En Côte d’Ivoire, c’est ce 11 septembre 2010 que la liste électorale définitive a été remise sous forme de fichiers numériques à la CEI, la Commission électorale indépendante, par les opérateurs techniques du processus électoral, le groupe français Sagem sécurité et l’Institut national de la statistique. Le principal obstacle aux élections est ainsi levé. C’est un succès pour la CEI et son président, Youssouf Bakayaoko, accorde sa toute première interview à Radio France internationale.
RFI : Vous recevez, Youssouf Bakayoko, la liste électorale définitive. Que ressentez-vous, en cette journée ? On connait la réserve du diplomate que vous êtes. Vous avez été longtemps ministre des Affaires étrangères de la Côte d’Ivoire. Mais quand même, aujourd’hui peut-être, pourriez-vous faire partager votre joie aux Ivoiriens et à vos équipes.
Youssouf Bakayoko : Effectivement, aujourd’hui c’est jour de fête. Pour nous à la CEI, pour moi, en ma qualité de président, mais pour tous mes collaborateurs. Parce que nous avons travaillé d’arrache-pied, pour arriver à cette liste définitive que toute la Côte d’ivoire attendait. Donc, nous sommes heureux, comme nous pensons que tous les Ivoiriens sont heureux, parce que c’est la porte ouverte vers les élections que nous prévoyons pour le 31 octobre. Comme vous le savez, notre joie ne s’arrête pas au fait, simplement, que nous allons recevoir ce document, mais le président de la République a signé le décret. Et ce décret est la manifestation de la volonté du président d’aller aux élections.
RFI : Alors, que va-t-il se passer maintenant ? Vous avez beaucoup, beaucoup, de travail à faire. Quelles sont les principales étapes et les plus urgentes ?
Y.B. : D’abord, la plus urgente c’est l’impression des cartes d’identité, l’impression des cartes d'électeurs. Et puis, à côté de ça, directement à la CEI, nous avons à faire imprimer les documents électoraux. Nous avons confié cela, conformément à la loi, à l’Imprimerie nationale, qui s’est mise au travail. Et nous pensons que dans les semaines à venir ce travail aussi, va prendre fin.
RFI : Certains pensent le contraire. Ils disent que l’Imprimerie nationale n’a pas les capacités techniques pour produire autant de documents en si peu de temps. N’aurait-il pas mieux valu confier tout de suite cette tâche à d’autres imprimeurs privés, par exemple ?
Y.B. : D’abord, l’Imprimerie nationale fait ça depuis l’indépendance de la Côte d’Ivoire. Et elle a toujours su bien le faire. Deuxièmement, la loi nous autorise à faire appel aux autres imprimeries qui sont en Côte d’Ivoire. Donc, nous nous adressons à toutes les imprimeries qui sont ici à Abidjan, et qui peuvent apporter leur appui à la réalisation de ce travail.
RFI : Mais, n’avez-vous quand même pas pris du retard sur cette question capitale ? Les bulletins de vote, les professions de foi des candidats, c’est beaucoup, beaucoup, de documents, à imprimer. N’aurait-il pas mieux valu commencer plus tôt ?
Y.B. : Je crois que nous ne sommes pas en retard. J’ai même la certitude que nous ne sommes pas en retard, parce que, comme je vous l’ai dit, beaucoup d’imprimeries vont travailler à cela. Et nous pensons, après avoir fait une évaluation de ce qu’il y a à faire, que nous ne sommes pas du tout et que nous ne serons pas du tout en retard par rapport à notre propre calendrier.
RFI : Quelles garanties avez-vous vous que les imprimeries, autres que l’Imprimerie nationale, feront un travail qui garantira la sécurité et la justesse du vote demain ? N’y-a-t-il pas des risques de dérapage ou de fraudes ?
Y.B. : Non, il n’y a aucun risque en la matière. D’abord, parce que nous avons nous-mêmes contrôlé toutes les imprimeries. Nous avons, en même temps, avec nos techniciens, mis en place un système de contrôle et au besoin nous demanderons à nos techniciens, de monter la garde. Donc, nous avons pris toutes nos précautions pour que les choses se fassent en toute transparence.
