Dans le cadre des prochaines élections, les religieux ont décidé de ne pas rester les bras croisés.
L’appel lancé par Guillaume Soro, aux hommes de Dieu, lors de la rencontre qu’il a eue avec eux, le 14 septembre dernier, semble avoir trouvé un écho favorable. Et, le premier à ‘’monter au front’’, est la conférence épiscopale qui, à travers sa Commission Justice et Paix, a décidé d’organiser une semaine de prière pour les prochaines élections. C’est le président de la commission, monseigneur Marie Daniel Dadiet qui a donné le ton, à travers une conférence de presse organisée, vendredi dernier. « Avec la prochaine élection du 31 octobre prochain, le pays renoue avec la normalité constitutionnelle. Elle garantit la paix sociale qui se profile à l’horizon. Ces élections doivent être honnêtes, transparentes et ouvertes à tous, pour que les citoyens accèdent aux fonctions publiques dans les conditions générales d’égalité. Elles doivent se dérouler dans une ambiance fraternelle et amicale dans laquelle le verdict des urnes ne sera pas contestée », a exposé le prélat. Pendant une semaine, les chrétiens catholiques vont donc prier mais aussi rencontrer les acteurs politiques. Selon Mgr Dadiet, outre la Commission électorale indépendante (Cei), les rencontres vont concerner les principaux partis politiques, en l’occurrence le Front populaire (Fpi), le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci-Rda), le Rassemblement des républicains (Rdr), le Mouvement des forces d’avenir (Mfa) et le Parti ivoirien des travailleurs (Pit). Si l’on en croit l’archevêque de Korhogo, les leaders qu’ils projettent rencontrer, prendront des engagements forts qui vont dans le sens de la préservation du climat social avant, pendant et après les élections. « Nous espérons et croyons que ces prochaines élections détermineront l’avenir de la Côte d’Ivoire sur les nouveaux chemins du développement. Voilà pourquoi mon souhait est que tous les citoyens, en possession des pièces administratives authentiques, participent massivement aux élections et s’intéressent activement à la vie politique, économique et culturelle de leur pays », a ajouté Mgr Marie Daniel Dadiet qui assure que le projet de la conférence épiscopale est aussi porté par les autres confessions religieuses. « L’Eglise catholique œuvre pour que la paix revienne dans le pays. Elle œuvre surtout, en union avec les autres confessions religieuses, à cultiver la paix dans les cœurs et dans les esprits des concitoyens, qu’ils soient de son obédience ou non. Car, la paix qui a momentanément fui notre pays, ne voudra y revenir qu’à condition que la cohésion sociale soit effective et que la démocratie soit mise en pratique. C’est pourquoi il revient à la classe politique de faire en sorte que l’implosion sociale que nous connaissons, aujourd’hui, soit prévenue. La classe politique aura à faire les choix les plus utiles pour le bien-être de ses concitoyens ; les citoyens, à leur tour, devront être éduqués à la vie politique et citoyenne », a argumenté l’archevêque de Korhogo. De l’avis de Sékou Sylla, imam de la mosquée An Nour de la Riviera 2 et éminent membre du Conseil supérieur des imams (Cosim), la communauté musulmane doit suivre la même démarche. « Cela est prévu. Le calendrier est en train d’être élaboré », rassure-t-il. L’église du christianisme céleste, tendance Kanon Luc a, elle, donné rendez-vous à ses fidèles, mercredi prochain à Daloa pour prier pour les élections. Avec quelques jours d’avance sur l’église catholique et la communauté musulmane, certaines églises protestante et évangélique, notamment l’Union des églises évangélique service et œuvre de Côte d’Ivoire (Ueeso-CI) ont déjà mis en route plusieurs programmes de prières destinés à ramener la paix à travers les prochaines élections : retraites spirituelles, jeûnes et prières, prêches spéciales, etc. Tout y passe tant qu’il s’agit de préserver le pays de nouvelles violences.
