Depuis un certain temps, l'ancien président de la République n'a plus qu'un mot à la bouche lorsqu'il s'adresse aux Forces de Défense et de Sécurité : "mater" !
"Vous n'avez pas à réfléchir", leur lançait-il à Divo ; "vous devez mater."
En campagne électorale à Agboville aux frais de la princesse, campagne gauchement baptisée visite d'Etat, il ressortait la même rengaine : "vous devez mater."
Telle semble être désormais la seule et unique mission de ceux à qui on a distribué comme des bonbons les étoiles et les barrettes.
Parce qu'ils ont justement reçu ces étoiles et ces barrettes, ils ne doivent plus ni penser, ni réfléchir, ni raisonner. Ils sont désormais des robots entre les mains de Soundjata 1er de Côte-d'Ivoire qui peut les actionner ad nutum, selon son bon plaisir.
Toutefois, comme l'ancien président de la République veut toujours une chose et son contraire, nous sommes amenés à nous demander qui nos Forces de Défense et de Sécurité doivent mater.
En effet, dans les propos tenus à Divo, nous avons cru comprendre qu'il fallait mater ceux qui s'opposent au retour de la paix et dans son intervention d'Agboville, ceux qui s'opposent à la tenue des élections.
Jusqu'à présent, les Ivoiriens et le Monde entier savent :
- qui a refusé d'engager le dialogue avec la rébellion qu'on lui suggérait trois jours après le déclenchement des hostilités.
- qui a refusé d'entériner la trêve, voire la paix décidée par les forces belligérantes en lui remettant leurs armes en juillet 2003.
- qui a refusé d'appliquer les mille et un accords de paix qu'il a lui-même signés.
- qui s'opposait à l'organisation des audiences foraines.
- qui s'acharnait à saboter l'enrôlement du corps électoral.
- qui a fait reporter six fois déjà la date des élections.
- qui voulait, pour satisfaire son ego démesuré, comme unique moyen de sortie de crise une éclatante victoire militaire au point de lancer la tristement fameuse opération dignité dont nous connaissons la fin piteuse.
Les Ivoiriens et le monde entier savent que c'est l'ancien président de la République, son camp et son clan qui ont toujours systématiquement refusé que la paix revienne et que les élections aient lieu.
Aujourd'hui, malgré l'acceptation officielle de la liste électorale définitive par ce camp présidentiel et l'opposition, tout le monde se dit que l'ancien président de la République est toujours capable de sortir un autre lapin de son chapeau et bloquer encore une fois le processus de sortie de crise.
Alors, quels sont ceux que les Forces de Défense et de Sécurité doivent mater parce qu'ils s'opposent au retour de la paix et à la tenue des élections ?
L'opposition a toujours réclamé ces élections et ce retour de la paix sans jamais se faire entendre et obtenir gain de cause.
Qu'est-ce qui a motivé la manifestation avortée du 25 mars 2004 qui a pourtant conduit au massacre le plus effroyable qu'ait connu notre pays ? Les 518 morts des 25, 26 et 27 mars 2004 sont tombés sous les balles assassines des Forces de Défense et de Sécurité et des milices tribales parce que l'opposition réclamait l'application de l'accord de Marcoussis et le retour de la paix.
Il en a été de même, comme mentionné plus haut, pour les audiences foraines et l'enrôlement du corps électoral.
Alors si aujourd'hui, on demande aux Forces de Défense et de Sécurité de mater ceux qui s'opposent au retour de la paix et à la tenue des élections, qui a-t-on abusé pour que ces Forces se livrent à ces tueries épouvantables de ceux justement qui réclamaient cette paix et ces élections ?
Après ces déclarations de l'ancien président de la République, nous ne doutons pas un seul instant que nos ( ?) Forces de Défense et de Sécurité se retrouvent dans leurs petits souliers, elles qui depuis huit ans, s'acharnent à réduire à l'impuissance les Ivoiriens qui aspiraient à la paix et qui demandaient que des élections justes, transparentes et équitables se tiennent.
Ces forces de Défense et de Sécurité doivent se dire qu'elles ont été les dindons de la farce parce qu'elles ont été manipulées et crétinisées à souhait pour se livrer à des tueries barbares de citoyens ivoiriens qui ne demandaient qu'à vivre en paix et à se doter d'institutions fiables.
Qui parmi ces hauts gradés qu'on arrose aujourd'hui d'étoiles et de barrettes peut se regarder dans une glace sans frémir en voyant son image pour les crimes gratuits qu'il a commis alors que ce sont ceux sur qui on a fait tirer à balles réelles qui étaient dans le vrai et qui sont toujours dans le vrai ?