RFI : Si on vous pose toutes ces questions c’est parce que c’est vrai qu’il y a encore beaucoup de sceptiques, qui pensent qu’un nouveau retard des élections est possible en Côte d’Ivoire. Que leur répondez-vous ?
Y.B. : Je leur dirais qu’il ne sert à rien de douter de la nouvelle CEI. Nous travaillons conformément à un calendrier, nous travaillons conformément à un programme que nous avons arrêté nous-mêmes. Et aujourd’hui, comme vous le constatez, nous avons la version informatique de la liste électorale et nous pensons, après avoir longuement réfléchi, que la date du 31 octobre est tenable.
RFI : Et si d’aventure elle ne l’était pas, ce serait une question de quelques semaines de retard ou pas ?
Y.B. : Pour le moment nous n’envisageons même pas cette alternative parce que pour nous tout doit être fait et tout est fait, pour que le 31 octobre les Ivoiriens puissent voter.
RFI : Mais tout de même, président Bakayoko, il vous aura fallu deux ans, pour produire cette liste électorale définitive. C’est quand même beaucoup. On n’aurait pas pu faire plus vite ?
Y.B. : Moi, je n’étais pas à la CEI. Je ne connais donc pas les instruments qui étaient utilisés à l’époque, pour faire avancer la chose. Ce que je peux dire, c’est que nous nous appuyons sur l’esprit de compromis, la recherche du dialogue, le maintien de contact avec les uns et les autres, et le maintien, surtout, de la confiance entre les différents acteurs. Nous avons eu récemment un CPC qui a validé la liste électorale définitive. C’est la preuve qu’il y a une confiance qui existe entre les différents acteurs et qui donne à la CEI la force nécessaire d’aller de l’avant. Moi, j’ai toujours été persuadé que tous les acteurs ivoiriens, tous les acteurs politiques ivoiriens, veulent aller aux élections. Bien entendu, chacun a une responsabilité particulière. Le président de la République est présent à la République, comme vous le rappeliez vous-même, et bien entendu, de ce fait il a une charge supplémentaire par rapport aux autres. Mais en tant que candidat, je suis persuadé qu’il veut aller aux élections. Et comme je suis persuadé que les deux autres membres du CPC souhaitent aller aussi rapidement aux élections.
RFI : Vous recevez, Youssouf Bakayoko, la liste électorale définitive. Que ressentez-vous, en cette journée ? On connait la réserve du diplomate que vous êtes. Vous avez été longtemps ministre des Affaires étrangères de la Côte d’Ivoire. Mais quand même, aujourd’hui peut-être, pourriez-vous faire partager votre joie aux Ivoiriens et à vos équipes.
Youssouf Bakayoko : Effectivement, aujourd’hui c’est jour de fête. Pour nous à la CEI, pour moi, en ma qualité de président, mais pour tous mes collaborateurs. Parce que nous avons travaillé d’arrache-pied, pour arriver à cette liste définitive que toute la Côte d’ivoire attendait. Donc, nous sommes heureux, comme nous pensons que tous les Ivoiriens sont heureux, parce que c’est la porte ouverte vers les élections que nous prévoyons pour le 31 octobre. Comme vous le savez, notre joie ne s’arrête pas au fait, simplement, que nous allons recevoir ce document, mais le président de la République a signé le décret. Et ce décret est la manifestation de la volonté du président d’aller aux élections.
RFI : Alors, que va-t-il se passer maintenant ? Vous avez beaucoup, beaucoup, de travail à faire. Quelles sont les principales étapes et les plus urgentes ?
Y.B. : D’abord, la plus urgente c’est l’impression des cartes d’identité, l’impression des cartes d'électeurs. Et puis, à côté de ça, directement à la CEI, nous avons à faire imprimer les documents électoraux. Nous avons confié cela, conformément à la loi, à l’Imprimerie nationale, qui s’est mise au travail. Et nous pensons que dans les semaines à venir ce travail aussi, va prendre fin.
