Le président Laurent Gbagbo a exprimé un “ouf” de soulagement au terme de la cérémonie de signature du décret d’autorisation de délivrance de la carte nationale d’identité (CNI) aux 5 725 720 Ivoiriens inscrits sur la liste électorale définitive. C’était le jeudi 9 septembre 2010, au palais présidentiel, à Abidjan-Plateau. «Nous sommes à la fin de nos peines parce qu’en rendant publique la liste électorale définitive, on a fini avec les polémiques», a-t-il dit. Avant d’ajouter que «chacun peut aller faire campagne» en vue de l’élection présidentielle. «Ce que nous faisons est pour notre pays à nous tous. Ce n’est pas le pays de quelqu’un», a-t-il précisé. Le président Gbagbo est conscient qu’il reste du travail technique et pratique en vue de l’élection présidentielle. Cependant il souhaite que chaque ivoirien inscrit sur la liste électorale ait sa CNI et sa carte d’électeur avant l’élection présidentielle. Le chef de l’Etat a rappelé que les Ivoiriens doivent s’accoutumer au respect de la loi qui stipule notamment que l’Imprimerie nationale est chargée d’imprimer les bulletins de vote et les fiches des procès-verbaux. «J’ai réussi à résister en m’accrochant à la loi. Ce n’est pas aujourd’hui que nous allons nous départir de la loi», a-t-il exhorté. Il compte sur le ministère de l’Intérieur pour la distribution des cartes d’identité et des cartes d’électeur. Non sans solliciter le soutien de l’ONUCI. L’autre défi à relever, selon le locataire du palais présidentiel, est la proclamation des résultats de l’élection présidentielle. Il souhaite, à ce niveau, plus de maturité aux Ivoiriens. «On ne veut pas de bagarre. Celui qui a gagné a gagné. Celui qui a perdu a perdu», a-t-il déclaré. Pour une meilleure organisation de l’élection, le président Gbagbo a recommandé au ministre de l’Economie et des Finances, Charles Koffi Diby, de sécuriser les fonds nécessaires. Il a précisé que la réunion du Cadre permanent de concertation (CPC) du 21 septembre prochain, à Ouagadougou, sera destinée à remercier le facilitateur, le président du Burkina Faso, Blaise Compaoré, pour sa contribution au règlement du conflit ivoirien. Le président Gbagbo a souligné que la crise ivoirienne est aussi le fait des personnes qui veulent avoir leur papier de naturalisation ivoirienne quels qu’en soient les moyens. «Ce que je déplore, c’est avoir la naturalisation par la force. Cependant, je suis disposé à signer un décret de naturalisation si les documents sont constitués dans les normes», s’est-il exprimé. Il estime qu’il faut mettre à l’ordre du jour la révision de la Constitution ivoirienne. M. Gbagbo s’est réjoui de savoir que la Côte d’Ivoire sort d’une situation difficile. «La Côte d’Ivoire va reprendre sa place qu’elle n’a jamais perdue dans la sous-région. Nous sommes toujours leader en matière de produit intérieur brut (PIB), en exportation, etc.», a-t-il révélé. Il est certes conscient du problème de la pauvreté. Mais il est convaincu que le pays va accroître sa production du cacao, du vivrier, etc. La crise du riz que la Côte d’Ivoire a connue doit, selon lui, être considérée comme “une honte”. Il a promis que la Côte d’Ivoire initiera une politique commune sur le cacao avec le Ghana après l’élection présidentielle. Le Premier ministre, Guillaume Soro, les membres du gouvernement, le représentant de l’ONU, Young J. Choi, le représentant du représentant du facilitateur de la crise ivoirienne, Boureima Badini, le président de la Commission électorale indépendante (CEI), Youssouf Bakayoko, le directeur de l’Institut national de la statistique (INS), Meleu Mathieu, etc., ont pris part à la cérémonie. Gomon Edmond
Politique Publié le samedi 11 septembre 2010 | Notre Voie
Signature du décret de validation de la liste électorale définitive - Laurent Gbagbo : “Nous sommes à la fin de nos peines”
© Notre Voie Par DRPrésidentielle du 31 octobre 2010 - Gbagbo valide la liste électorale définitive
Jeudi 9 septembre 2010. Abidjan. Photo: le président Laurent Gbagbo signant le décret ratifiant définitivement la composition des listes électorales en vue de l`élection présidentielle du 31 octobre prochain