A moins d'un mois du premier tour de l'élection présidentielle, et quelques jours après la rencontre entre le Premier ministre, Guillaume Soro, les responsables des médias publics et les instances de régulation, Reporters sans frontières salue la volonté affichée par les autorités ivoiriennes de garantir, dans les médias publics, un accès équitable aux différents candidats.
La réussite de l'organisation de l'élection présidentielle, attendue depuis plusieurs années et prévue pour le 31 octobre prochain, ne passera pas sans un traitement juste et équitable de la campagne dans les médias. C'est pourquoi nous appelons la Radio-Télévision Ivoirienne (RTI) à jouer le jeu de la démocratie en se conformant aux règles du code électoral en matière d'accès des candidats aux antennes. Nous demandons également à l'ensemble des organes de presse écritede ne pas attiser les tensions lorsque débutera officiellement la compétition électorale.
Mandatée par l’Union européenne, Reporters sans frontières rappelle qu'elle effectuera, à partir du début de la campagne électorale officielle, un travail d’observation des médias – à la fois quantitatif (répartition du temps d’antenne) et qualitatif (traitement de chaque candidat dans les médias).
Le 1er octobre 2010, le Premier ministre Guillaume Soro s'est entretenu avec le ministre de la Communication, Ibrahim Sy Savané, le représentant du facilitateur de la crise ivoirienne, Boureima Badini, le directeur général de la Radio-Télévision Ivoirienne (RTI), Brou Amessan, le directeur général du quotidien Fraternité Matin, Jean-Baptiste Akrou, et les responsables du Conseil national de la communication audiovisuelle (CNCA) et du Conseil national de la presse (CNP).
S'appuyant sur l'article 30 du code électoral, qui garantit un accès équitable et impartial des différents candidats aux médias d'Etat, Guillaume Soro a demandé aux responsables de presse de veiller à la stricte application de la loi.
Le Premier ministre a également ordonné la fermeture des radios et télévisions "pirates" émettant dans les zones sous contrôle des ex-rebelles. En décembre 2009, le CNCA avait déjà pris la décision n° 2009-07 "portant arrêt immédiat de toute diffusion d’émissions télévisées non autorisées en zones centre, nord et ouest (CNO)". Quant aux radios émettant en zones CNO, elles avaient été appelées à "régulariser impérativement leur situation juridique, dans un délai qui ne peut excéder trente jours". Les ex-rebelles avaient immédiatement fait savoir qu’ils s’opposaient à la décision du CNCA et qu’ils maintenaient les émissions de leurs médias audiovisuels.
Cinq jours après la déclaration de Guillaume Soro, les médias pirates du nord du pays, estimés à une trentaine de radios et six chaines de télévision, continuent toujours d'émettre, empêchant ainsi une couverture totale du territoire par la RTI.
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Ambroise PIERRE
Bureau Afrique / Africa Desk
Reporters sans frontières / Reporters Without Borders
47, rue Vivienne
75002 Paris, France
Tel : (33) 1 44 83 84 76
Fax : (33) 1 45 23 11 51
Email : afrique@rsf.org / africa@rsf.org
Web : www.rsf.org
Twitter : RSF_RWB
La réussite de l'organisation de l'élection présidentielle, attendue depuis plusieurs années et prévue pour le 31 octobre prochain, ne passera pas sans un traitement juste et équitable de la campagne dans les médias. C'est pourquoi nous appelons la Radio-Télévision Ivoirienne (RTI) à jouer le jeu de la démocratie en se conformant aux règles du code électoral en matière d'accès des candidats aux antennes. Nous demandons également à l'ensemble des organes de presse écritede ne pas attiser les tensions lorsque débutera officiellement la compétition électorale.
Mandatée par l’Union européenne, Reporters sans frontières rappelle qu'elle effectuera, à partir du début de la campagne électorale officielle, un travail d’observation des médias – à la fois quantitatif (répartition du temps d’antenne) et qualitatif (traitement de chaque candidat dans les médias).
Le 1er octobre 2010, le Premier ministre Guillaume Soro s'est entretenu avec le ministre de la Communication, Ibrahim Sy Savané, le représentant du facilitateur de la crise ivoirienne, Boureima Badini, le directeur général de la Radio-Télévision Ivoirienne (RTI), Brou Amessan, le directeur général du quotidien Fraternité Matin, Jean-Baptiste Akrou, et les responsables du Conseil national de la communication audiovisuelle (CNCA) et du Conseil national de la presse (CNP).
S'appuyant sur l'article 30 du code électoral, qui garantit un accès équitable et impartial des différents candidats aux médias d'Etat, Guillaume Soro a demandé aux responsables de presse de veiller à la stricte application de la loi.
Le Premier ministre a également ordonné la fermeture des radios et télévisions "pirates" émettant dans les zones sous contrôle des ex-rebelles. En décembre 2009, le CNCA avait déjà pris la décision n° 2009-07 "portant arrêt immédiat de toute diffusion d’émissions télévisées non autorisées en zones centre, nord et ouest (CNO)". Quant aux radios émettant en zones CNO, elles avaient été appelées à "régulariser impérativement leur situation juridique, dans un délai qui ne peut excéder trente jours". Les ex-rebelles avaient immédiatement fait savoir qu’ils s’opposaient à la décision du CNCA et qu’ils maintenaient les émissions de leurs médias audiovisuels.
Cinq jours après la déclaration de Guillaume Soro, les médias pirates du nord du pays, estimés à une trentaine de radios et six chaines de télévision, continuent toujours d'émettre, empêchant ainsi une couverture totale du territoire par la RTI.
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