Marc Dossa
L’appel lancé par Guillaume Soro, aux hommes de Dieu, lors de la rencontre qu’il a eue avec eux, le 14 septembre dernier, semble avoir trouvé un écho favorable. Et, le premier à ‘’monter au front’’, est la conférence épiscopale qui, à travers sa Commission Justice et Paix, a décidé d’organiser une semaine de prière pour les prochaines élections. C’est le président de la commission, monseigneur Marie Daniel Dadiet qui a donné le ton, à travers une conférence de presse organisée, vendredi dernier. « Avec la prochaine élection du 31 octobre prochain, le pays renoue avec la normalité constitutionnelle. Elle garantit la paix sociale qui se profile à l’horizon. Ces élections doivent être honnêtes, transparentes et ouvertes à tous, pour que les citoyens accèdent aux fonctions publiques dans les conditions générales d’égalité. Elles doivent se dérouler dans une ambiance fraternelle et amicale dans laquelle le verdict des urnes ne sera pas contestée », a exposé le prélat. Pendant une semaine, les chrétiens catholiques vont donc prier mais aussi rencontrer les acteurs politiques. Selon Mgr Dadiet, outre la Commission électorale indépendante (Cei), les rencontres vont concerner les principaux partis politiques, en l’occurrence le Front populaire (Fpi), le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci-Rda), le Rassemblement des républicains (Rdr), le Mouvement des forces d’avenir (Mfa) et le Parti ivoirien des travailleurs (Pit). Si l’on en croit l’archevêque de Korhogo, les leaders qu’ils projettent rencontrer, prendront des engagements forts qui vont dans le sens de la préservation du climat social avant, pendant et après les élections. « Nous espérons et croyons que ces prochaines élections détermineront l’avenir de la Côte d’Ivoire sur les nouveaux chemins du développement. Voilà pourquoi mon souhait est que tous les citoyens, en possession des pièces administratives authentiques, participent massivement aux élections et s’intéressent activement à la vie politique, économique et culturelle de leur pays », a ajouté Mgr Marie Daniel Dadiet qui assure que le projet de la conférence épiscopale est aussi porté par les autres confessions religieuses. « L’Eglise catholique œuvre pour que la paix revienne dans le pays. Elle œuvre surtout, en union avec les autres confessions religieuses, à cultiver la paix dans les cœurs et dans les esprits des concitoyens, qu’ils soient de son obédience ou non. Car, la paix qui a momentanément fui notre pays, ne voudra y revenir qu’à condition que la cohésion sociale soit effective et que la démocratie soit mise en pratique. C’est pourquoi il revient à la classe politique de faire en sorte que l’implosion sociale que nous connaissons, aujourd’hui, soit prévenue. La classe politique aura à faire les choix les plus utiles pour le bien-être de ses concitoyens ; les citoyens, à leur tour, devront être éduqués à la vie politique et citoyenne », a argumenté l’archevêque de Korhogo. De l’avis de Sékou Sylla, imam de la mosquée An Nour de la Riviera 2 et éminent membre du Conseil supérieur des imams (Cosim), la communauté musulmane doit suivre la même démarche. « Cela est prévu. Le calendrier est en train d’être élaboré », rassure-t-il. L’église du christianisme céleste, tendance Kanon Luc a, elle, donné rendez-vous à ses fidèles, mercredi prochain à Daloa pour prier pour les élections. Avec quelques jours d’avance sur l’église catholique et la communauté musulmane, certaines églises protestante et évangélique, notamment l’Union des églises évangélique service et œuvre de Côte d’Ivoire (Ueeso-CI) ont déjà mis en route plusieurs programmes de prières destinés à ramener la paix à travers les prochaines élections : retraites spirituelles, jeûnes et prières, prêches spéciales, etc. Tout y passe tant qu’il s’agit de préserver le pays de nouvelles violences.
Marc Dossa