Sébastien Zahiri Ziki, ex-directeur de l’état-civil et actuel conseiller spécial de Laurent Gbagbo ne démord pas. Il entrevoit des « bouleversements » dans le processus électoral. Dans cette interview, il reconnaît aussi qu’il dérange avec ses révélations.
Un conseiller spécial du Président la République qui fait des révélations ‘’divines‘’, n’est-ce pas curieux ?
Non, ce n’est pas curieux. En fait, je suis conseiller spécial du Président de la République chargé des religions, des traditions et de l’identification depuis, seulement, le mois de juin. Mais avant, j’ai reçu des révélations divines sur la crise ivoirienne dont je parle depuis le 19 septembre 2002.
Ne devriez-vous pas vous inspirer plus des données techniques et réelles?
Je suis en train de dire que je parlais de ces choses avant d’être Conseiller spécial du Président de la République. La question est de savoir si je peux continuer d’en parler, dans mes nouvelles fonctions ? Je pourrais y répondre par une autre question : pourquoi pas ? Je me rappelle que j’en ai parlé quand j’exerçais encore comme Juge au Tribunal et quand j’étais directeur de l’état-civil et de l’Identification à l’Office national d’identification (Oni). Je suis encouragé dans mon initiative par la place de choix accordée à la religion dans notre pays. En effet, quoique la Côte d’Ivoire, soit un Etat laïc, ses habitants, à tous les niveaux de la hiérarchie, ont la liberté d’afficher ou d’affirmer leur appartenance religieuse. C’est ce que je fais de certaines révélations que j’ai reçues de Dieu.
Les trois cas de figures de bouleversement possibles de l’issue de la date fixée
Prophète, voyant, devin…quelle est l’appellation qui vous convient le mieux ?
Je suis Magistrat, Conseiller spécial du Président de la République. Dans la profession de Magistrat, l’appellation dépend de la fonction qu’on exerce : Monsieur le Juge, Monsieur le Procureur, Monsieur le Président. Ayant exercé toutes ces fonctions dans ma carrière de Magistrat, on m’appelle souvent par l’un de ces titres et je l’accepte. A l’Eglise, j’exerce comme Ancien, un auxiliaire ou assistant du Pasteur. On m’appelle aussi par ce titre.
Vous vous désignez pourtant comme dispensateur de mystères ou lumière du monde, selon vos écrits...
Ce ne sont pas des titres d’appellation en tant que tels. La Bible dit que tout chrétien est chargé de dispenser ou de partager les révélations qu’il reçoit de Dieu. C’est le sens du terme « dispensateur » que j’utilise souvent, mais pas comme titre d’appellation. Il en va de même du terme « lumière du monde ». Notre Seigneur Jésus-Christ dit que nous sommes « la lumière du monde » pour l’éclairer par notre vie exemplaire et par sa Parole qui est en nous.
Vous êtes donc un collaborateur de pasteur qui prophétise ?
Cette grâce est accordée par Dieu, à tout chrétien, même sans être collaborateur de Pasteur. Elle ne fait pas de moi un prophète attitré, même si on peut dire que je prophétise. Je ne revendique donc pas le titre de Prophète, encore moins celui de voyant ou de devin.
Il semble que les déclarations que vous avez faites lorsque vous étiez directeur de l’état-civil vous ont coûté ce poste, parce qu’elles dérangeraient le pouvoir en place. Est-ce exact ?
Je ne le pense pas. Ce que je dis est plutôt favorable au pouvoir en place. J’annonce la révélation divine selon laquelle la rébellion et ses commanditaires ou alliés vont échouer contre le président Laurent Gbagbo, lequel va rester au pouvoir pendant quinze ans, jusqu’en 2015. Dieu m’a également révélé la date exacte de l’élection présidentielle fixée au 31 octobre 2010. Je l’ai annoncée longtemps d’avance et elle vient d’être entérinée. Il est évident qu’au moment où je l’annonçais, depuis 2002, cela pouvait être gênant. Le chrétien n’a pas peur de ramer à contre courant, lorsqu’il est en accord avec Dieu.
N’est-ce pas perturber les Ivoiriens que de leur dire que l’élection ne se tiendra à la date fixée par qui de droit ?
Absolument ! Mais je les dérange positivement, dans le bon sens. Je leur fait du bien et non du mal.
Parlant du jour du scrutin présidentiel dans l’un de vos ouvrages, vous avez utilisé l’expression « la vraie date ». N’est-ce pas prétentieux de votre part de dire que vous détenez la vraie date ?
