Les fonds semblent faire, de plus en plus, défaut aux candidats à la présidentielle.
Il y a des signes qui ne trompent pas. Les candidats qui s’alignent pour la présidentielle du 31 octobre prochain, montrent des signes d’essoufflement financier. Et, même les poids lourds de la scène politique n’échappent pas à cette situation. Cinq années d’attente meublées par plus de dix-sept mois de pré-campagne, ça use forcément. « Je me demande ce que la campagne va coûter ! », s’exclamait, samedi dernier, Alassane Ouattara, candidat du Rassemblement des républicains (Rdr). C’était à la faveur d’un dîner-gala organisé par la direction de campagne d’Abidjan-Sud, pour collecter des fonds aux fins de soutenir la pré-campagne et surtout la campagne de l’ancien Premier ministre. Aveux saisissants, venant d’Alassane Ouattara qui confiait, il y a un an, au terme d’une tournée dans la région du N’Zi-Comoé qu’il était capable de tenir le rythme de la campagne aussi longtemps que cela s’imposait à lui. Mais, ce qui est important à rappeler, c’est que le candidat ‘’républicain’’ n’est pas le seul ténor à être visité par la conjoncture. Car, en réalité, les différentes campagnes de collecte de fonds organisées çà et là par des bonnes volontés à l’intention d’Henri Konan Bédié ou de Laurent Gbagbo rendent bien compte des soucis financiers qui pointent à l’horizon dans les états-majors. Depuis un an, Zié Daouda Coulibaly, président de la ‘’Fondation espoir’’, a emboîté le pas aux cadres du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci-Rda) qui ont payé la caution de 20 millions de leur champion. Le jeune disciple du sphinx de Daoukro s’est engagé dans une campagne de collecte de fonds à travers des galas, des concerts, des albums musicaux… De source proche de l’ancien parti au pouvoir, la sècheresse financière a bel et bien visité les caisses du Pdci-Rda, même si les conséquences apparaissent maîtrisables.
Le 12 septembre dernier, le chef de l’Etat sortant, Laurent Gbagbo, soupçonné par ses challengers de distribuer, à tour de bras, l’argent du contribuable pour séduire les électeurs, a invité ses ‘’sœurs’’ à s’engager dans une campagne militante. Ce faisant, le candidat de la majorité présidentielle enjoignait ainsi ses partisans à ne pas mettre de l’argent au-devant de sa campagne. Un signe supplémentaire qui rappelle, sans doute, que la source n’est pas intarissable. Surtout en ces temps de scandales financiers qui éclaboussent tout le monde. Mais bien plus que les poids lourds qui peuvent, malgré tout, compter sur de puissants soutiens à l’extérieur, ce sont davantage les petits candidats qui font les frais de la conjoncture. Nombreux sont parmi eux, ceux qui sont véritablement en panne sèche. D’où le S.O.S lancée le 14 septembre dernier au Premier ministre par neuf candidats à la présidentielle. Estimant d’une part que la pré-campagne est budgétivore et que d’autre part, ils sont victimes d’une injustice (notamment face aux trois principaux candidats qui bénéficient de subventions), ils ont clairement émis le vœu d’être ‘’dédommagés’’. En attendant que Guillaume Soro fasse diligence à leur requête, certains parmi ces candidats ont décidé de ne pas rester les bras croisés. Confection et vente de gadgets à l’effigie du leader ou du candidat, organisation de jeux-tombola ou de dîner-gala, etc., rien n’est négligé. La dernière initiative en date en la matière, s’agissant des poids-plumes de la compétition, est à mettre au compte de Gnamien Konan, candidat de l’Union pour la Côte d’Ivoire (Upci). Il a signé un contrat avec un opérateur des Nouvelles technologies de l’information et de la communication pour amener ses sympathisants à contribuer au financement de sa campagne. «Nous espérons par ce mécanisme avoir les moyens pour animer les prochains meetings», a-t-il indiqué.
