Interdiction de campagne avant le 31 octobre : La menace de la Cei divise

La Commission électorale indépendante a produit, mardi, un communiqué interdisant l’utilisation d’affiches et de tee-shirts dans la précampagne électorale. Candidats indépendants et société civile se prononcent sur la question.

Enoh Aka N’douba (Candidat indépendant) :“La Cei s’est réveillée tardivement” « Si la Cei (Commission électorale indépendante) a laissé faire jusqu’à aujourd’hui, pourquoi veut-elle maintenant appliquer la loi ? N’est-ce pas encore créer d’autres problèmes ? Sa réaction vient en retard! Le dernier Cadre permanent de concertation a donné un mois aux candidats pour la précampagne. Il y a beaucoup d’autres problèmes à régler, notamment la sécurité des candidats
qui n’est pas encore assurée. Je crois que la Cei ne nous dit pas la vérité. A travers ce message, je comprends qu’elle n’est pas prête à organiser les élections le 31 octobre. Comme elle dit que c’est la loi, j’invite mes amis à la respecter, puisque c’est elle qui va diriger ce pays ».


Tagoua Nynsémon (Candidat indépendant) :“Mieux vaut tard que jamais” /« C’est vrai que la Cei agit un peu tard. Mais, mieux vaut tard que jamais.

Parce qu’on ne cessera jamais de mettre de l’ordre dans une maison en pagaille. Elle devra penser aussi à l’accès équitable aux médias d’Etat qui est aujourd’hui, la chasse gardée d’un seul camp. Mieux que cela, il faudrait que la Cei ait des moyens de coercition. Ce qu’elle fait, c’est une très bonne chose !
Je sui d’accord avec elle, mais je demande qu’elle aille au-delà ».

Patrick N’gouan (Société civile) :“Les médias d’Etat ont plus d’impact que…“
«Il faut dire à la Cei que l’interdiction la plus importante, c’est l’utilisation abusive des médias d’Etat, au profit de certains candidats. Elle doit commencer par-là. Les médias d’Etat ont plus d’impact que les tee-shirts et les affiches. C’est dommage que la Cei ne se réveille que maintenant».


Propos recueillis par MAE