Présidentielle du 31 octobre - Ouattara demande à ses DDC de renoncer au Hadj

L’information est un scoop. Car, la rencontre dont il s’agit s’est déroulée mercredi dans la soirée à huis clos, entre Alassane Ouattara et ses directeurs départementaux de campagne (DDC) qui s’apprêtent à se rendre à la Mecque pour le Hadj 2010. Selon des informations dignes de foi, le mentor du RDR, a ouvertement menacé chez lui à domicile, ses collaborateurs de perdre leur poste de DDC s’ils se rendaient à la Mecque. “Celui qui part alors que nous avons l’élection présidentielle le 31 octobre, perdra sa place à son retour”, aurait-il affirmé. “Je m’engage, aurait-il poursuivi, à rembourser vos billets d’avion et tout ce que vous avez engagé comme dépenses”. Pour Ouattara, tous les DDC doivent être à leur poste durant toute la durée de la campagne électorale jusqu’à la proclamation des résultats. A en croire nos sources, les DDC présents n’ont opposé aucune résistance mais dans les coulisses de l’après rencontre, certains auraient laissé entendre quelques réticences. “Et, s’il perd, on aura raté notre Hadj pour rien”,ot-ils dit. Les informations reçues de cette rencontre prouvent une chose : les DDC candidats au Hadj n’ont jamais cru à la tenue de l’élection présidentielle le 31 octobre. En effet, c’est depuis le 5 août dernier que le premier ministre Guillaume Soro a annoncé la date du 31 octobre comme celle du premier tour de la présidentielle. Et, c’est depuis le 2 septembre dernier que le commissaire divisionnaire-major Krouma Mamadou, commissaire général du Hadj 2010, a annoncé, au cours d`une conférence de presse, à la direction générale des cultes à Cocody, le départ des premiers pèlerins par un vol charter de la compagnie nationale Air Ivoire le 20 octobre prochain. C’est dire que les collaborateurs de Ouattara savaient très bien avant la date de la présidentielle et celle du départ pour le Hadj. Malgré tout, ils ont décidé de se rendre à la Mecque en accomplissant toutes les formalités. Ce qui veut dire que soit, ils ne croient pas en la capacité de leur candidat de l’emporter (d’où cette interrogation ci-dessus révélée), soit, ils sont convaincus d’un autre report de la présidentielle. En tout état de cause, on ne peut pas dire qu’il ya de la sérénité chez les républicains. Coulibaly Zié Oumar