RFI : Certains pensent le contraire. Ils disent que l’Imprimerie nationale n’a pas les capacités techniques pour produire autant de documents en si peu de temps. N’aurait-il pas mieux valu confier tout de suite cette tâche à d’autres imprimeurs privés, par exemple ?
Y.B. : D’abord, l’Imprimerie nationale fait ça depuis l’indépendance de la Côte d’Ivoire. Et elle a toujours su bien le faire. Deuxièmement, la loi nous autorise à faire appel aux autres imprimeries qui sont en Côte d’Ivoire. Donc, nous nous adressons à toutes les imprimeries qui sont ici à Abidjan, et qui peuvent apporter leur appui à la réalisation de ce travail.
RFI : Mais, n’avez-vous quand même pas pris du retard sur cette question capitale ? Les bulletins de vote, les professions de foi des candidats, c’est beaucoup, beaucoup, de documents, à imprimer. N’aurait-il pas mieux valu commencer plus tôt ?
Y.B. : Je crois que nous ne sommes pas en retard. J’ai même la certitude que nous ne sommes pas en retard, parce que, comme je vous l’ai dit, beaucoup d’imprimeries vont travailler à cela. Et nous pensons, après avoir fait une évaluation de ce qu’il y a à faire, que nous ne sommes pas du tout et que nous ne serons pas du tout en retard par rapport à notre propre calendrier.
RFI : Quelles garanties avez-vous vous que les imprimeries, autres que l’Imprimerie nationale, feront un travail qui garantira la sécurité et la justesse du vote demain ? N’y-a-t-il pas des risques de dérapage ou de fraudes ?
Y.B. : Non, il n’y a aucun risque en la matière. D’abord, parce que nous avons nous-mêmes contrôlé toutes les imprimeries. Nous avons, en même temps, avec nos techniciens, mis en place un système de contrôle et au besoin nous demanderons à nos techniciens, de monter la garde. Donc, nous avons pris toutes nos précautions pour que les choses se fassent en toute transparence.
RFI : Si on vous pose toutes ces questions c’est parce que c’est vrai qu’il y a encore beaucoup de sceptiques, qui pensent qu’un nouveau retard des élections est possible en Côte d’Ivoire. Que leur répondez-vous ?
Y.B. : Je leur dirais qu’il ne sert à rien de douter de la nouvelle CEI. Nous travaillons conformément à un calendrier, nous travaillons conformément à un programme que nous avons arrêté nous-mêmes. Et aujourd’hui, comme vous le constatez, nous avons la version informatique de la liste électorale et nous pensons, après avoir longuement réfléchi, que la date du 31 octobre est tenable.
RFI : Et si d’aventure elle ne l’était pas, ce serait une question de quelques semaines de retard ou pas ?
Y.B. : Pour le moment nous n’envisageons même pas cette alternative parce que pour nous tout doit être fait et tout est fait, pour que le 31 octobre les Ivoiriens puissent voter.
RFI : Mais tout de même, président Bakayoko, il vous aura fallu deux ans, pour produire cette liste électorale définitive. C’est quand même beaucoup. On n’aurait pas pu faire plus vite ?
Y.B. : Moi, je n’étais pas à la CEI. Je ne connais donc pas les instruments qui étaient utilisés à l’époque, pour faire avancer la chose. Ce que je peux dire, c’est que nous nous appuyons sur l’esprit de compromis, la recherche du dialogue, le maintien de contact avec les uns et les autres, et le maintien, surtout, de la confiance entre les différents acteurs. Nous avons eu récemment un CPC qui a validé la liste électorale définitive. C’est la preuve qu’il y a une confiance qui existe entre les différents acteurs et qui donne à la CEI la force nécessaire d’aller de l’avant. Moi, j’ai toujours été persuadé que tous les acteurs ivoiriens, tous les acteurs politiques ivoiriens, veulent aller aux élections. Bien entendu, chacun a une responsabilité particulière. Le président de la République est présent à la République, comme vous le rappeliez vous-même, et bien entendu, de ce fait il a une charge supplémentaire par rapport aux autres. Mais en tant que candidat, je suis persuadé qu’il veut aller aux élections. Et comme je suis persuadé que les deux autres membres du CPC souhaitent aller aussi rapidement aux élections.