Non, ce n’est pas prétentieux. Je tiens l’information de Dieu l’Omniscient, qui sait tout. Le dire de la part de Dieu n’est pas non plus prétentieux, mais normal ou naturel.
Pourquoi le 31 octobre est, selon vous, ‘’la vraie date‘’ du scrutin présidentiel ?
Il y a un cheminement à retenir. S’agissant du 31 octobre 2010, Dieu a révélé qu’elle est placée sous un bon signe qui est le chiffre 8. Il symbolise le renouveau, la nouvelle naissance. Il en résulte que l’élection présidentielle consacrera le nouveau départ de la Côte d’Ivoire, une Côte d’Ivoire nouvelle et refondée.
Que répondez-vous à ceux qui disent qu’en annonçant le 31 octobre 2010, vous ne faites que lire la constitution, qui prévoit l’élection présidentielle à cette date-là ?
Non. Je ne fais pas que lire la Constitution. Je révèle la volonté de Dieu de redonner à la Constitution ivoirienne toute sa vigueur. Après l’avoir fait plier comme le roseau, Dieu va la redresser pour qu’elle se tienne splendidement comme l’iroko de nos forêts.
Il y a une semaine, vous disiez que les Ivoiriens iront aux élections avec une liste autre que celle de la Cei. Est-ce que vous maintenez votre déclaration ?
C’est une révélation que Dieu m’a faite en novembre 2008, j’étais encore à l’Oni. J’étais allé en mission pour sensibiliser les populations sur la liste électorale afin qu’elles aillent se faire enrôler. Et Dieu m’a dit : « est-ce que tu sais que ce n’est pas avec cette liste que vous irez aux élections ?» Après y avoir réfléchi, j’y ai cru. Et, pour démontrer cette foi, j’ai décidé de ne pas me faire enrôler. Mais par sagesse, je n’en ai pas parlé ouvertement encore moins publiquement. J’ai laissé le processus se dérouler normalement. Jusqu’à ce jour (mercredi 08 septembre dernier, ndlr), Dieu ne m’a pas encore dit qu’il en sera autrement que ce qu’il m’a révélé. Je continue donc d’y croire, malgré ce que nous voyons.
Qu’elle sera la particularité de cette nouvelle liste ?
Elle sera établie comme on établit habituellement les listes électorales en Côte d’Ivoire, à partir de celle de 2000, qu’il suffira d’actualiser. C’est le procédé que le Président de la République avait proposé. Il est simple et moins coûteux en temps et en argent. L’INS en a la capacité, une expertise qui, semble-t-il a servi en dehors de la Côte d’Ivoire.
Des changements pointent-ils à l’horizon, pourrait-on éviter un énième report de l’élection ?
J’ai réfléchi à cela après la fixation de la date en Conseil des ministres. Est-ce qu’en moins de trois mois on peut faire une nouvelle liste devant nous permettre d’aller au vote le 31 octobre 2010 ? Humainement parlant, la réponse est négative. Mais tout croyant sait qu’à Dieu rien n’est impossible. Alors, les regards tournés vers Dieu, j’attends de voir ce qu’il fera en définitive.
La liste électorale définitive est validée…
Je suis amusé et heureux. Je ne me sens pas encore contrarié par rapport à la révélation reçue. Lors de la conférence que j’ai animée devant les communicateurs citoyens bénévoles pour le plébiscite du Président Laurent Gbagbo, j’ai dit que quand la date du 31 octobre 2010 a été fixée j’ai échangé avec le Seigneur. Il m’avait révélé des bouleversements qui devraient survenir avant cette date. Ceux-ci tardant à se produire à mes yeux, j’ai réfléchi à la situation en me confiant au Seigneur. A l’issue de nos échanges, j’ai retenu trois cas de figures possibles : Soit les bouleversements révélés se réalisent et leur ampleur nous conduit au-delà du 31 octobre 2010. C’est le premier cas de figure possible. Dans ce cas, les bouleversements justifieront le changement de date. Ils constitueront ce que nous appelons en droit, les faits justificatifs. La bible en donne des exemples dont le meilleur est celui dans lequel Dieu, lui-même, a dit à Abraham que son peuple allait faire quatre cents ans de captivité à l’étranger. Mais, son peuple a finalement fait quatre cent trente ans. Dans cette première hypothèse, on assistera au changement du temps ou de la date, mais au maintien des circonstances ou des bouleversements.
Mais je les dérange positivement, dans le bon sens
Qu’en est-il des autres hypothèses?
