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Politique Publié le mardi 5 octobre 2010 |

Côte d’Ivoire Relance du dialogue entre Paris et Abidjan

© Par DR
Coopération : 25è Sommet France-Afrique à Nice, France
Nicolas Sarkozy à la tribune, lors de l`ouverture du sommet, à Nice, le 31 mai 2010
Lesoir-echos.maroc - Le secrétaire général de l’Elysée, Claude Guéant, s’est rendu en Côte d’Ivoire pour rencontrer les leaders politiques du pays.

Il a exprimé sa confiance dans la tenue de l’élection présidentielle au 31 octobre, objet de multiples reports depuis 2005.

Claude Guéant, bras droit du président français Nicolas Sarkozy, s’est rendu ce week-end en Côte d’Ivoire. L’objectif de cette visite était double pour la France. Il s’agissait en effet de rapprocher les deux pays après de lourdes tensions, tout en jaugeant la préparation de l’élection présidentielle prévue au 31 octobre. Il s’est entretenu, samedi soir, avec le président Laurent Gbagbo à Yamoussoukro, renouant le dialogue interrompu entre Paris et Abidjan. Puis, il a rencontré le lendemain matin le Premier ministre et chef de l’ex-rébellion, Guillaume Soro, ainsi que les opposants Henri Konan Bédié et Alassane Ouattara. Les dossiers sensibles, tels que l’élection présidentielle ou encore les évènements de 2004, ont été abordés lors de ces rencontres.

Cette visite du secrétaire de l’Elysée à Abidjan marque un franc rapprochement entre la Côte d’Ivoire et l’ex-puissance coloniale française. Les relations entre les deux pays se sont détériorées depuis la crise de 2002, à la suite du putsch manqué contre Laurent Gbagbo. Suite à cet événement, le pays avait été coupé en deux et le vote présidentiel avait été reporté à plusieurs reprises. Les importantes tensions entre Paris et Abidjan avaient atteint des sommets en novembre 2004, avec un bombardement meurtrier de l’aviation ivoirienne sur un camp militaire français à Bouaké suivis par des affrontements sanglants entre armée française et manifestants ivoiriens à Abidjan. Afin de tourner la page de cet épisode noir des relations entre les deux pays, le dédommagement des victimes ivoiriennes de l’armée française en novembre 2004 a été évoqué. Laurent Gbagbo a, quant à lui, déjà esquissé un premier pas dans cette perspective, en appuyant la réhabilitation d’écoles françaises et le dédommagement de certaines entreprises saccagées lors des manifestations. Un règlement à l’amiable est donc envisagé par les deux camps pour le contentieux politique franco-ivoirien.

Le collaborateur de Nicolas Sarkozy est allé jusqu’à évoquer un « partenariat d’exception » entre les deux pays, si le gouvernement ivoirien adhère au projet. Ce partenariat devrait comporter plusieurs volets, allant du culturel au sécuritaire, en passant par une coopération économique accrue. « Une page de l’histoire de la Côte d’Ivoire est en train de se tourner, une ère nouvelle s’annonce », s’est réjoui Claude Guéant. Mais une des conditions à ce renouveau des relations franco-ivoiriennes réside dans la tenue des élections présidentielles du 31 octobre. Le bras droit du président français a annoncé que la France souhaitait «une totale transparence» pour ce scrutin. «Je suis confiant dans tous les propos que j’ai entendus. Tous m’ont présenté cette date du premier tour de l’élection présidentielle comme une certitude», a-t-il déclaré devant la presse dimanche matin, à la suite des rencontres avec les leaders politiques. «J’ai compris que tout était mis en place pour que cette date soit tenue», a-t-il ajouté. En vue du scrutin, la France devrait notamment appuyer une levée partielle de l’embargo sur les armes décidée par la résolution 1572 des Nations unies en 2004. Claude Guéant a indiqué vouloir permettre à la Côte d’Ivoire de se doter de «matériel de sécurité à l’exception d’armes létales» pour sécuriser le scrutin.

Celine Girard
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