes dans le cadre de l’apprentissage peut ouvrir des horizons nouveaux aux populations urbaines et rurales et améliorer leur savoir à travers l’acquisition de connaissances. Dans ce cadre, outre la langue commune qui est le français, l’alphabétisation, dans les langues nationales sera encouragée et valorisée. De plus, selon lui, il entend créer des Infrastructures et vulgarisation de l’éducation et de l’Enseignement Technique et Professionnel. Il ajoute à cela la promotion de l’excellence (primer les meilleurs élèves), la revalorisation de la profession d’enseignant en améliorant leurs conditions de travail par la mise à disposition de matériel didactique adéquat. Au plan de la santé, ce candidat estime que tous les Ivoiriens étant égaux selon la constitution, ils ont le droit de bénéficier de manière équitable aux soins de santé dans les établissements sanitaires publics. C’est la raison pour laquelle N’Douba envisage de réduire les frais de consultation afin de permettre à toute personne vivant sur le territoire ivoirien de se faire consulter mais surtout de se faire soigner à un prix raisonnable. La formation accrue du personnel médical ; la construction de Structures spécialisées pour personnes âgées, et personnes handicapées et la réhabilitation des hôpitaux et des équipements existants ; l’institution d’heures de travail obligatoire des médecins dans les hôpitaux assortie de contrôle réguliers et de sanctions allant jusqu’à la radiation ; la réglementation de la pratique de la médecine privée sont autant d’actions à mener dans ce domaine. Pour ce qui est du travail, Enoh N’Douba mise sur la lutte pour la valorisation du travail en mettant chaque personne à sa place. Surtout dans la Fonction publique à travers l’instauration de l’égalité des chances aux différents concours. « Ne tolérer aucun favoritisme. Chaque employé aura la place qu’il mérite. D’ou le slogan : « le poste à celui qui le mérite », a-t-il fait savoir. De même, le candidat à la présidentielle entend favoriser la création d’emplois, notamment à travers la promotion des petites et moyennes entreprises et l’accroissement des investissements publics, surtout dans les régions. Par ailleurs, il envisage de proposer à l’Union Africaine et l’UEMOA d’édicter des règles pour que ceux qui veulent investir en Afrique soient les bienvenus en Côte d’Ivoire, « mais qu’ils se comportent humainement, en respectant les hommes et les femmes, en respectant le travail, conformément à notre culture qui place l’être humain au sommet de toute chose ». En vue de renforcer la compétitivité de l’Etat, le candidat pense à un en ensemble de réformes. Notamment, la suppression du cumul des postes professionnels avec les postes électifs et révision des conditions d’éligibilité à ces postes ; la reprise du travail les samedis matin jusqu’à midi ; la suppression des fériés le lendemain des fêtes des mois de novembre, janvier et la nuit du destin. Attribuer une prime de grossesse aux femmes fonctionnaires enceintes. Dans le transport, N’Douba veut exonérer les véhicules de transport en commun de taxes douanières en plus d’améliorer le réseau routier et réorganiser l’office des routes et les structures d’accueil des aéroports. En matière de défense, il s’agira de consolider les liens entre les forces de défense (Fds) et tous les autres corps (Fafn) pour une armée nouvelle et républicaine, restructurer l’armée et rétablir la confiance avec la population N’Douba veut, en sus, procéder au désarmement total des ex-combattants à travers la mise en place de mesures incitatives (primes au dépôt des armes) et construire des infrastructures d’accueil pour notre armée, sont un pan de son programme d’action. Pour ce qui est des hommes avec lesquels il va diriger la Côte d'Ivoire, N'Douba ne veut pas dévoiler ses batteries. « L’enfant qui veut tendre un piège sur le rocher, sait où mettre sa fourche », nous a-t-il fait en guise de réponse. En termes de priorité, une fois aux affaires, le candidat promet de « libérer les Ivoiriens de la servitude de ceux que vous appelez « les 3 grands » pour restaurer la paix. Ensuite sécuriser les Ivoiriens et tous ceux qui y vivre. Unir les Ivoiriens autour d’un idéal : le travail. Mettre l’accent sur l’éducation de nos jeunes qui sont aujourd’hui sans repère parce qu’ils n’ont plus de modèle ». Par ailleurs, le fait de n'être pas connu du grand public est, dans son entendement, un atout. « Ce n'est pas un handicap. Non, c’est au contraire ma plus grande force et mon plus gros avantage. Car vous le savez les Ivoiriens ont besoin d’une nouvelle personne (au sens propre du terme) sans tache politique c’est-à-dire quelqu’un qui n’a jamais mangé à la table des diables », est il convaincu. Pour accéder au palais de la Présidence, il a sa petite idée. Le porte à porte. « Je mène une politique de proximité. Il ne suffit pas de courir pour courir et faire du tapage pour rien », a-t-il justifié. Quoique conscient qu'il n'est pas bien connu de l'opinion ivoirienne, N'Douba est confiant qu'il gagnera cette présidentielle d'octobre prochain. Ce qui n’est pas impossible si l'on se réfère à la chute du colosse Goliath devant le petit David.
Jonas BAIKEH
jpbaikeh@yahoo.fr
