Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara seront, à partir d’aujourd’hui, dans la région des Savanes où ils visiteront la ville de Korhogo. Drôle de coïncidence !
Attention à ne pas se marcher sur les plates-bandes. Les candidats de la Majorité présidentielle, Laurent Gbagbo, et du Rassemblement des républicains (Rdr), Alassane Ouattara, seront, à partir d’aujourd’hui, dans la région des Savanes. Et, ils visiteront la capitale du lieu, Korhogo, à la même date. En effet, le chef de l’Etat est attendu dans la cité du Poro, ce jour, à 16 heures. Autre coïncidence ( ?), l’ex-Premier ministre est annoncé à cette heure-ci. Au-delà de la tension qui pourrait résulter de la présence de ces deux sérieux prétendants au fauteuil présidentiel, ce qu’il convient de relever, c’est leur intérêt pour cette localité.
Il n’est rien de dire qu’Alassane Ouattara est attaché à la région des Savanes ; qui reste indiscutablement son bastion. Pour ce qui est du cas spécifique de Korhogo, c’est la ville de son directeur national de campagne (Dnc), Amadou Gon Coulibaly. Le chef de file des ‘’républicains’’ se doit donc d’y prendre le maximum de voix. L’on comprend qu’il ait programmé la visite de cette localité en dernière position. Le week-end et le lundi, Laurent Gbagbo était dans la région des Lacs. Hier, il a séjourné à Dimbokro, dans la région du N’Zi-Comoé. Sans attendre de faire le tour de la zone, il mettra le cap sur Korhogo. Pourquoi cette précipitation ? Car, si la visite de son adversaire a été longtemps annoncée, celle de Laurent Gbagbo paraît quelque peu improvisée. Selon le directeur départemental de campagne du candidat Ouattara à Korhogo, Koné Laciné, la présence du chef de l’Etat a été sue 24 heures après l’annonce de celle de son président (in Le Patriote du mardi 5 octobre 2010). Comme si le « woody » voulait court-circuiter son rival. Voire noyer son message. C’est possible dans la mesure où l’ancien patron du Front populaire ivoirien (Fpi) est conscient du poids du banquier dans cette localité. Lui qui a affirmé n’avoir besoin que de 10% de l’électorat du nord pour être élu. D’où le recrutement d’Issa Malick Coulibaly, natif de Korhogo, en qualité de Dnc. Le député Drissa Dagnogo est l’un des proches collaborateurs de ce dernier. Sur le terrain, depuis une semaine pour préparer l’arrivée de Laurent Gbagbo, il n’est pas d’avis avec les militants du Rdr qui les accusent d’avoir programmé leur activité le même jour qu’eux. « Il reste à savoir qui a fixé sa date le premier », a-t-il répondu. « Nous sommes dans un pays démocratique, a poursuivi l’élu de Sirasso. Une grande vile comme Korhogo peut aisément recevoir deux grands leaders que sont Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara. Il n’y a pas de problème d’autant que les meetings ne se déroulent pas le même jour et que chacun a ses militants ». Il estime que si les règles de la démocratie sont respectées et qu’il n’y a pas de « provocation inutile », tout se passera bien.
On se doute que la présence du candidat Gbagbo perturbera la mobilisation autour d’Alassane Ouattara. Même si Ballo Sékou, un cadre du Rdr dans la région, n’est pas de cet avis. Pour lui, «C’est impossible. Le nord est hospitalier. Ceux qui iront voir Laurent Gbagbo sont des curieux». Ce qui est sûr, cette bataille s’annonce âpre.
Bamba K. Inza
Attention à ne pas se marcher sur les plates-bandes. Les candidats de la Majorité présidentielle, Laurent Gbagbo, et du Rassemblement des républicains (Rdr), Alassane Ouattara, seront, à partir d’aujourd’hui, dans la région des Savanes. Et, ils visiteront la capitale du lieu, Korhogo, à la même date. En effet, le chef de l’Etat est attendu dans la cité du Poro, ce jour, à 16 heures. Autre coïncidence ( ?), l’ex-Premier ministre est annoncé à cette heure-ci. Au-delà de la tension qui pourrait résulter de la présence de ces deux sérieux prétendants au fauteuil présidentiel, ce qu’il convient de relever, c’est leur intérêt pour cette localité.
Il n’est rien de dire qu’Alassane Ouattara est attaché à la région des Savanes ; qui reste indiscutablement son bastion. Pour ce qui est du cas spécifique de Korhogo, c’est la ville de son directeur national de campagne (Dnc), Amadou Gon Coulibaly. Le chef de file des ‘’républicains’’ se doit donc d’y prendre le maximum de voix. L’on comprend qu’il ait programmé la visite de cette localité en dernière position. Le week-end et le lundi, Laurent Gbagbo était dans la région des Lacs. Hier, il a séjourné à Dimbokro, dans la région du N’Zi-Comoé. Sans attendre de faire le tour de la zone, il mettra le cap sur Korhogo. Pourquoi cette précipitation ? Car, si la visite de son adversaire a été longtemps annoncée, celle de Laurent Gbagbo paraît quelque peu improvisée. Selon le directeur départemental de campagne du candidat Ouattara à Korhogo, Koné Laciné, la présence du chef de l’Etat a été sue 24 heures après l’annonce de celle de son président (in Le Patriote du mardi 5 octobre 2010). Comme si le « woody » voulait court-circuiter son rival. Voire noyer son message. C’est possible dans la mesure où l’ancien patron du Front populaire ivoirien (Fpi) est conscient du poids du banquier dans cette localité. Lui qui a affirmé n’avoir besoin que de 10% de l’électorat du nord pour être élu. D’où le recrutement d’Issa Malick Coulibaly, natif de Korhogo, en qualité de Dnc. Le député Drissa Dagnogo est l’un des proches collaborateurs de ce dernier. Sur le terrain, depuis une semaine pour préparer l’arrivée de Laurent Gbagbo, il n’est pas d’avis avec les militants du Rdr qui les accusent d’avoir programmé leur activité le même jour qu’eux. « Il reste à savoir qui a fixé sa date le premier », a-t-il répondu. « Nous sommes dans un pays démocratique, a poursuivi l’élu de Sirasso. Une grande vile comme Korhogo peut aisément recevoir deux grands leaders que sont Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara. Il n’y a pas de problème d’autant que les meetings ne se déroulent pas le même jour et que chacun a ses militants ». Il estime que si les règles de la démocratie sont respectées et qu’il n’y a pas de « provocation inutile », tout se passera bien.
On se doute que la présence du candidat Gbagbo perturbera la mobilisation autour d’Alassane Ouattara. Même si Ballo Sékou, un cadre du Rdr dans la région, n’est pas de cet avis. Pour lui, «C’est impossible. Le nord est hospitalier. Ceux qui iront voir Laurent Gbagbo sont des curieux». Ce qui est sûr, cette bataille s’annonce âpre.
Bamba K. Inza