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Société Publié le jeudi 30 septembre 2010 | Nord-Sud

Aboa Koffi, (Dg de l’Institut national de formation sociale) :“Je vais commencer à frapper”

A la suite de plusieurs faits qui lui ont été imputés, le dg de l’Infs met en garde ses accusateurs.


Il nous revient qu’il y a eu des cas de fraude lors de précédents concours d’entrée à l’Infs.

Il a fallu que je vienne ici, à l’infs, pour me rendre compte de la méchanceté des Hommes. Lorsqu’ils ont un problème avec moi, ils se dirigent toujours vers les journaux. C’est la première remarque que je veux faire. Deuxièmement, les gens sont embêtés parce que je fais, peut-être, partie des rares personnes dont l’intérim perdure. Cela les gêne. Je vous assure que si je suis directeur général quelque part, ils vont continuer à me dénigrer. C’est triste.


Que répondez-vous à ces accusations ?

Je ne suis pas un plaisantin. Je ne suis pas là pour faire n’importe quoi. Au départ, ils racontaient assez de choses sur moi. Vu qu’on ne les écoute plus, ils se tournent vers les journaux. Je me souviens très bien de deux personnes que j’ai eu à virer d’ici. Un chauffeur et un autre employé. Ces derniers ont demandé que je les aide pour leur concours de l’Infs. Cela n’a pas été possible,
alors, ils ont commencé à me vilipender. Je ne peux pas permettre à certaines personnes de faire n’importe quoi. J’ai fait partir des collaborateurs qui ont pris l’argent. C’est parce que ces derniers ont eu le courage d’avouer leurs méfaits. Mais pour les autres, je n’ai pas la moindre preuve. Je me tue pour moraliser ma structure. Je sens que je vais commencer à frapper. Je ne peux pas
admettre qu’on me vilipende inutilement. Je ne peux pas demander aux gens de lutter contre la fraude, la corruption, avoir le respect du secret professionnel et qu’on vienne m’accuser de ces faits.


Qu’en est-il de monsieur Aka Léonce ?

On avance que c’est un de vos proches que vous avez engagé ici et qui est impliqué dans les cas de fraude.


Aka Léonce est informaticien. J’ai deux catégories d’agent ici. Des fonctionnaires et des contractuels. Aka m’aide, c’est tout.


Qui a le dernier mot sur la liste des admis aux concours de l’Infs ?

Il existe un jury. Quand on a statué, c’est ce jury qui proclame la liste définitive des admis.


Qu’en est-il des cas de postes vacants en cas de décès, ou d’absence ?

Il nous revient que vous monnayez ces postes.

Le jury ne s’occupe pas des postes vacants. Ce sont des postes qui restent comme-ça. Je sais qu’il y a des aigris dans cette affaire. Ils pensent que s’ils sont à l’Infs, il faut que je leur donne ces places. Les gens ont mené une enquête sur moi pour vérifier si je prends de l’argent pendant les concours, ils n’ont rien trouvé. Au contraire, je lutte contre cela. Si vous avez bien travaillé, vous êtes admis. C’est vrai que dans certaines entreprises, vous avez la possibilité de faire entrer vos parents, quand vous travaillez là-bas. Mais au niveau des concours, on ne peut pas le faire.


On avance aussi que vous licenciez arbitrairement vos employés. Notamment Kouamé Gilbert, qui a été viré à la suite d’une histoire d’achat de véhicules…

D’abord, je n’ai pas besoin de l’avis de qui que ce soit pour acheter des véhicules. Son départ n’a rien à voir avec l’achat de véhicules. Je voulais des véhicules parce qu’il n’y en avait pas. Je n’ai pas envie de rentrer dans les détails de cette histoire. Mais il a été viré pour autre chose.


Quelle raison ?

Je vous ai dit que je ne veux pas entrer dans les détails. Je ne peux pas travailler avec quelqu’un qui est nul. Que voulez-vous qu’on fasse de quelqu’un qui ne sait pas rédiger un Pv ?


Il semble que lorsque les marques de véhicules ont été changées, M Kouamé a relevé que le bordereau n’avait pas été adapté…il fallait adapter la commande aux véhicules de la marque...

Je n’ai pas envie de rentrer dans ces détails…les véhicules sont là. Qu’on me
reproche autre chose, mais pas cela.

l Les coûts ont-ils changé avec le changement de marque…
Je ne peux pas vous le dire. J’ai eu une enveloppe de 86 millions de Fcfa pour
acheter des véhicules, je les ai achetés.


Est-ce vrai que 60% des revenus des établissements d’éducation préscolaire sont
reversés à l’Infs ?
Je m’excuse, mais ce n’est pas le cas. Ce sont des recettes non-fiscales. Il y a
des recettes fiscales reconnues par le budget de l’Etat. Par exemple, quand on
organise des concours, on fait payer les pochettes aux candidats, cela rentre
dans le fonctionnement de l’Infs. On a fait un séminaire récemment à
Grand-Bassam, pour coordonner tout ça. Mais sachez que nous ne gérons pas cela.
Ce sont ces établissements, eux-mêmes, qui gèrent leur budget.

Il nous revient aussi que les dons qu’on vous octroie sont soustraits dans votre
budget.

C’est méchant ! Chaque structure, comme les pouponnières, a son budget. Les dons
que nous leur remettons, sont complémentaires. Ces allégations ne peuvent pas
marcher. C’est une information ridicule. Dans notre budget, par exemple, si on
vous donne 10 millions fcfa pour acheter quelque chose, vous l’achetez.
Maintenant, si quelqu’un vient vous donner cette chose, vous ne pouvez pas
déduire cela du budget.


Si...
Ce n’est pas possible. Prenez votre temps et allez-y demander vous-même. Ils
vous ont trahi.


Interview réalisée par Cissé Sindou
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