Le vendredi 16 octobre de cette année, après avoir déposé son dossier de candidature devant la CEI, Laurent Gbagbo avait étonné l’opinion publique en affirmant qu’il « était candidat 100% et président 100% ». Il n’avait pas précisé, à l’occasion, à quel moment l’on pouvait distinguer ces deux personnalités l’une de l’autre. Déjà à l’époque, des voix s’étaient élevées pour dénoncer cette façon de faire et de voir les choses. Ce flou entretenu pourrait permettre des abus de tout genre, entendait-on dire. Ceux qui pensaient ainsi, n’avaient pas tort. Aujourd’hui, Laurent Gbagbo va en campagne en utilisant les moyens de l’Etat. Sous prétexte de voyages d’Etat ou de voyages de travail, tout l’appareil et tous les moyens de l’Etat sont mis à la disposition du candidat Laurent Gbagbo.
Récemment, alors qu’officiellement il se rendait dans le Zanzan en voyage de travail, son journal, « Notre Voie », publiait ce même itinéraire, en précisant bien, à la page 2 de l’édition du 27 septembre : « Programme de campagne du candidat Laurent Gbagbo ». Le tout concluant un bel article de présentation entretenant bien l’ambiguïté. Le confrère a proclamé, parlant de son candidat : «Aux affaires pour la Nation, mais en campagne aussi ». Oubliant de nous dire à quel moment le candidat cède la place au chef de l’Etat. Tout le monde a pu vérifier qu’arrivé sur le lieu de ce qui avait été annoncé comme un voyage de travail, le candidat Laurent Gbagbo s’est plutôt mis à faire totalement campagne. Au cours de ce voyage de travail pour lequel l’Etat a mis des moyens à sa disposition, le candidat du FPI s’est mis à brocarder ses adversaires politiques et à faire des promesses électorales. Dans le Zanzan, ce n’était pas le Chef de l’Etat qui rendait visite à des concitoyens, mais bien un candidat sollicitant les suffrages des électeurs. Laurent Gbagbo a triché en disant qu’il s’y rendait en visite de travail. Il triche quand il mobilise les moyens de l’Etat pour son propre compte. Il fait des abus de biens sociaux quand il utilise l’argent et les véhicules de tous les Ivoiriens pour son compte personnel. Il triche quand il utilise les symboles de l’Etat pour sa campagne. Déjà à la télévision nationale, à cause de cette confusion entretenue, le candidat Gbagbo bénéficie d’un traitement spécial qui défavorise ses adversaires. Ce qui n’est pas équitable. Or, le respect de la démocratie est dans ce détail.
Daniel Koro Bah
Récemment, alors qu’officiellement il se rendait dans le Zanzan en voyage de travail, son journal, « Notre Voie », publiait ce même itinéraire, en précisant bien, à la page 2 de l’édition du 27 septembre : « Programme de campagne du candidat Laurent Gbagbo ». Le tout concluant un bel article de présentation entretenant bien l’ambiguïté. Le confrère a proclamé, parlant de son candidat : «Aux affaires pour la Nation, mais en campagne aussi ». Oubliant de nous dire à quel moment le candidat cède la place au chef de l’Etat. Tout le monde a pu vérifier qu’arrivé sur le lieu de ce qui avait été annoncé comme un voyage de travail, le candidat Laurent Gbagbo s’est plutôt mis à faire totalement campagne. Au cours de ce voyage de travail pour lequel l’Etat a mis des moyens à sa disposition, le candidat du FPI s’est mis à brocarder ses adversaires politiques et à faire des promesses électorales. Dans le Zanzan, ce n’était pas le Chef de l’Etat qui rendait visite à des concitoyens, mais bien un candidat sollicitant les suffrages des électeurs. Laurent Gbagbo a triché en disant qu’il s’y rendait en visite de travail. Il triche quand il mobilise les moyens de l’Etat pour son propre compte. Il fait des abus de biens sociaux quand il utilise l’argent et les véhicules de tous les Ivoiriens pour son compte personnel. Il triche quand il utilise les symboles de l’Etat pour sa campagne. Déjà à la télévision nationale, à cause de cette confusion entretenue, le candidat Gbagbo bénéficie d’un traitement spécial qui défavorise ses adversaires. Ce qui n’est pas équitable. Or, le respect de la démocratie est dans ce détail.
Daniel Koro Bah