N'étaient-ce pas plutôt ceux qui constamment reniaient leur parole et leur signature et refusaient que la paix revienne dans notre pays malgré leur échec en tout et partout qui auraient dû être matés depuis que cette crise a éclaté ?
Nous ne voyons pas en ce moment l'opposition et/ou la société civile devenir subitement des ennemis de la paix et des élections alors que depuis 2005 elles se battent pour qu'arrivent enfin cette paix et ces élections.
A moins que l'ancien président de la République renie encore une fois sa parole et sa signature et veuille imposer une paix tronquée dont personne alors ne voudra.
Nous osons alors espérer que nos ( ?) Forces de Défense et de Sécurité décèleront enfin toutes les manœuvres de diversion du camp présidentiel et se décideront pour une fois à être républicaines en se tenant à égale distance des chapelles politiques.
Plutôt que d'inviter les Forces de Défense et de Sécurité à mater des ennemis imaginaires de la paix et des élections, il convient de leur conseiller de n'avoir pour seule mission que la défense vraie des intérêts du pays ce qui signifie qu'elles ne doivent être la garde prétorienne et les janissaires d'aucun individu.
Tous les Ivoiriens sensés aspirent à la paix depuis huit ans et réclament des élections depuis cinq ans. Ce n'est donc pas au moment où le but semble si proche qu'ils vont devenir des adeptes de la chienlit et de l'écroulement total de leur pays.
Ils demandent tout simplement que tout le monde fasse preuve de bonne foi et songe d'abord à la Côte d'Ivoire et à ses enfants aujourd'hui si meurtris.
Il est donc temps que cessent les manœuvres du camp et du clan présidentiels qui voient dans la paix et les élections la perte de leurs immenses privilèges bien souvent immérités.
Qui se plaignait il n'y a pas si longtemps de ce que la Communauté Internationale qui a soutenu à un moment donné le régime des partis uniques exige aujourd'hui des élections dans un pays qu'on a décidé de détruire ?
Qui a demandé à ses partisans de resserrer les rangs autour de lui parce que s'il perd le pouvoir ils perdent leurs fortunes ?
Qui fait des promotions injustifiées de la hiérarchie militaire pour que cette hiérarchie le soutienne vaille que vaille parce que s'il tombe cette hiérarchie tombera aussi ?
Les adversaires et les ennemis de la paix et des élections sont donc bien identifiés et bien connus et nous osons espérer encore une fois que les Forces de Défense et de Sécurité, cette fois, ne se tromperont ni de camp, ni d'adversaire !
"Vous n'avez pas à réfléchir", leur lançait-il à Divo ; "vous devez mater."
En campagne électorale à Agboville aux frais de la princesse, campagne gauchement baptisée visite d'Etat, il ressortait la même rengaine : "vous devez mater."
Telle semble être désormais la seule et unique mission de ceux à qui on a distribué comme des bonbons les étoiles et les barrettes.
Parce qu'ils ont justement reçu ces étoiles et ces barrettes, ils ne doivent plus ni penser, ni réfléchir, ni raisonner. Ils sont désormais des robots entre les mains de Soundjata 1er de Côte-d'Ivoire qui peut les actionner ad nutum, selon son bon plaisir.
Toutefois, comme l'ancien président de la République veut toujours une chose et son contraire, nous sommes amenés à nous demander qui nos Forces de Défense et de Sécurité doivent mater.
En effet, dans les propos tenus à Divo, nous avons cru comprendre qu'il fallait mater ceux qui s'opposent au retour de la paix et dans son intervention d'Agboville, ceux qui s'opposent à la tenue des élections.
Jusqu'à présent, les Ivoiriens et le Monde entier savent :
- qui a refusé d'engager le dialogue avec la rébellion qu'on lui suggérait trois jours après le déclenchement des hostilités.
- qui a refusé d'entériner la trêve, voire la paix décidée par les forces belligérantes en lui remettant leurs armes en juillet 2003.
- qui a refusé d'appliquer les mille et un accords de paix qu'il a lui-même signés.
- qui s'opposait à l'organisation des audiences foraines.
- qui s'acharnait à saboter l'enrôlement du corps électoral.
- qui a fait reporter six fois déjà la date des élections.
- qui voulait, pour satisfaire son ego démesuré, comme unique moyen de sortie de crise une éclatante victoire militaire au point de lancer la tristement fameuse opération dignité dont nous connaissons la fin piteuse.
Les Ivoiriens et le monde entier savent que c'est l'ancien président de la République, son camp et son clan qui ont toujours systématiquement refusé que la paix revienne et que les élections aient lieu.
Aujourd'hui, malgré l'acceptation officielle de la liste électorale définitive par ce camp présidentiel et l'opposition, tout le monde se dit que l'ancien président de la République est toujours capable de sortir un autre lapin de son chapeau et bloquer encore une fois le processus de sortie de crise.
