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Politique Publié le lundi 13 septembre 2010 | L’intelligent d’Abidjan

Le grand piège du 31 Octobre

Des voix, des plus virulentes, se font entendre. Soit pour contester, soit pour évoquer certains problèmes qui pourraient être à l’origine du non respect de cette date hypothétique. Et les obstacles sur le chemin de ces élections sont nombreux. La question du désarmement et de l’encasernement effectifs qui pose le problème de la sécurisation du scrutin, la question de l’exercice de l’autorité des préfets, sous-préfets et magistrats affectés en zone ex-assiégées et souvent en butte avec les com’zones et la volonté affichée des hommes politiques qui exigent le jour, l’organisation de l’élection présidentielle et la nuit, une fois dans leur salon feutré, manigancent les coups les plus tordus pour retarder la tenue de cette échéance. Pour leurs intérêts personnels. Parce qu’en réalité, chacun protège son poste ou ses intérêts. Car, on sait ce qu’ils disent tout bas. Une élection viendrait mettre fin à leurs privilèges. Et malheureusement, c’est ce souhait macabre qui est nourri par certains cadres du parti au pouvoir et de l’opposition. Bien entendu, ces élus qui profitent du « gouassou » de leur mandat. Il en de même pour certains ministres qui ne sont pas prêts à écourter leur séjour au sein du Gouvernement. On se contente des arrangements politiques pour gagner du temps. Toutes ces questions qui fâchaient hier, sont laissées pour compte aujourd’hui. Et pourtant, les signes d’un autre affrontement sont visibles. Ce ne sont pas les tournées de Laurent Gbagbo qui vont rassurer ces populations encore sous le choc. Encore moins les sorties sporadiques de Bédié et les incursions de Ouattara dans l’Ouest. Les Ivoiriens ne sont pas dupes. Car les tensions que crée une élection n’ont rien à voir avec les rassemblements populaires autour d’un simple meeting. Quand on sait que si rien n’est pris au sérieux, les débordements au cours d’une élection ou autres affrontements d’après élection peuvent souvent conduire à un chaos. Les milices surexcitées au service du pouvoir ainsi que les éléments incontrôlés des Forces nouvelles émettent des ondes de choc imprévisibles qui risquent de réinstaller un climat de violence sans précédent. Surtout que chaque poids lourd à l’élection présidentielle prépare l’esprit de leurs partisans à réclamer coûte que coûte une victoire en cas de défaite. Surtout que chacun des candidats se déclare déjà victorieux avant même la tenue des élections. Quel miracle ? A force d’analyse, cet empressement soudain, sans même que des dispositions idoines ne soient prises pour tenir le délai du 31 octobre et garantir la bonne tenue de ce scrutin, pousse beaucoup d’Ivoiriens à s’interroger sur la sincérité des acteurs politiques à aller aux élections. Tous sont convaincus d’une seule chose : le retour à « la normale ». Mais comment ? C’est la grande question. Surtout qu’après ces pics d’affrontements, ce ne sera pas facile. Et le pire est à craindre. D’autant plus que les statistiques de violence dans cette situation de ni paix et de ni guerre, selon certains spécialistes avertis des questions de sécurité nationale, inquiètent. C’est vrai qu’aucun chiffre officiel n’a été avancé. Mais ce qui inquiète le plus, c’est que le Chef de l’Etat, Laurent Gbagbo, le Premier ministre, Soro Guillaume, le Président du RDR, Alassane Dramane Ouattara et le Président du PDCI, Henri Konan Bédié se sont mis d’accord sur la fameuse date du 31 octobre sans qu’ils se préoccupent des conditions sécuritaires de l’organisation de cette présidentielle. Surtout que cette élection est de grande portée historique dans la mesure où Gbagbo, Bédié et Ouattara, pour la première fois, s’affrontent. Et que cela se fasse à la loyale et à la régulière. A l’heure donc de l’annonce officielle de la date de la présidentielle et de la validation de la liste électorale définitive, les Ivoiriens croisent les doigts et attendent ce jour historique, où tout se joue.
A lire prochainement

Par Patrice POHE
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