La commission nationale de lutte contre la prolifération et la circulation des armes légères est en campagne pour des élections apaisées.
En prélude à l'élection présidentielle du 31 octobre 2010, le Colonel Ange Kessy, Commissaire du gouvernement, était tout récemment, à la Garde républicaine de Yamoussoukro pour expliquer la conduite à tenir aux Forces de défense et de sécurité (Fds) en cette période électorale. Il a appelé ses frères d'armes au sens de " la responsabilité " et à "la retenue". Pour lui, les Forces armées " ne doivent pas utiliser leurs armes n'importe comment ". C'est pourquoi, il a tenu à se prononcer sur le champ d'actions des forces publiques. Notamment les activités de maintien de l'ordre, les conditions d'ouverture de feu et la notion de légitime défense. Cette rencontre s'inscrit dans le cadre de la campagne nationale de sensibilisation pour des élections sans violence armée organisée par la Commission nationale de lutte contre la prolifération et la circulation illicite des armes légères et de petit calibre (Comnat-Ci), en collaboration avec le Réseau d'actions sur les armes légères en Afrique de l'Ouest, section Côte d'Ivoire (Rasalao-Ci). Avec la participation du Fonds des Nations unies pour les femmes (Unifem) en vue de l'intégration de la dimension genre dans la sécurisation du processus électoral. " Mon arme, c'est mon vote ", c'est le thème de cette campagne qui a pour objectif de contribuer à la création d'un environnement sécuritaire et à l'instauration d'un climat de paix. La rencontre a enregistré la présence, entre autres, du Général Kouakou Nicolas, Commandant du Centre de commandement intégré (Cci), du Comandant de la Garde républicaine, Kipré Tapéko, du Commissaire Dosso, chef district de police de Yamoussoukro. Le Colonel Ange Kessy, dans son intervention, a insisté sur la notion de discipline et d'obéissance dans l'armée. " Vous ne pouvez pas user de vos armes sans l'autorisation de vos supérieurs ", a-t-il insisté. L'orateur s'est également attardé sur la notion de neutralité des Fds. Pour lui, le travail des forces publiques pendant la période électorale est d'assurer le maintien de l'ordre "sans parti pris ". "Evitez de tomber dans les passions en cette période électorale", a-t-il conseillé. Parlant des conditions d'ouverture de feu, il a dit que les militaires doivent se référer aux ordres des supérieurs. Mais il a exhorté ses frères d'armes à rester vigilants et à " ne pas faire usage des armes quand l'ordre qui vient du supérieur hiérarchique est manifestement illégal ", au risque de s'exposer à des poursuites pénales prévues par l'article 497 du code militaire. C'est une peine d'emprisonnement qui va de 2 à 10 ans. Il a cité, pour étayer son propos, l'exemple des manifestations non armées de foule. Sur le point de la légitime défense, le commissaire du gouvernement a expliqué qu'elle doit induire des actes proportionnels. " On peut parler de légitime défense lorsque les personnes qui vous attaquent viennent avec les mêmes armes que vous ", précisera-t-il. Michèle Pépé qui portait la double casquette du Rasalao-Ci et de l'Unifem. Elle a plaidé auprès des Fds pour veiller particulièrement sur les femmes afin de les protéger des violences et leur permettre d'exprimer librement leur vote. Car dénoncera Mme Pépé, " les femmes sont trop victimes de nombreuses restrictions dans notre société ". Le Contrôleur général Désiré Adjoussou, président de la Comnat a, quant à lui, insisté sur le volet usage abusif des armes. Les Fds qui ont selon lui " le monopole de la violence légitime ", ne doivent pas faire un usage abusif de leurs armes à feu. " User des armes pour vous doit être l'exception et non la règle ", a-t-il martelé. Il a ajouté que l'intervention des Fds pendant cette élection doit être proportionnée, légale et non arbitraire pour le bon déroulement des élections dans l'intérêt général de la Côte d'Ivoire. Après la rencontre, la délégation de la Comnat-Ci mettra le cap sur Korhogo, pour une rencontre avec le Cci et les Forces armées des forces nouvelles (Fafn).