Alors, quels sont ceux que les Forces de Défense et de Sécurité doivent mater parce qu'ils s'opposent au retour de la paix et à la tenue des élections ?
L'opposition a toujours réclamé ces élections et ce retour de la paix sans jamais se faire entendre et obtenir gain de cause.
Qu'est-ce qui a motivé la manifestation avortée du 25 mars 2004 qui a pourtant conduit au massacre le plus effroyable qu'ait connu notre pays ? Les 518 morts des 25, 26 et 27 mars 2004 sont tombés sous les balles assassines des Forces de Défense et de Sécurité et des milices tribales parce que l'opposition réclamait l'application de l'accord de Marcoussis et le retour de la paix.
Il en a été de même, comme mentionné plus haut, pour les audiences foraines et l'enrôlement du corps électoral.
Alors si aujourd'hui, on demande aux Forces de Défense et de Sécurité de mater ceux qui s'opposent au retour de la paix et à la tenue des élections, qui a-t-on abusé pour que ces Forces se livrent à ces tueries épouvantables de ceux justement qui réclamaient cette paix et ces élections ?
Après ces déclarations de l'ancien président de la République, nous ne doutons pas un seul instant que nos ( ?) Forces de Défense et de Sécurité se retrouvent dans leurs petits souliers, elles qui depuis huit ans, s'acharnent à réduire à l'impuissance les Ivoiriens qui aspiraient à la paix et qui demandaient que des élections justes, transparentes et équitables se tiennent.
Ces forces de Défense et de Sécurité doivent se dire qu'elles ont été les dindons de la farce parce qu'elles ont été manipulées et crétinisées à souhait pour se livrer à des tueries barbares de citoyens ivoiriens qui ne demandaient qu'à vivre en paix et à se doter d'institutions fiables.
Qui parmi ces hauts gradés qu'on arrose aujourd'hui d'étoiles et de barrettes peut se regarder dans une glace sans frémir en voyant son image pour les crimes gratuits qu'il a commis alors que ce sont ceux sur qui on a fait tirer à balles réelles qui étaient dans le vrai et qui sont toujours dans le vrai ?
N'étaient-ce pas plutôt ceux qui constamment reniaient leur parole et leur signature et refusaient que la paix revienne dans notre pays malgré leur échec en tout et partout qui auraient dû être matés depuis que cette crise a éclaté ?
Nous ne voyons pas en ce moment l'opposition et/ou la société civile devenir subitement des ennemis de la paix et des élections alors que depuis 2005 elles se battent pour qu'arrivent enfin cette paix et ces élections.
A moins que l'ancien président de la République renie encore une fois sa parole et sa signature et veuille imposer une paix tronquée dont personne alors ne voudra.
Nous osons alors espérer que nos ( ?) Forces de Défense et de Sécurité décèleront enfin toutes les manœuvres de diversion du camp présidentiel et se décideront pour une fois à être républicaines en se tenant à égale distance des chapelles politiques.
Plutôt que d'inviter les Forces de Défense et de Sécurité à mater des ennemis imaginaires de la paix et des élections, il convient de leur conseiller de n'avoir pour seule mission que la défense vraie des intérêts du pays ce qui signifie qu'elles ne doivent être la garde prétorienne et les janissaires d'aucun individu.
Tous les Ivoiriens sensés aspirent à la paix depuis huit ans et réclament des élections depuis cinq ans. Ce n'est donc pas au moment où le but semble si proche qu'ils vont devenir des adeptes de la chienlit et de l'écroulement total de leur pays.
Ils demandent tout simplement que tout le monde fasse preuve de bonne foi et songe d'abord à la Côte d'Ivoire et à ses enfants aujourd'hui si meurtris.
Il est donc temps que cessent les manœuvres du camp et du clan présidentiels qui voient dans la paix et les élections la perte de leurs immenses privilèges bien souvent immérités.
Qui se plaignait il n'y a pas si longtemps de ce que la Communauté Internationale qui a soutenu à un moment donné le régime des partis uniques exige aujourd'hui des élections dans un pays qu'on a décidé de détruire ?
Qui a demandé à ses partisans de resserrer les rangs autour de lui parce que s'il perd le pouvoir ils perdent leurs fortunes ?
Qui fait des promotions injustifiées de la hiérarchie militaire pour que cette hiérarchie le soutienne vaille que vaille parce que s'il tombe cette hiérarchie tombera aussi ?
Les adversaires et les ennemis de la paix et des élections sont donc bien identifiés et bien connus et nous osons espérer encore une fois que les Forces de Défense et de Sécurité, cette fois, ne se tromperont ni de camp, ni d'adversaire !