La deuxième hypothèse, consiste en ce que les bouleversements annoncés ne se réalisent pas et la date du 31 octobre 2010 est maintenue. C’est dans cette hypothèse que se trouve le processus de sortie de crise en ce moment. Comme dans la précédente, on assistera à un accomplissement partiel de la prophétie ; ce qui n’est pas bibliquement anormal. Dans le troisième cas de figure, nous allons assister à un accomplissement total de la révélation divine avec la survenance des bouleversements annoncés et le maintien de la date du 31 octobre 2010. Cette hypothèse semble humainement irréalisable, même si l’on peut convenir qu’elle n’est pas tout à fait irréaliste.
De quel ordre seront ces bouleversements ?
Ils seront d’ordre institutionnel et vont porter sur le processus de sortie de crise en cours. C’est à cette occasion qu’une nouvelle liste électorale va être élaborée par l’INS.
Comment avez vous réagi quand la date du 31 octobre a été fixée ?
J’étais dans mon bureau quand un ami m’a appelé pour m’informer. J’ai été tellement ému que j’ai pleuré de joie. J’ai même raccroché le téléphone, sans lui dire au revoir. Puis, j’ai béni le Seigneur. Je lui ai rendu gloire et honneur. Vous savez en tant que Magistrat, je tiens à ma dignité et à mon honorabilité, sauf si Dieu lui-même en décide autrement, en guise d’humilité. J’aurais été beaucoup peiné d’être taxé de faux Magistrat ou de faux Prophète, même si je ne revendique pas le titre de Prophète.
A vous entendre, un désaveu divin vous ferait énormément de tort.
Pas tout à fait, car ce serait justice puisque j’aurais agi contre la volonté de Dieu. Mais avec toutes les précautions que j’ai prises pour m’assurer que j’ai parlé de la part de Dieu, j’aurais été peiné de constater qu’il en a été totalement autrement que ce que j’ai publié.
On peut le dire, pour finir, vos révélations vous ont valu une nomination comme conseiller du président de la République.
Ce n’est pas à exclure. Mais ce n’est pas le plus important. Ce qui me semble important, c’est que le Président de la République qui croit en Dieu comme moi, a vu que je pouvais lui être utile dans la mission que Dieu et le peuple de Côte d’Ivoire lui ont confiée pour le bien-être des habitants de ce pays.
Interview réalisée par Bidi Ignace
Un conseiller spécial du Président la République qui fait des révélations ‘’divines‘’, n’est-ce pas curieux ?
Non, ce n’est pas curieux. En fait, je suis conseiller spécial du Président de la République chargé des religions, des traditions et de l’identification depuis, seulement, le mois de juin. Mais avant, j’ai reçu des révélations divines sur la crise ivoirienne dont je parle depuis le 19 septembre 2002.
Ne devriez-vous pas vous inspirer plus des données techniques et réelles?
Je suis en train de dire que je parlais de ces choses avant d’être Conseiller spécial du Président de la République. La question est de savoir si je peux continuer d’en parler, dans mes nouvelles fonctions ? Je pourrais y répondre par une autre question : pourquoi pas ? Je me rappelle que j’en ai parlé quand j’exerçais encore comme Juge au Tribunal et quand j’étais directeur de l’état-civil et de l’Identification à l’Office national d’identification (Oni). Je suis encouragé dans mon initiative par la place de choix accordée à la religion dans notre pays. En effet, quoique la Côte d’Ivoire, soit un Etat laïc, ses habitants, à tous les niveaux de la hiérarchie, ont la liberté d’afficher ou d’affirmer leur appartenance religieuse. C’est ce que je fais de certaines révélations que j’ai reçues de Dieu.
Les trois cas de figures de bouleversement possibles de l’issue de la date fixée
Prophète, voyant, devin…quelle est l’appellation qui vous convient le mieux ?
Je suis Magistrat, Conseiller spécial du Président de la République. Dans la profession de Magistrat, l’appellation dépend de la fonction qu’on exerce : Monsieur le Juge, Monsieur le Procureur, Monsieur le Président. Ayant exercé toutes ces fonctions dans ma carrière de Magistrat, on m’appelle souvent par l’un de ces titres et je l’accepte. A l’Eglise, j’exerce comme Ancien, un auxiliaire ou assistant du Pasteur. On m’appelle aussi par ce titre.
Vous vous désignez pourtant comme dispensateur de mystères ou lumière du monde, selon vos écrits...
