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Politique Publié le samedi 18 septembre 2010 | Nord-Sud

Sécurisation des élections : Les départements qui accueillent bientôt la CRS

Election d’accord, mais sécurité d’abord. L’Etat met à profit cette assertion et continue de prendre des dispositions sécuritaires par le déploiement dans d’autres zones confligènes, après Divo, de la Compagnie républicaine de sécurité (Crs).

Le déploiement de la Compagnie républicaine de sécurité (Crs) à travers le pays se poursuivra, selon Bertin Kadet, conseiller spécial du président de la République chargé de la Défense et des questions militaires. Il a donné l’information, jeudi à Abidjan, à la tribune de la Coordination des
communicateurs bénévoles pour le plébiscite du candidat-président Laurent Gbagbo. Après donc le département de Divo dont le chef-lieu a accueilli, début septembre la Crs3, Gagnoa, Abengourou, Agboville, Soubré, Bouna, Duékoué et San Pedro seront dotés de cette force spéciale de la police nationale.

Ces villes-cibles n’ont pas été choisies par hasard. Elles ont été souvent le théâtre d’échauffourées et d’affrontements civils pendant le processus électoral. L’Etat a donc décidé de parer à toute éventualité. Ainsi, selon le conseiller spécial, le ministre de l’Intérieur, Désiré Tagro, est à pied d’œuvre pour doter les zones sus-citées en dispositifs sécuritaires. « En dehors des
Crs, des unités de secours sont déjà installées notamment à San Pedro, Gagnoa, N’zianoua (…) La mise en place de toutes ces structures participe de la sécurisation de l’élection présidentielle le 31 octobre 2010 », a ajouté Bertin Kadet.


Licorne et Onuci hors-jeu

La mission assignée aux forces impartiales (Onuci et Licorne) a été restreinte. Bertin Kadet en donne les raisons : «On a constaté que les relations entre populations ivoiriennes et les forces de l’Onuci n’ont pas toujours été paisibles, du fait de suspicions fondées ou non. En novembre 2004, en s’attaquant militairement aux populations civiles et en essayant de renverser le régime ivoirien, la composante française de l’Onuci, c’est-à-dire la Licorne, a fait disparaître le peu de crédit que les Ivoiriens accordaient à cette force.

Toutefois, l’Accord politique de Ouagadougou a permis de recadrer la mission de l’Onuci. Les forces onusiennes qui continuent d’exercer leur mission de paix en Côte d’Ivoire, jouent désormais un rôle de supervision, d’arbitre, de conseil et d’assistance ». Cela dit, « l’Onuci nous sera très utile dans d’autres domaines mais ce n’est pas à elle d’assurer la sécurité des élections en Côte d’Ivoire.

Cette tâche est d’abord et avant tout de la responsabilité de l’Etat de Côte d’Ivoire », a mentionné M. Kadet. Pour rappel, l’Onuci créée par la résolution 1528 du 27 février 2004, compte une force militaire de 6240 éléments dont 200 observateurs militaires, 120 officiers d’état-major et 350 membres de la police civile.

A présent, ce sont les forces ivoiriennes, issues des Forces de défense et de sécurité (Fds) et des Forces armées des forces nouvelles (FaFn) qui s’occuperont de la sécurisation du scrutin. Ces éléments sont au nombre de 8000 regroupés au sein de brigades mixtes de gendarmerie et d’unités mixtes de police.

Bidi Ignace
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