«Nous sommes à un jour important pour la Côte d’Ivoire. Nous sommes le 19 septembre (dimanche dernier, ndlr). C’est ce jour que vous avez choisi pour m’inviter. Eh bien, je suis là. Je ne vous demande pas d’être aigris. Mais je vous demande de vous souvenir. Le combat que nous menons et pour lequel j’ai parcouru tous vos villages n’est pas terminé. Bientôt, nous allons aller voter. Nous sommes 14 candidats. Mais ce n’est pas une élection entre des candidats. C’est une élection entre deux lignes. Il y a une ligne de ceux qui sont pour l’indépendance et la souveraineté de notre pays. Et il y a ma ligne de ceux qui veulent l’asservissement. C`est-à-dire ceux qui veulent que notre pays croupisse sous l’emprise de certaines puissances étrangères. C’est ça l’ élection présidentielle. Celui qui n’as pas compris ça, n’a rien compris. Moi, je suis pour l’indépendance de notre pays». C’est en ces termes que le président Laurent Gbagbo a rappelé, une fois encore, l’enjeu principal de l’élection présidentielle qui va se tenir le 31 octobre prochain. Le chef de l’Etat était l’invité des populations de Dougroupalégnoa, un village du canton Paccolo, dans la sous-préfecture de Gagnoa, le dimanche 19 septembre 2010. On le voit donc, l’élection présidentielle à venir est loin d’être une élection ordinaire. Au-delà de choix du celui qui doit présider aux destinées de la Côte d’ivoire, l’élection du 31 octobre est censée mettre définitivement fin à la crise. Mais cette élection permettra surtout aux Ivoiriens de dire s’ils sont pour que leur pays devienne totalement indépendant ou s’ils veulent que leur pays demeure sous la domination de puissances étrangères, notamment de la France. 50 ans après la proclamation de “l’indépendance”, il s’agit d’une problématique importante. Les Ivoiriens choisiront au cours de ce scrutin entre deux groupes de candidats. D’un côté, le président Gbagbo qui se bat depuis toujours pour l’indépendance totale et la souveraineté de la Côte d’Ivoire et qui, de ce fait, veut que le pays ait le contrôle de ses ressources économiques afin qu’elles servent avant tout aux besoins de ses compatriotes. Et, de l’autre côté, il y a Ouattara et Bédié qui luttent pour maintenir le pays sous la domination de la France et de l’extérieur. Avec pour objectif, le pillage des ressources économiques du pays au détriment des populations ivoiriennes. Qu’on se souvienne bien que c’est parce que le président Gbagbo estime que la Côte d’Ivoire est suffisamment mature pour prendre en main son propre destin qui implique le contrôle de ses ressources, qu’on lui a fait la guerre dès septembre 2002. Et c’est justement parce que les Ivoiriens l’ont compris qu’ils se sont mobilisés derrière lui pour défendre la République. Il s’agira donc, pour les Ivoiriens, d’achever ce combat pour la survie de la Côte d’Ivoire en tant que nation libre, souveraine et véritablement indépendante, en plébiscitant le candidat Laurent Gbagbo le 31 octobre prochain. Boga Sivori
Politique Publié le jeudi 23 septembre 2010 | Notre Voie
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