Cartographie électorale, agents électoraux, chronogramme… : La Cei se fait toujours attendre

La Commission électorale indépendante (Cei) veut sans doute faire perdurer le suspense. En effet, pour taire la polémique qui a commencé à enfler au sujet du nombre de bureaux de vote à arrêter pour les prochaines élections, la Cei s’est engagée à rendre publique, dans les brefs délais, la cartographie électorale. « Elle était en attente de la liste électorale définitive pour adopter et finaliser la cartographie électorale. A ce jour donc, aucun nombre de bureaux de vote ne peut être annoncé officiellement », avait indiqué au nom de la structure en charge du processus électoral, Soumalaye Diarrassouba, le commissaire central de la Cei. Mais, 72 heures après avoir réceptionné la liste électorale définitive, la liste exacte des lieux et bureaux de vote se fait toujours attendre de la part de la Cei. Pourtant, l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (Onuci) qui doit accompagner Youssouf Bakayoko et ses hommes dans le convoyage des cartes d’identité et des cartes d’électeur, avait déjà attiré l’attention de l’opinion nationale et internationale sur la nécessité de régler urgemment cette question. Il a fallu que Meleu Mathieu, le directeur général de l’Institut national de la statistique (Ins), se risque à avancer le chiffre de 16387 lieux de vote, pour que la Cei produise un démenti sur ledit chiffre, remettant malheureusement à plus tard la publication de la cartographie électorale. Tout comme la question de la cartographie, le recrutement et la formation des agents électoraux semblent loin de connaître un début d’exécution. « Les obstacles sont encore là, il ne faut jamais les sous-estimer », avait pourtant prévenu Y.J. Choi, le chef de mission de l’Onuci, après réception, samedi, de la liste électorale définitive par la Cei. Tout aussi attendu, le chronogramme détaillé des tâches qui restent à réaliser avant le 31 octobre. Il s’agit notamment de l’affichage de la liste définitive, la distribution des cartes d’électeur, l’éducation civique, la campagne électorale, la tenue des premier et deuxième tours du scrutin présidentiel. En lieu et place d’une communication sur ces sujets, la Cei préfère se murer dans le mutisme.

Marc Dossa