Le président du Mouvement des forces d’avenir (Mfa) a entretenu, samedi dernier, les militants et sympathisants du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) de France sur l’élection présidentielle du 31 octobre. Avec conviction, il s’est inquiété de la volonté du président sortant de se maintenir vaille que vaille au pouvoir.
«Vous devez sensibiliser vos parents au pays. Préparez-vous pour l’annonce des résultats. On peut vous annoncer un résultat contre le bon sens. C’est une élection qui risque d’être celle de tous les dangers », a prophétisé Anaky Kobena, samedi à Paris, face aux militants de l’opposition.
C’est un candidat résolument pessimiste face à l’issue du scrutin présidentiel qui s’est présenté devant les Parisiens. Anaky Kobena, le leader du Mouvement des forces d’avenir (Mfa), en campagne en Europe depuis quelques jours, s’est en effet exprimé sur l’élection du 31 octobre 2010, au cours d’une conférence publique.
En toute franchise et avec la verve qu’on lui connaît, Anaky Kobena s’est dit convaincu de l’intention manifeste du président-candidat de vouloir conserver le pouvoir à tout prix. Ses arguments : les grades « injustifiés » octroyés aux premiers responsables de l’armée, l’installation d’un détachement de policiers Crs (Compagnie républicaine de sécurité) à Divo « à deux mois de l’élection » et l’ordre donné de casser de l’opposant ainsi que la tentative avortée d’achat d’armes « de grande quantité » aux Etats-Unis. L’ancien ministre des Transports a pris l’assistance à témoin, citant la phrase du président Laurent Gbagbo prononcée lors de la célébration de l’indépendance, le 7 août 2010 : « Si je tombe, vous tombez aussi ». Gbagbo peut-il remporter l’élection présidentielle à venir ? M. Anaky n’en est pas convaincu. « Si les votes se passent comme prévu, Gbagbo n’a aucune chance d’être au second tour », prévoit-il. Son intime conviction se fonde sur un sondage d’opinion informel, initié par son camp à travers le pays qui donne entre 9 à 10% d’intentions de vote pour le candidat du Front populaire ivoirien (Fpi).
Premier candidat issu du Rassemblement des Houphouétistes pour la paix (Rhdp) à battre campagne hors de Côte d’Ivoire, Anaky Kobena se fait désormais le champion du renouvellement de la classe politique ivoirienne. Citant la Bible, à travers les versets 16 et 17 d’Esaïe, il veut croire que les malheurs du passé retomberont dans l’oubli. « Ayez le courage de tenter le nouveau. Il y aura forcément en Côte d’Ivoire, une nouvelle classe politique », a-t-il martelé ; avant d’inviter les Ivoiriens de la diaspora à porter leur choix sur sa candidature. Admettant le faible poids de son parti comparativement aux grandes formations (Pdci, Fpi, Rdr), il a annoncé l’ouverture prochaine d’un compte bancaire qui recueillera des dons pour le financement de sa campagne.
Karim Wally, correspondant permanent à Paris
«Vous devez sensibiliser vos parents au pays. Préparez-vous pour l’annonce des résultats. On peut vous annoncer un résultat contre le bon sens. C’est une élection qui risque d’être celle de tous les dangers », a prophétisé Anaky Kobena, samedi à Paris, face aux militants de l’opposition.
C’est un candidat résolument pessimiste face à l’issue du scrutin présidentiel qui s’est présenté devant les Parisiens. Anaky Kobena, le leader du Mouvement des forces d’avenir (Mfa), en campagne en Europe depuis quelques jours, s’est en effet exprimé sur l’élection du 31 octobre 2010, au cours d’une conférence publique.
En toute franchise et avec la verve qu’on lui connaît, Anaky Kobena s’est dit convaincu de l’intention manifeste du président-candidat de vouloir conserver le pouvoir à tout prix. Ses arguments : les grades « injustifiés » octroyés aux premiers responsables de l’armée, l’installation d’un détachement de policiers Crs (Compagnie républicaine de sécurité) à Divo « à deux mois de l’élection » et l’ordre donné de casser de l’opposant ainsi que la tentative avortée d’achat d’armes « de grande quantité » aux Etats-Unis. L’ancien ministre des Transports a pris l’assistance à témoin, citant la phrase du président Laurent Gbagbo prononcée lors de la célébration de l’indépendance, le 7 août 2010 : « Si je tombe, vous tombez aussi ». Gbagbo peut-il remporter l’élection présidentielle à venir ? M. Anaky n’en est pas convaincu. « Si les votes se passent comme prévu, Gbagbo n’a aucune chance d’être au second tour », prévoit-il. Son intime conviction se fonde sur un sondage d’opinion informel, initié par son camp à travers le pays qui donne entre 9 à 10% d’intentions de vote pour le candidat du Front populaire ivoirien (Fpi).
Premier candidat issu du Rassemblement des Houphouétistes pour la paix (Rhdp) à battre campagne hors de Côte d’Ivoire, Anaky Kobena se fait désormais le champion du renouvellement de la classe politique ivoirienne. Citant la Bible, à travers les versets 16 et 17 d’Esaïe, il veut croire que les malheurs du passé retomberont dans l’oubli. « Ayez le courage de tenter le nouveau. Il y aura forcément en Côte d’Ivoire, une nouvelle classe politique », a-t-il martelé ; avant d’inviter les Ivoiriens de la diaspora à porter leur choix sur sa candidature. Admettant le faible poids de son parti comparativement aux grandes formations (Pdci, Fpi, Rdr), il a annoncé l’ouverture prochaine d’un compte bancaire qui recueillera des dons pour le financement de sa campagne.
Karim Wally, correspondant permanent à Paris