Jean-Baptiste Essis
Jejbessis8@gmail.com
En prélude à l'élection présidentielle du 31 octobre 2010, le Colonel Ange Kessy, Commissaire du gouvernement, était tout récemment, à la Garde républicaine de Yamoussoukro pour expliquer la conduite à tenir aux Forces de défense et de sécurité (Fds) en cette période électorale. Il a appelé ses frères d'armes au sens de " la responsabilité " et à "la retenue". Pour lui, les Forces armées " ne doivent pas utiliser leurs armes n'importe comment ". C'est pourquoi, il a tenu à se prononcer sur le champ d'actions des forces publiques. Notamment les activités de maintien de l'ordre, les conditions d'ouverture de feu et la notion de légitime défense. Cette rencontre s'inscrit dans le cadre de la campagne nationale de sensibilisation pour des élections sans violence armée organisée par la Commission nationale de lutte contre la prolifération et la circulation illicite des armes légères et de petit calibre (Comnat-Ci), en collaboration avec le Réseau d'actions sur les armes légères en Afrique de l'Ouest, section Côte d'Ivoire (Rasalao-Ci). Avec la participation du Fonds des Nations unies pour les femmes (Unifem) en vue de l'intégration de la dimension genre dans la sécurisation du processus électoral. " Mon arme, c'est mon vote ", c'est le thème de cette campagne qui a pour objectif de contribuer à la création d'un environnement sécuritaire et à l'instauration d'un climat de paix. La rencontre a enregistré la présence, entre autres, du Général Kouakou Nicolas, Commandant du Centre de commandement intégré (Cci), du Comandant de la Garde républicaine, Kipré Tapéko, du Commissaire Dosso, chef district de police de Yamoussoukro. Le Colonel Ange Kessy, dans son intervention, a insisté sur la notion de discipline et d'obéissance dans l'armée. " Vous ne pouvez pas user de vos armes sans l'autorisation de vos supérieurs ", a-t-il insisté. L'orateur s'est également attardé sur la notion de neutralité des Fds. Pour lui, le travail des forces publiques pendant la période électorale est d'assurer le maintien de l'ordre "sans parti pris ". "Evitez de tomber dans les passions en cette période électorale", a-t-il conseillé. Parlant des conditions d'ouverture de feu, il a dit que les militaires doivent se référer aux ordres des supérieurs. Mais il a exhorté ses frères d'armes à rester vigilants et à " ne pas faire usage des armes quand l'ordre qui vient du supérieur hiérarchique est manifestement illégal ", au risque de s'exposer à des poursuites pénales prévues par l'article 497 du code militaire. C'est une peine d'emprisonnement qui va de 2 à 10 ans. Il a cité, pour étayer son propos, l'exemple des manifestations non armées de foule. Sur le point de la légitime défense, le commissaire du gouvernement a expliqué qu'elle doit induire des actes proportionnels. " On peut parler de légitime défense lorsque les personnes qui vous attaquent viennent avec les mêmes armes que vous ", précisera-t-il. Michèle Pépé qui portait la double casquette du Rasalao-Ci et de l'Unifem. Elle a plaidé auprès des Fds pour veiller particulièrement sur les femmes afin de les protéger des violences et leur permettre d'exprimer librement leur vote. Car dénoncera Mme Pépé, " les femmes sont trop victimes de nombreuses restrictions dans notre société ". Le Contrôleur général Désiré Adjoussou, président de la Comnat a, quant à lui, insisté sur le volet usage abusif des armes. Les Fds qui ont selon lui " le monopole de la violence légitime ", ne doivent pas faire un usage abusif de leurs armes à feu. " User des armes pour vous doit être l'exception et non la règle ", a-t-il martelé. Il a ajouté que l'intervention des Fds pendant cette élection doit être proportionnée, légale et non arbitraire pour le bon déroulement des élections dans l'intérêt général de la Côte d'Ivoire. Après la rencontre, la délégation de la Comnat-Ci mettra le cap sur Korhogo, pour une rencontre avec le Cci et les Forces armées des forces nouvelles (Fafn).
Jean-Baptiste Essis
Jejbessis8@gmail.com