Ce ne sont pas des titres d’appellation en tant que tels. La Bible dit que tout chrétien est chargé de dispenser ou de partager les révélations qu’il reçoit de Dieu. C’est le sens du terme « dispensateur » que j’utilise souvent, mais pas comme titre d’appellation. Il en va de même du terme « lumière du monde ». Notre Seigneur Jésus-Christ dit que nous sommes « la lumière du monde » pour l’éclairer par notre vie exemplaire et par sa Parole qui est en nous.
Vous êtes donc un collaborateur de pasteur qui prophétise ?
Cette grâce est accordée par Dieu, à tout chrétien, même sans être collaborateur de Pasteur. Elle ne fait pas de moi un prophète attitré, même si on peut dire que je prophétise. Je ne revendique donc pas le titre de Prophète, encore moins celui de voyant ou de devin.
Il semble que les déclarations que vous avez faites lorsque vous étiez directeur de l’état-civil vous ont coûté ce poste, parce qu’elles dérangeraient le pouvoir en place. Est-ce exact ?
Je ne le pense pas. Ce que je dis est plutôt favorable au pouvoir en place. J’annonce la révélation divine selon laquelle la rébellion et ses commanditaires ou alliés vont échouer contre le président Laurent Gbagbo, lequel va rester au pouvoir pendant quinze ans, jusqu’en 2015. Dieu m’a également révélé la date exacte de l’élection présidentielle fixée au 31 octobre 2010. Je l’ai annoncée longtemps d’avance et elle vient d’être entérinée. Il est évident qu’au moment où je l’annonçais, depuis 2002, cela pouvait être gênant. Le chrétien n’a pas peur de ramer à contre courant, lorsqu’il est en accord avec Dieu.
N’est-ce pas perturber les Ivoiriens que de leur dire que l’élection ne se tiendra à la date fixée par qui de droit ?
Absolument ! Mais je les dérange positivement, dans le bon sens. Je leur fait du bien et non du mal.
Parlant du jour du scrutin présidentiel dans l’un de vos ouvrages, vous avez utilisé l’expression « la vraie date ». N’est-ce pas prétentieux de votre part de dire que vous détenez la vraie date ?
Non, ce n’est pas prétentieux. Je tiens l’information de Dieu l’Omniscient, qui sait tout. Le dire de la part de Dieu n’est pas non plus prétentieux, mais normal ou naturel.
Pourquoi le 31 octobre est, selon vous, ‘’la vraie date‘’ du scrutin présidentiel ?
Il y a un cheminement à retenir. S’agissant du 31 octobre 2010, Dieu a révélé qu’elle est placée sous un bon signe qui est le chiffre 8. Il symbolise le renouveau, la nouvelle naissance. Il en résulte que l’élection présidentielle consacrera le nouveau départ de la Côte d’Ivoire, une Côte d’Ivoire nouvelle et refondée.
Que répondez-vous à ceux qui disent qu’en annonçant le 31 octobre 2010, vous ne faites que lire la constitution, qui prévoit l’élection présidentielle à cette date-là ?
Non. Je ne fais pas que lire la Constitution. Je révèle la volonté de Dieu de redonner à la Constitution ivoirienne toute sa vigueur. Après l’avoir fait plier comme le roseau, Dieu va la redresser pour qu’elle se tienne splendidement comme l’iroko de nos forêts.
Il y a une semaine, vous disiez que les Ivoiriens iront aux élections avec une liste autre que celle de la Cei. Est-ce que vous maintenez votre déclaration ?
C’est une révélation que Dieu m’a faite en novembre 2008, j’étais encore à l’Oni. J’étais allé en mission pour sensibiliser les populations sur la liste électorale afin qu’elles aillent se faire enrôler. Et Dieu m’a dit : « est-ce que tu sais que ce n’est pas avec cette liste que vous irez aux élections ?» Après y avoir réfléchi, j’y ai cru. Et, pour démontrer cette foi, j’ai décidé de ne pas me faire enrôler. Mais par sagesse, je n’en ai pas parlé ouvertement encore moins publiquement. J’ai laissé le processus se dérouler normalement. Jusqu’à ce jour (mercredi 08 septembre dernier, ndlr), Dieu ne m’a pas encore dit qu’il en sera autrement que ce qu’il m’a révélé. Je continue donc d’y croire, malgré ce que nous voyons.
Qu’elle sera la particularité de cette nouvelle liste ?
