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Politique Publié le lundi 13 septembre 2010 | Le Mandat

Youssouf Bakayoko (président de la CEI): "Nous allons surveiller l’imprimerie nationale"

© Le Mandat Par Prisca
Election présidentielle du 31 octobre 2010: La Chine offre du matériel roulant à la CEI
Vendredi 3 septembre 2010. Abidjan. Siège de la Commission électorale indépendante (CEI). Photo: le président Youssouf Bakayoko, de la CEI
Le président de la Commission électorale indépendante, était l’invité de la rédaction de Rfi le samedi 11 septembre dernier. Dans cette interview Youssouf Bakayoko rassure l’opinion quand à la tenue des élections.
C’est aujourd’hui jour de fête (samedi dernier) à la CEI, la Commission électorale indépendante que vous présidez, vous recevez la liste électorale définitive. Que ressentez-vous en cette journée. On connaît la réserve du diplomate que vous êtes. Vous avez été ministre des Affares étrangères de la Côte d’Ivoire. Aujourd’hui, vous pouvez faire partager votre joie aux Ivoiriens et à vos équipes.
Effectivement, aujourd’hui, c’est un jour de fête pour nous à la CEI, pour moi en ma qualité de président et pour tous mes collaborateurs. Nous avons travaillé d’arraché pied pour arriver à cette liste définitive que toute la Côte d’Ivoire attendait. Donc nous sommes heureux et nous pensons que tous les Ivoiriens sont heureux parce que c’est la porte ouverte vers les élections que nous prévoyons pour le 31 octobre. Comme vous le savez, notre joie ne s’arrête pas au fait simplement que nous allons recevoir ce document. Mais le président a signé le décret et ce décret est la manifestation de la volonté du président d’aller aux élections.

Alors que va-t-il se passer maintenant ? Vous avez encore beaucoup de travail à faire. Quelles sont les principales étapes et les plus urgentes.
D’abord la plus urgente, c’est l’impression des cartes d’identité, des cartes d’électeurs et puis à côté de cela, nous avons à faire imprimer les documents électoraux. Nous avons confié cela conformément à la loi, à l’imprimerie nationale qui s’est mise au travail. Nous pensons que dans les semaines à venir ce travail aussi va prendre fin.

Oui, mais il y a des gens qui pensent le contraire. On dit que l’imprimerie nationale n’a pas les capacités techniques pour produire autant de documents en si peu de temps. N’aurait-il pas mieux valu confier cette tache à d’autres imprimeurs privés par exemple.
D’abors l’imprimerie fait cela depuis l’indépendance de la Côte d’Ivoire. Et elle à toujours su bien le faire. Deuxièmement la loi nous autorise à faire appel aux autres imprimeries qui sont en Côte d’Ivoire. Donc nous nous adressons à toutes les imprimeries qui sont ici à Abidjan et qui peuvent apporter leur appui à la réalisation de ce travail.

Mais n’avez-vous pas pris du retard sur cette question capitale ? Parce que les bulletins de vote, les professions de foi des candidats, c’est beaucoup de documents à imprimer. N’aurait-il pas mieux valu commencer plus tôt.
Je crois que nous ne sommes pas en retard et j’ai la certitude que nous ne sommes pas en retard parce que comme je vous l’ai dit, beaucoup d’imprimeries vont travailler à cela.

Quelle garantie avez-vous que les imprimeries autre que l’imprimerie nationale feront un travail qui garantiront la sécurité et la justesse du vote. N’y a-t-il pas des risques de dérapage ou de fraude ?
Il n’y a pas de risque en la matière d’abord parce que nous allons-nous mêmes contrôler toutes les imprimeries et au besoin nous demanderons à nos techniciens de monter la garde. Donc nous avons pris toutes les précautions pour que les choses se fassent en toute transparence.

Si on vous pose toutes ces questions c’est parce qu’il y a encore beaucoup de sceptiques, qui pensent qu’un nouveau retard des élections est possible en Côte d’Ivoire. Que leur répondez-vous ?
Je leur dirai qu’il ne sert à rien de douter de la nouvelle CEI. Et aujourd’hui comme vous le constatez, nous avons la version informatique de la liste électorale. Et nous pensons après avoir longuement réfléchi, que la date du 31 octobre est tenable.

Mais tout de même, président Bakayoko, il aura fallu deux ans pour produire cette liste électorale définitive, c’est quand même beaucoup. On aurait pu faire plus vite ?
Ecoutez, moi je n’étais pas à la CEI je ne connais donc pas les instruments qui étaient utilisés à l’époque pour faire avancer les choses. Ce que je puis dire, c’est que nous, nous nous appuyons sur l’esprit du compromis, la recherche du dialogue, le maintien de contact avec les uns et les autres et maintien surtout de la confiance entre les différents acteurs. J’ai toujours été persuadé que tous les acteurs politiques ivoiriens veulent aller aux élections. Bien entendu, chacun à une responsabilité particulière. Le président de la république est président de la République comme vous le rappelez vous-même et bien entendu, de cet fait, il a une charge particulière par rapport aux autres. Mais en tant que candidat, je suis persuadé qu’il veut aller aux
élections.

Retranscrit par Jérôme N’Dri
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