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Politique Publié le samedi 18 septembre 2010 | Le Nouveau Réveil

Toute manœuvre contre la présidentielle est une manœuvre contre Soro : Les félicitations de Kah zion au PM

La date du dimanche 4 mars 2007 restera, à jamais, gravée dans les esprits ainsi que le sera celle du dimanche 31 octobre 2010, Inch' Allah ! En effet, les Ivoiriens se rappellent que c'est à cette date que Soro Kigbafory Guillaume a été nommé en qualité de Premier ministre de la République de Côte d'Ivoire.

Mission essentielle : ramener le pays de Félix Houphouët-Boigny, jadis, havre de paix sous la conduite de ses deux premiers présidents, dans la normalité, suite à des élections démocratiques, transparentes, crédibles et, surtout, ouvertes à tous.

Les Ivoiriens se souviennent tout autant que l'Accord politique de Ouagadougou fut signé entre le chef de l'Etat, Laurent Gbagbo, et le ministre Guillaume Soro, les deux belligérants, sous la houlette du Facilitateur, le président Blaise Compaoré du Faso. Il fut indiqué dans un chronogramme établi à cet effet que les élections devraient avoir lieu dans 10 mois ; c'est-à-dire, tout calcul fait, en janvier 2008.

Les Ivoiriens se rappellent aussi que, dans la conduite de sa délicate mission, le Premier ministre a eu à demander à ses concitoyens de " sortir du fétichisme des dates ". Ces mots, prononcés après le non respect de moult dates annoncées pour le premier tour de la présidentielle, ont suscité bien des commentaires, parfois acerbes et accusateurs. Mais, ce que les Ivoiriens sont sans ignorer assurément, c'est qu'il fallait à Soro vaincre des résistances. D'abord, dans son propre camp. Ce n'est du jour au lendemain qu'on peut faire d'un ennemi, un ami. Les combattants des Forces nouvelles se souvenaient, au moment des pourparlers du " dialogue direct " de Ouagadougou, et se souviennent encore que " le président du Sud " a violé le cessez-le-feu, signé en 2003 et a bombardé leurs positions en novembre 2004 faisant plusieurs morts dans leurs rangs. Aussi, voyaient-ils comme une trahison de la lutte initiale, le fait que Soro Guillaume avait accepté la main tendue de l'ennemi d'hier qu'ils voyaient comme un homme sans honneur pour n'avoir pas respecté sa parole donnée en ce qui concerne le cessez-le-feu. Pour eux, leur meneur venait de pactiser avec le diable en personne. On est sans ignorer que l'avion du Premier ministre, Guillaume Soro, a essuyé un attentat à Bouaké, son fief, le samedi 29 juin 2007. C'est dire combien la situation méritait une démarche pédagogique pour rompre le mur d'incompréhension. Car, avec un homme sans parole, y a-t-il de la méfiance de trop ?

Les Forces nouvelles n'avaient pas confiance en Laurent Gbagbo et pensaient, à juste titre d'ailleurs, qu'il embrassait leur chef pour mieux l'étouffer et l'abattre. Voici le premier niveau de résistance.

Le second se situait dans le camp de ses ennemis d'hier. Après la signature de l'accord politique de Ouagadougou et sa nomination au poste de Premier ministre, subitement, les répondeurs automatiques du camp présidentiel, surtout le chef de file des soi-disant " jeunes patriotes, Blé Goudé Charles, ont commencé à déployer tout un trésor d'égards et d'amitiés. Ils souriaient à se déchirer les commissures de leurs lèvres. Mais, Guillaume Soro n'était pas dupe. Il était conscient que toutes ces effusions de sympathie n'étaient pas que sincérité. Il savait que c'étaient les mêmes qui ont tenté de le braiser dans les locaux de la télévision ivoirienne à Cocody ; et que des obstacles seront dressés sur son chemin pour avoir humilié leur champion. A preuve, les nombreux reports qui sont autant de crocs-en-jambe pour montrer aux yeux du monde qu'il était totalement incompétent à siéger à la primature. Les manœuvres et intrigues du camp présidentiel ont failli avoir raison de la volonté et de la détermination du Premier ministre. On a même parlé, à un moment donné, de l'échec de l'accord politique de Ouagadougou. Mais, il en faut plus que des intrigues pour abattre Soro. Ces sorties, parfois, malencontreuses et gratuites n'ont aucunement entamé la conviction, la foi, l'ardeur et la détermination du Premier ministre. S'adossant à des personnalités politiques chevronnées de la classe des présidents Henri Konan Bédié du Pdci-Rda et Alassane Ouattara du Rdr, le patron des Forces nouvelles va affronter toutes les bourrasques venant du chef de l'Etat, Laurent Gbagbo et des siens.

Aujourd'hui, il a presque réussi à traverser le fleuve infesté de crocodiles patriotards, prêts à lui sauter dessus pour en faire une bouchée de " patriotisme " débridé. Car, avec, non seulement la date du premier tour du scrutin qui est connue, le 31 octobre 2010, mais la liste électorale consensuelle définitive arrêtée, le nombre de centres et de bureaux de vote et la date pour le démarrage de la campagne électorale portés à la connaissance du public, on peut affirmer que Soro a réussi son pari pour avoir abattu le gros de sa mission. C'est pourquoi, il faut rendre à César ce qui est à César et congratuler le Premier ministre, Guillaume Soro, pour sa persévérance et son endurance car, il est en passe de délivrer la Côte d'Ivoire. La calvitie précoce qui entame son crâne indique bien l'ampleur des cogitations, nuit et jour, pour tout dire, l'ampleur de la tâche. Certes, nous lui avons volé sa jeunesse.

Mais, ce qu'il a accompli reflète bien la dimension de son sacrifice et, pas seulement les Ivoiriens, l'Histoire retiendra que sur ce morceau de terre appelé Côte d'Ivoire, il fut un jeune homme du nom de Soro Kigbafory Guillaume qui a pris ses responsabilités et les a assumées. Raison pour laquelle, je voudrais l'inviter à redoubler de vigilance dans la dernière ligne droite pour débusquer tous ceux aux intentions morbides qui parlent de " films westerns où il y a beaucoup de morts à la fin " et qui demandent aux " policiers de mater sans réfléchir ".

Je ne cesserai de le dire : toute manœuvre sordide contre la présidentielle est une manœuvre contre le Premier ministre de Côte d'Ivoire, issu des rangs des Forces nouvelles. Car, il aura réussi là où les prétendus élus du peuple passent leur temps à dire : " S'il n'y a pas d'élection, ça fait quoi " ? Ca fait tout simplement que seuls vous voteront, les Ivoiriens masochistes !

Denis Kah Zion
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