Deux lieux différents, même message. Celui de la foi en une Côte d’Ivoire nouvelle, sortie de cette situation de ni paix ni guerre, avec la tenue de l’élection présidentielle. C’est l’adresse faite hier par Monseigneur Jean Pierre Kutwa, Archevêque d’Abidjan aux fidèles paroissiens de Saint Jean et Sain Jacques, à Cocody et II Plateaux. Monseigneur Jean Pierre Kutwa qui a célébré la messe de 7 h à Saint -Jean et celle de 9 h à Saint -Jacques, a dit être venu partager avec les paroissiens «la conviction que la paix est plus que jamais à notre portée et que nous devons tous y souscrire». Conscient de la situation actuelle du pays, a-t-il poursuivi, «moi, votre premier pasteur, j’estime qu’il est de mon devoir devant cet évènement national majeur qui approche, de rappeler à vos consciences de chrétiens et de croyants d’autres religions, les implications morales et spirituelles que supposent une bonne préparation à ces élections». Le guide religieux a invité les catholiques à avoir foi en la tenue de l’élection présidentielle qui «même si elle ne constitue pas pour nous la panacée, n’en n’est pas moins le début d’une ère nouvelle». C’est pourquoi, dira-t-il à l’endroit des fidèles paroissiens, «je suis venu partager avec vous, ma conviction que nous avons tous intérêt à aller à ces élections, à prendre part au vote. C’est un acte de foi que je suis venu partager avec vous. Foi en ce qu’ils (les hommes politiques) daigneront respecter leurs engagements, notamment, le code de bonne conduite qu’ils ont signé librement, pour nous donner enfin ces élections tant attendues». Pour l’homme de Dieu, s’il est vrai qu’ à quelques 28 jours, quelques interrogations subsistent encore et qui pourront «nous incliner à croire que les élections, ce n’est vraiment pas pour demain la veille», notamment, la distribution effective des cartes d’identité et d’électeurs et que faire en cas d’erreur sur ces précieux documents, ou, à quand l’affichage complet des bureaux et lieux de vote, «notre foi nous invite à aller au-delà de ce qui est apparent». Convaincu que cette foi-ci est la bonne, l’Archevêque d’Abidjan a mis en garde les fidèles qui refuseraient d’aller voter ou qui tenteraient de monnayer leu voix. «La Côte d’Ivoire nouvelle que nous appelons de tous nos vœux, doit se construire avec toutes les forces qui la composent. Nul n’a le droit de se mettre en retrait de ce que notre pays va vivre dans quelques jours. (…) Le devoir de vote est un des devoirs fondamentaux des citoyens d’un pays. Par le vote, le citoyen exprime librement son opinion personnelle, sa sensibilité politique et son appréciation des hommes politiques et des institutions. (…) Le bon vote ne saurait tolérer ni l’abstention facile, ni l’absentéisme inconscient, ni la légèreté coupable. Je vous exhorte donc à sortir massivement pour le candidat de votre choix. Ne laissez personne choisir pour vous celui qui devra présider à la destinée de notre pays. Aujourd’hui, Dieu agit encore dans notre monde et c’est par nous qu’il agit. Refuser d’agir, refuser de voter, c’est en fin de compte, empêcher Dieu d’agir dans notre histoire», a-t-il prévenu.
L’Archevêque d’Abidjan compte parcourir tout son archidiocèse pour délivrer ses messages jusqu’à l’élection présidentiel. Lesquels messages a-t-il indiqué, seront relayés par les prêtes. Ainsi, le dimanche prochain, il compte se prononcer sur l’attitude à tenir par les électeurs catholiques face aux différents mots d’ordre de leurs partis politiques.
Dao Maïmouna
L’Archevêque d’Abidjan compte parcourir tout son archidiocèse pour délivrer ses messages jusqu’à l’élection présidentiel. Lesquels messages a-t-il indiqué, seront relayés par les prêtes. Ainsi, le dimanche prochain, il compte se prononcer sur l’attitude à tenir par les électeurs catholiques face aux différents mots d’ordre de leurs partis politiques.
Dao Maïmouna