Marc Dossa
Il y a des signes qui ne trompent pas. Les candidats qui s’alignent pour la présidentielle du 31 octobre prochain, montrent des signes d’essoufflement financier. Et, même les poids lourds de la scène politique n’échappent pas à cette situation. Cinq années d’attente meublées par plus de dix-sept mois de pré-campagne, ça use forcément. « Je me demande ce que la campagne va coûter ! », s’exclamait, samedi dernier, Alassane Ouattara, candidat du Rassemblement des républicains (Rdr). C’était à la faveur d’un dîner-gala organisé par la direction de campagne d’Abidjan-Sud, pour collecter des fonds aux fins de soutenir la pré-campagne et surtout la campagne de l’ancien Premier ministre. Aveux saisissants, venant d’Alassane Ouattara qui confiait, il y a un an, au terme d’une tournée dans la région du N’Zi-Comoé qu’il était capable de tenir le rythme de la campagne aussi longtemps que cela s’imposait à lui. Mais, ce qui est important à rappeler, c’est que le candidat ‘’républicain’’ n’est pas le seul ténor à être visité par la conjoncture. Car, en réalité, les différentes campagnes de collecte de fonds organisées çà et là par des bonnes volontés à l’intention d’Henri Konan Bédié ou de Laurent Gbagbo rendent bien compte des soucis financiers qui pointent à l’horizon dans les états-majors. Depuis un an, Zié Daouda Coulibaly, président de la ‘’Fondation espoir’’, a emboîté le pas aux cadres du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci-Rda) qui ont payé la caution de 20 millions de leur champion. Le jeune disciple du sphinx de Daoukro s’est engagé dans une campagne de collecte de fonds à travers des galas, des concerts, des albums musicaux… De source proche de l’ancien parti au pouvoir, la sècheresse financière a bel et bien visité les caisses du Pdci-Rda, même si les conséquences apparaissent maîtrisables.
Le 12 septembre dernier, le chef de l’Etat sortant, Laurent Gbagbo, soupçonné par ses challengers de distribuer, à tour de bras, l’argent du contribuable pour séduire les électeurs, a invité ses ‘’sœurs’’ à s’engager dans une campagne militante. Ce faisant, le candidat de la majorité présidentielle enjoignait ainsi ses partisans à ne pas mettre de l’argent au-devant de sa campagne. Un signe supplémentaire qui rappelle, sans doute, que la source n’est pas intarissable. Surtout en ces temps de scandales financiers qui éclaboussent tout le monde. Mais bien plus que les poids lourds qui peuvent, malgré tout, compter sur de puissants soutiens à l’extérieur, ce sont davantage les petits candidats qui font les frais de la conjoncture. Nombreux sont parmi eux, ceux qui sont véritablement en panne sèche. D’où le S.O.S lancée le 14 septembre dernier au Premier ministre par neuf candidats à la présidentielle. Estimant d’une part que la pré-campagne est budgétivore et que d’autre part, ils sont victimes d’une injustice (notamment face aux trois principaux candidats qui bénéficient de subventions), ils ont clairement émis le vœu d’être ‘’dédommagés’’. En attendant que Guillaume Soro fasse diligence à leur requête, certains parmi ces candidats ont décidé de ne pas rester les bras croisés. Confection et vente de gadgets à l’effigie du leader ou du candidat, organisation de jeux-tombola ou de dîner-gala, etc., rien n’est négligé. La dernière initiative en date en la matière, s’agissant des poids-plumes de la compétition, est à mettre au compte de Gnamien Konan, candidat de l’Union pour la Côte d’Ivoire (Upci). Il a signé un contrat avec un opérateur des Nouvelles technologies de l’information et de la communication pour amener ses sympathisants à contribuer au financement de sa campagne. «Nous espérons par ce mécanisme avoir les moyens pour animer les prochains meetings», a-t-il indiqué.
Marc Dossa