Lorsqu’en Noel 1999, le général Guéi et ses jeunes gens prenaient le pouvoir par la force, en renversant le président élu, Henri Konan Bédié, les Ivoiriens, dans leur grande majorité, comprirent que la Côte d’Ivoire venait de rentrer, de façon irréversible, dans une spirale de violence et de désordre tous azimuts. En effet, les dix mois de dictature militaire confirmèrent l’inquiétude du peuple ivoirien. Le bafoument quotidien des libertés publiques, l’intimidation, le comportement irresponsable né de la loi du plus fort, la violation flagrande des droits de l’homme, ont achevé de cristalliser dans l’esprit des Ivoiriens que le pays d’Houphouêt -Boigny allait sombrer dans l’aventure. Les élections de l’année 2000 qui ont sonné le glas du régime militaire, permirent donc à une caste de politiciens voraces, avides de gains faciles, d’occuper le palais présidentiel. « Nous avons été élus dans des conditions calamiteuses », dira le chef des refondateurs, qui reconnaissait ainsi l’illégalité et l’illégitimité d’un régime dit d’intellectuels. Aussi, peut-on affirmer que les militaires, en faisant partir le président Bédié, régulièrement élu, ont fait naitre en Côte d’Ivoire une atmosphère de tension politique inédite qui fit le lit de la guerre de 2002. La nation ivoirienne est devenue, dans la sous-région, un pays quelconque, qui n’inspire plus ni confiance, ni respect. Les dirigeants font ce qui leur chante, s’embourgeoisent à souhait, collaborent honteusement avec leurs agresseurs, pillent l’économie, donnant l’image de personnes suffisantes et hautaines, font le culte du plaisir mondain, au grand préjudice du peuple qui a faim, et qui se débat pour survivre. L’on se souvient encore des promesses fallacieuses du candidat Gbagbo Laurent pour le bien être des populations ivoiriennes lors de la campagne présidentielle de 2000 : « Si vous me donnez votre suffrage, je ferai l’école gratuite, l’assurance maladie universelle, la libéralisation de la tenue scolaire, et la pension de retraite des planteurs. » Tout le peuple sait aujourd’hui que c’était juste des paroles en l’air. Au contraire, ce sont les déchets toxiques, les crimes économiques, l’apologie du copinage, et les calculs de petits politiciens pour se maintenir coûte que coûte au pouvoir, qui ont été servis au peuple qui, naguère naïf, lui avait accordé ses voix. Aujourd’hui, c’est différent. Le peuple de Côte d’Ivoire, qui n’est pas masochiste, a compris qu’il faut revenir à l’ancien système, recomposer avec le parti sexagénaire en votant massivement son candidat, Henri Konan Bédié, le sphinx qui renait toujours de ses cendres. Ce sera là, l’occasion pour les Ivoiriens de redorer le blason de leur pays terni par le séjour d’incompétents au palais présidentiel. Henri Konan Bédié, de par le passé glorieux de la Côte-d’Ivoire, est le candidat indiqué pour repositionner la terre d’hospitalité à son niveau normal, pardon, naturel.
Dos
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