Malgré les nombreux scandales qui secouent son régime, la faible mobilisation des Ivoiriens lors des meetings politique du candidat Laurent Gbagbo à travers le pays et l'inexistence d'un projet de société crédible, le candidat de la minorité présidentielle affiche une sérénité déconcertante par rapport au scrutin du 31 octobre 2010. Laurent Gbagbo et le Fpi, qui n'attendront pas les résultats du vote pour confisquer le pouvoir, sont depuis plusieurs jours au laboratoire. Selon une source bien introduite, le Fpi qui redoute la défaite de son champion, prépare l'opération "la finale des finales", l'équivalent de l'assaut final de février 1992. Signalons que cette opération, qui se prépare activement à l'université d'Abidjan Cocody, intervient après la participation du chef de l'Etat, Laurent Gbagbo, aux festivités des 20 ans de la Fesci. Depuis cette visite, à l'université, notre source indique que de très hauts responsables du Fpi n'ont plus quitté les lieux. Ainsi tous les soirs, des barons du parti au pouvoir se concertent avec des jeunes patriotes ainsi que des étudiants de la Fesci en vue de peaufiner l'opération baptisée "la finale des finales". Cette opération, toujours selon notre source, consiste à installer la chienlit avant le jour même du vote. Il s'agit, le jour du scrutin, pour les militants Fpi de prendre d'assaut les lieux de vote tôt le matin et ensuite se préparer, après avoir accompli son devoir civique, à semer la pagaille. Dans cette opération qui concerne uniquement le district d'Abidjan, il s'agira pour le camp présidentiel de mettre la capitale économique et administrative de la Côte d'Ivoire aux ordres du Fpi. Il est donc envisagé la destruction de magasins et boutiques et plusieurs autres biens déjà identifiés. Des projets d'assassinats sont planifiés dans des quartiers ciblés. A en croire notre source, l'opération est imminente Comment peut-on imaginer un seul instant que le candidat Laurent Gbagbo dont les sondages de Sofres donnaient déjà vainqueur et le seul des 14 candidats qui a fait enrôler 4.000.000 d'électeurs sur 5.700.000 tente de se livrer à un exercice aussi funeste ? Le chef de l'Etat, 100% président de la République et 100% candidat déclaré, est-il déjà assuré de sa défaite ? Assurément, oui !
Patrice Yao
Patrice Yao