La Côte d’Ivoire a commandé des armes de façon officielle, a confirmé, hier, le conseiller spécial du président de la République chargé des questions de défense, Bertin Kadet. Il se prononçait sur l’accusation de violation de l’embargo sur les armes.
Selon les securocrates du pouvoir, la dotation en armes des forces de sécurité s’impose en cette période électorale. Et l’Etat ivoirien en a commandé, après avoir exhorté l’Onu à alléger l’embargo qui pèse, depuis 2004, sur ces outils de défense. Le ministre Bertin Kadet, conseiller spécial du président de la République chargé des questions militaires et de défense, a réitéré ces informations, hier à Abidjan, au cours de la conférence qu’il a prononcée sur la sécurisation de l’élection du 31 octobre 2010. Il était l’un des invités de la Coordination des communicateurs bénévoles pour le plébiscite du président-candidat, Laurent Gbagbo à la présidentielle.
Les précisions du conférencier sont aussi une réaction à l’arrestation, il y a un an, aux Etats Unis, dit-on, d’un Ivoirien du nom de Yao N’Guessan, courtier en achat d’armes. « Je suis convaincu que l’Etat de Côte d’Ivoire ne va pas abandonner son fils quelque part dans des problèmes. S’il est vraiment un Ivoirien, l’Etat va s’impliquer pour qu’il recouvre la liberté », a insinué le conseiller. Toutefois, Bertin Kadet s’est réservé: « pour le moment, je n’ai pas un document écrit qui accuse l’Etat de Côte d’Ivoire de façon plus officielle ou bien qui dit que cet Ivoirien-là travaille dans le cadre militaire ». Cela dit, il a confirmé qu’avec les progrès qu’a permis l’Accord politique de Ouagadougou (Apo), il est important de pallier le déficit en équipement des forces de défense et de sécurité, pour maintenir l’ordre public. « Sur la base de ce progrès, le ministre de la Défense et celui de la Sécurité ont écrit à l’Onu. Pour dire que la Côte d’Ivoire a réalisé d’énormes progrès en matière de sortie de crise. Mais, il se trouve que nos forces de sécurité ne sont pas équipées. S’il y a des problèmes, comment faisons-nous ? Nous vous demandons d’alléger l’embargo. De sorte que sur la base de cet allègement, nous puissions nous équiper avec un certain nombre d’armements. Nous avons commandé des armes pour la police et la gendarmerie. Quand on commande une arme, on en commande aussi les munitions. Mais tout cela a été fait de façon officielle dans le strict respect de l’accord et de l’embargo», a expliqué Bertin Kadet. Selon lui, le représentant spécial des Nations Unies, celui du facilitateur et le Premier ministre sont informés de la démarche. Cependant, l’Etat attend encore une suite de la part de l’Organisation internationale. « Nous attendons que l’on nous réponde sur cette affaire. Pour le reste, on verra ; comme onn’est pas visé… Mais, en tant qu’Etat de Côte d’Ivoire, nous avons fait cela de façon officielle », a-t-il conclu.
Bidi Ignace
Selon les securocrates du pouvoir, la dotation en armes des forces de sécurité s’impose en cette période électorale. Et l’Etat ivoirien en a commandé, après avoir exhorté l’Onu à alléger l’embargo qui pèse, depuis 2004, sur ces outils de défense. Le ministre Bertin Kadet, conseiller spécial du président de la République chargé des questions militaires et de défense, a réitéré ces informations, hier à Abidjan, au cours de la conférence qu’il a prononcée sur la sécurisation de l’élection du 31 octobre 2010. Il était l’un des invités de la Coordination des communicateurs bénévoles pour le plébiscite du président-candidat, Laurent Gbagbo à la présidentielle.
Les précisions du conférencier sont aussi une réaction à l’arrestation, il y a un an, aux Etats Unis, dit-on, d’un Ivoirien du nom de Yao N’Guessan, courtier en achat d’armes. « Je suis convaincu que l’Etat de Côte d’Ivoire ne va pas abandonner son fils quelque part dans des problèmes. S’il est vraiment un Ivoirien, l’Etat va s’impliquer pour qu’il recouvre la liberté », a insinué le conseiller. Toutefois, Bertin Kadet s’est réservé: « pour le moment, je n’ai pas un document écrit qui accuse l’Etat de Côte d’Ivoire de façon plus officielle ou bien qui dit que cet Ivoirien-là travaille dans le cadre militaire ». Cela dit, il a confirmé qu’avec les progrès qu’a permis l’Accord politique de Ouagadougou (Apo), il est important de pallier le déficit en équipement des forces de défense et de sécurité, pour maintenir l’ordre public. « Sur la base de ce progrès, le ministre de la Défense et celui de la Sécurité ont écrit à l’Onu. Pour dire que la Côte d’Ivoire a réalisé d’énormes progrès en matière de sortie de crise. Mais, il se trouve que nos forces de sécurité ne sont pas équipées. S’il y a des problèmes, comment faisons-nous ? Nous vous demandons d’alléger l’embargo. De sorte que sur la base de cet allègement, nous puissions nous équiper avec un certain nombre d’armements. Nous avons commandé des armes pour la police et la gendarmerie. Quand on commande une arme, on en commande aussi les munitions. Mais tout cela a été fait de façon officielle dans le strict respect de l’accord et de l’embargo», a expliqué Bertin Kadet. Selon lui, le représentant spécial des Nations Unies, celui du facilitateur et le Premier ministre sont informés de la démarche. Cependant, l’Etat attend encore une suite de la part de l’Organisation internationale. « Nous attendons que l’on nous réponde sur cette affaire. Pour le reste, on verra ; comme onn’est pas visé… Mais, en tant qu’Etat de Côte d’Ivoire, nous avons fait cela de façon officielle », a-t-il conclu.
Bidi Ignace