Elle sera établie comme on établit habituellement les listes électorales en Côte d’Ivoire, à partir de celle de 2000, qu’il suffira d’actualiser. C’est le procédé que le Président de la République avait proposé. Il est simple et moins coûteux en temps et en argent. L’INS en a la capacité, une expertise qui, semble-t-il a servi en dehors de la Côte d’Ivoire.
Des changements pointent-ils à l’horizon, pourrait-on éviter un énième report de l’élection ?
J’ai réfléchi à cela après la fixation de la date en Conseil des ministres. Est-ce qu’en moins de trois mois on peut faire une nouvelle liste devant nous permettre d’aller au vote le 31 octobre 2010 ? Humainement parlant, la réponse est négative. Mais tout croyant sait qu’à Dieu rien n’est impossible. Alors, les regards tournés vers Dieu, j’attends de voir ce qu’il fera en définitive.
La liste électorale définitive est validée…
Je suis amusé et heureux. Je ne me sens pas encore contrarié par rapport à la révélation reçue. Lors de la conférence que j’ai animée devant les communicateurs citoyens bénévoles pour le plébiscite du Président Laurent Gbagbo, j’ai dit que quand la date du 31 octobre 2010 a été fixée j’ai échangé avec le Seigneur. Il m’avait révélé des bouleversements qui devraient survenir avant cette date. Ceux-ci tardant à se produire à mes yeux, j’ai réfléchi à la situation en me confiant au Seigneur. A l’issue de nos échanges, j’ai retenu trois cas de figures possibles : Soit les bouleversements révélés se réalisent et leur ampleur nous conduit au-delà du 31 octobre 2010. C’est le premier cas de figure possible. Dans ce cas, les bouleversements justifieront le changement de date. Ils constitueront ce que nous appelons en droit, les faits justificatifs. La bible en donne des exemples dont le meilleur est celui dans lequel Dieu, lui-même, a dit à Abraham que son peuple allait faire quatre cents ans de captivité à l’étranger. Mais, son peuple a finalement fait quatre cent trente ans. Dans cette première hypothèse, on assistera au changement du temps ou de la date, mais au maintien des circonstances ou des bouleversements.
Mais je les dérange positivement, dans le bon sens
Qu’en est-il des autres hypothèses?
La deuxième hypothèse, consiste en ce que les bouleversements annoncés ne se réalisent pas et la date du 31 octobre 2010 est maintenue. C’est dans cette hypothèse que se trouve le processus de sortie de crise en ce moment. Comme dans la précédente, on assistera à un accomplissement partiel de la prophétie ; ce qui n’est pas bibliquement anormal. Dans le troisième cas de figure, nous allons assister à un accomplissement total de la révélation divine avec la survenance des bouleversements annoncés et le maintien de la date du 31 octobre 2010. Cette hypothèse semble humainement irréalisable, même si l’on peut convenir qu’elle n’est pas tout à fait irréaliste.
De quel ordre seront ces bouleversements ?
Ils seront d’ordre institutionnel et vont porter sur le processus de sortie de crise en cours. C’est à cette occasion qu’une nouvelle liste électorale va être élaborée par l’INS.
Comment avez vous réagi quand la date du 31 octobre a été fixée ?
J’étais dans mon bureau quand un ami m’a appelé pour m’informer. J’ai été tellement ému que j’ai pleuré de joie. J’ai même raccroché le téléphone, sans lui dire au revoir. Puis, j’ai béni le Seigneur. Je lui ai rendu gloire et honneur. Vous savez en tant que Magistrat, je tiens à ma dignité et à mon honorabilité, sauf si Dieu lui-même en décide autrement, en guise d’humilité. J’aurais été beaucoup peiné d’être taxé de faux Magistrat ou de faux Prophète, même si je ne revendique pas le titre de Prophète.
A vous entendre, un désaveu divin vous ferait énormément de tort.
Pas tout à fait, car ce serait justice puisque j’aurais agi contre la volonté de Dieu. Mais avec toutes les précautions que j’ai prises pour m’assurer que j’ai parlé de la part de Dieu, j’aurais été peiné de constater qu’il en a été totalement autrement que ce que j’ai publié.
On peut le dire, pour finir, vos révélations vous ont valu une nomination comme conseiller du président de la République.
Ce n’est pas à exclure. Mais ce n’est pas le plus important. Ce qui me semble important, c’est que le Président de la République qui croit en Dieu comme moi, a vu que je pouvais lui être utile dans la mission que Dieu et le peuple de Côte d’Ivoire lui ont confiée pour le bien-être des habitants de ce pays.
Interview réalisée par Bidi Ignace