Ils sont environ 4.000 musulmans ivoiriens qui, pour des raisons de pèlerinage à la Mecque, sont menacés de ne pas participer au scrutin présidentiel prévu le 31 octobre prochain. Ils se sont, récemment, fait entendre, pour poser leur problème. Et le président de la Commission électorale indépendante (Cei) a reçu à ce sujet, le président du Conseil supérieur des imams (Cosim), le Cheick Boikary Fofana. Pour savoir le sort ces pèlerins, nous avons interrogé, le samedi 25 septembre 2010, à Yamoussoukro, Mamadou Gnénéma Coulibaly, le vice-président national de la Cei. C’était en marge des différentes rencontres que l’institution dirigée par Youssouf Bakayoko a eues respectivement avec les membres du corps préfectoral et les commissaires locaux en charge du processus électoral dans les régions, départements, Sous-préfectures et communes du pays. ‘‘S’agissant de ceux qui vont au pèlerinage, nous n’avons pas encore décidé… Mais la vie est un choix. Ecoutez, on ne peut pas avoir tout à la fois’’ a déclaré d’entrée de jeu le vice président de la Cei. ‘‘La commission débattra de la question dans les jours à venir… Ils ne sont pas nombreux ceux qui se sont fait enrôler en Arabie Saoudite. Mais si d’aventure, ceux qui y font mouvement, le sont, on trouvera une formule. On verra bien. Pour l’instant, il n’y a aucune décision », a poursuivi M. Coulibaly, non sans soutenir avoir personnellement fait partir de l’équipe présente en Arabie Saoudite au moment de l’opération d’enrôlement. Rappelons que les premiers vols à destination de la terre sainte partiront le 21 octobre. Et les pèlerins sont appelés à y séjourner au moins trois à quatre semaines avant la fête de la Tabaski prévue autour du 20 novembre, soit 7 jours avant un éventuel second tour de l’élection présidentielle ivoirienne prévu le27 novembre 2010.
Camille SIABA
(Correspondant régional)
Camille SIABA
(Correspondant régional)