Election présidentielle du 31 octobre 2010 - Dr Boga Sako, président de la Fidhop, prévient : “Les deux sérieuses menaces avant le scrutin”

Dr Boga Sako Gervais, président de la Fondation ivoirienne pour les droits de l`homme et la vie politique (Fidhop), a attiré l`attention des acteurs politiques ivoiriens et de la communauté internationale sur quelques menaces potentielles ou réelles pouvant gêner ou interrompre le déroulement du scrutin présidentiel du 31 octobre prochain. C`était hier, mercredi 15 septembre, au cours d`une conférence de presse qu`il a prononcée sur le thème : "Menaces sur la présidentielle du 31 octobre 2010 en Côte d`Ivoire". Le conférencier, à cette occasion, a relevé deux principales menaces notamment le scepticisme généralisé dans le pays relatif aux différents reports constatés depuis octobre 2005. Cependant, grâce aux avancées notables enregistrées depuis le mois d`août, Dr. Boga Sako s`est voulu optimiste. "Seule la mobilisation de chaque Ivoirien et la détermination totale de la société civile pourront contraindre la classe politique à aller coûte que coûte aux urnes le 31 octobre 2010" a-t-il prévenu. Aussi, s`est-il inquiété de l`idée de la victoire inconditionnelle que revendiquent les principaux leaders de la majorité présidentielle et du Rhdp. Qui, selon lui, conduit à entreprendre des manœuvres d`usage de tous les moyens tant illégaux que violents pour se proclamer vainqueur ou empêcher l`adversaire de l`emporter. Face à toutes ces probables menaces, le conférencier a suggéré trois conditions essentielles pour la tenue d`une élection transparente et apaisée à savoir une impartialité de la Commission électorale indépendante (Cei) et le franc-jeu de la Primature, une campagne civilisée et apaisée des quatorze (14) candidats et la soumission au verdict des urnes. A cet effet, la Fidhop décide d`accentuer son observation et sa surveillance sur les discours politiques des différents candidats dans leurs états majors et dans la presse, le comportement sur le terrain des agents des Cei locales et le comportement des agents de sécurité le jour du scrutin à travers 10 communes : Abobo, Anyama, Yopougon, Abengourou, Bouaké, Daloa, Divo, Odienné, San-Pédro et Yamoussoukro.
Morgan Ekra